Pour une nouvelle mutation de l'enseignement universitaire de la chimie
Les universitaires disposent d’une liberté certaine pour définir les contenus réels des enseignements dispensés à l’Université. Si la rénovation de l’enseignement de la chimie, de 1er cycle en particulier, exigeait une modernisation des concepts enseignés, il paraît aujourd’hui souhaitable d’assurer cette rénovation sans entrainer pour autant l’enseignement de la chimie sur une pente d’une manipulation plus ou moins adroite de formalismes dont le sens n’est pas toujours clair à la conscience du manipulateur.
D’où la tentation d’ancrer davantage l’enseignement de la chimie dans le concret et le vécu, pour le plus grand bien de la formation des apprentis chimistes, de celle des futurs enseignants de sciences physiques etc. Mais il naît aussi l’idée de profiter d’un tel ancrage pour tenter de conférer à cet enseignement la dimension culturelle dont il est usuellement dépourvu. En effet, un «homme cultivé» en cette fin de XXe siècle ne peut plus être «l’honnête homme» du XVIIe par la simple juxtaposition des connaissances relevant des champs des diverses disciplines ou des diverses classes d’informations.
La culture aujourd’hui ne peut plus consister (et c’est déjà beaucoup) qu’en la capacité à établir des relations entre des informations de natures apparemment disjointes (sous peine de subir le flot moderne d’informations, sans comprendre, et donc sans agir).
Les propositions qui suivent s’efforcent de démontrer que l’enseignement universitaire de la chimie pourrait tenter d’acquérir cette dimension culturelle.
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