Dans la perspective de l’Année européenne du patrimoine culturel en 2018European Year of Cultural Heritage 2018/Année européenne du patrimoine culturel, le patrimoine de la chimie ne doit pas être oublié. La Société Chimique de France propose de recenser les lieux patrimoniaux français de la chimie, qu’il s’agisse de sites académiques ou industriels, de bâtiments où vécurent les chimistes français, les rues, les stèles ou les plaques commémorant leurs découvertes ou inventions, de dépôts d’archives les concernant, ou des sites qui autrefois mis en valeur sont aujourd’hui en danger. Des entreprises locales ont souvent fait un très gros travail de protection et de mise en valeur, et parfois ont réalisé un site Internet pour le faire connaître. Il s’agit donc ici d’un appel à propositions. Envoyez-nous toute trace de ce patrimoine. Nous publierons la liste de ces patrimoines repérés, en donnant leur référence électronique (sites Internet, organismes qui en ont la charge, etc.).

Deux propositions ont déjà été signalées à la suite du premier appel lancé par le Club d’histoire de la chimie (groupe thématique de la SCF) dans sa dernière lettre d’information (n°~69, nov. 2016), l’une montrant la richesse d’une recherche de terrain par le repérage des lieux de résidence très proches d’un groupe de chimistes et de pharmaciens à Mennecy –~la carte obtenue devient un véritable outil d’analyse sociale de la chimie~–, le second est un appel à sauvetage des lieux fréquentés par Paul Sabatier, prix Nobel de chimie 1912, en voie de destruction ou de disparition. Avertie, la région, l’Occitanie, prend le problème en main.

Cet appel pour la France n’est pas isolé. Déjà depuis 1999, la Gesellschaft Deutscher Chemiker (GDCh, la société chimique allemande) développe un tel programme, et aide à la mise en valeur par l’apposition d’une plaque commémorative et la publication de plaquettes d’information et par son journal dédié.
L’American Chemical Society (ACS), avec laquelle la SCF vient de signer un accord de collaboration, a également développé un programme de «Landmarks», sous la responsabilité de son office des affaires publiques, qui n’est pas limité aux États-Unis. Elle honore aussi des publications qui, dans l’histoire de la chimie, ont marqué une étape importante de son développement. Ainsi l’ACS a célébré le 11~octobre 2014, à l’ENS, le premier mémoire de Pasteur sur la dissymétrie moléculaire (1848), et le 13~décembre dernier, à l’Académie des sciences, la publication de la Méthode de nomenclature chimique de Guyton de Morveau, Lavoisier et Fourcroy (1787).
En Grande-Bretagne, les «Blue Plaques», sous l’autorité de l’English Heritage, n’ignorent pas non plus la chimie.

Merci d’avance de nous signaler toute action en faveur du patrimoine de la chimie en France*.

  • Contact : Danielle Fauque, secrétaire du Club d’histoire de la chimie.