Angela Marinetti est Directrice de Recherche CNRS (DRCE) à l’Institut de Chimie des Substances Naturelles (ICSN) à Gif-sur-Yvette.
Son parcours scientifique est marqué par de la mobilité géographique et thématique. Ses recherches ont commencé par la Chimie des clusters tout d’abord dans le cadre de son doctorat soutenu en 1979 à l’Université de Turin en Italie, et ensuite à des clusters chiraux à Rennes. En 1981 elle est recrutée au CNRS dans laboratoire CNRS/SNPE de François Mathey à Thiais où elle travaille sur la chimie du phosphore à basse coordinence et des hétérocycles phosphorés.
En 1997, elle rejoint le groupe de Jean-Pierre Genet au laboratoire de Synthèse Sélective Organique et Produits Naturels de l’ENSCP, où elle travaille sur les phosphétanes et autres ligands chiraux pour l’hydrogénation asymétrique. En 2005, elle s’installe à l’Institut de chimie des substances naturelles de Gif où elle poursuit des travaux originaux sur les dérivés phosphorés chiraux pour la catalyse organométallique et l’organocatalyse, les phosphahélicènes, la catalyse à l’or et les applications de composés organiques et organométalliques en chimie médicinale.
Associées à ses travaux fondamentaux, Angela Marinetti a développé des collaborations industrielles, avec Elf Aquitaine (1991) et PPG Sipsy (2004) sur la synthèse et les applications de ligands phosphorés chiraux et avec Sanofi-Aventis en 2008 et en 2012 sur l’application en chimie médicinale de composés organométalliques et de spirocycles organiques.
Angela Marinetti s’est beaucoup impliquée dans des tâches collectives au bénéfice de la collectivité nationale, en particulier comme sous-directrice de l’ICSN de 2011 à 2014 puis elle succède à Max Malacria à la direction du Laboratoire de 2015 à 2019. Depuis 2019, elle est chargée de mission au Ministère de l’enseignement supérieur de la recherche et de l’innovation.
Avec plus de 170 publications, elle a acquis une visibilité internationale incontestable. Elle a dirigé ou codirigé 25 doctorants et encadré 16 stagiaires postdoctoraux. Elle a également rempli de très nombreuses missions d’évaluation en France et à l’étranger. Elle a notamment été membre des comités « Advanced Grants » de l’ERC en 2019 et en 2021 et du jury d’attribution des prix de la Société de Chimie Espagnole.
Ses distinctions françaises illustrent la reconnaissance de la communauté scientifique : elle obtient la médaille de bronze du CNRS en 1984, puis le prix de la Division de Chimie de Coordination de la SFC en 1991 et celui de la Division de Chimie Organique en 1992 ainsi que le prix Grammaticakis-Neumann de l’Académie des sciences en 2015.