Journée Internationale des Femmes et des Filles de Sciences
A l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science de l’UNESCO le 11 février
Regards croisés entre Jeanne Crassous (DR CNRS à l’ISCR de Rennes, Prix DCO 2020) et Cassandre Bories (Postdoctorante à l’Université de Manchester, Prix de thèse DCO Henri Kagan 2024)
- Pourriez-vous nous décrire votre parcours scientifique jusqu’à aujourd’hui ?
Jeanne : J’ai effectué mes études à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon (ENS Lyon) que j’ai intégrée en 1989. Pendant ce cursus, j’ai eu l’opportunité de préparer l’Agrégation de Sciences Physiques, option Chimie, que j’ai obtenue en 1992. Après l’obtention du DEA de Chimie Organique de l’Université Claude Bernard à Lyon, j’ai préparé une thèse de doctorat à l’ENS Lyon dirigée par Professeur André Collet et soutenue en 1996, dont le sujet était la détermination de la configuration absolue d’une molécule chirale modèle, le bromochlorofluorométhane. Etant très intéressée par l’enseignement, j’ai démarré ensuite une carrière de Professeure de Physique-Chimie en Classes Préparatoires (BCPST 2ème année) au lycée Blaise Pascal de Clermont-Ferrand. Dès 1997, j’ai quitté l’enseignement et effectué un stage postdoctoral à l’ETH Zurich en Suisse, dans le laboratoire du Professeur François Diederich. J’y ai étudié les aspects de chiralité dans les fullerènes. J’ai ensuite eu la grande chance d’obtenir un poste de Chargée de Recherche au CNRS et de retourner au laboratoire de Chimie de l’ENS Lyon, notamment dans le groupe des Drs. Jean-Pierre Dutasta et Laure Guy, pour travailler sur ce qui me passionne depuis toujours : la chiralité. Entre 1998 et 2005, je me suis attelée à des sujets riches et ambitieux (chimie des cryptophanes et hémicryptophanes, halogénométhanes et complexes de rhénium chiraux pour l’observation de la violation de parité) en collaboration étroite avec notamment des physiciens de Villetaneuse et des théoriciens de Toulouse. En 2005, j’ai suivi mon conjoint qui poursuivait sa carrière d’enseignant-chercheur et avait obtenu un poste de Professeur de l’Université de Rennes. Grâce à mon poste au CNRS et à une simple mobilité géographique, j’ai pu rejoindre l’Institut des Sciences Chimiques de Rennes (ISCR) et l’équipe ‘Organométalliques, Matériaux et Catalyse’ (OMC). A ce moment-là, j’ai eu la très grande chance d’intégrer le groupe du Professeur Régis Réau qui menait une activité de recherche très originale en chimie des systèmes pi-conjugués phosphorés. En 2010, j’ai obtenu le grade de Directrice de Recherche au CNRS. Depuis plus d’une quinzaine d’années, j’anime une activité de recherche centrée sur les hélicènes, la chimie organométallique et les propriétés dites chiroptiques (interaction avec la lumière polarisée).
Cassandre : Mon parcours scientifique a commencé par des classes préparatoires au Lycée Saint-Louis à Paris qui m’ont permis d’intégrer en 2016 l’Ecole nationale supérieure des ingénieurs en arts chimiques et technologiques (ENSIACET) à Toulouse. En 2018, grâce à la Fédération Gay-Lussac, j’ai pu réaliser ma 3ème année d’ingénieur à Chimie ParisTech ainsi que le master de Chimie Moléculaire de Chimie Paris Centre à Sorbonne Université en parallèle. Après un stage portant sur de la catalyse à l’or au sein de l’Institut Parisien de Chimie Moléculaire (IPCM) encadré par la Prof. Virginie Mouriès-Mansuy et le Dr. Matthieu Raynal, j’ai poursuivi mon parcours par une thèse de doctorat en 2019 dont le sujet était la réduction de liaisons azotées catalysées par des hydrures de cobalt basse-valence dans la même équipe Méthodes et Applications en Chimie Organique (MACO) sous la supervision du Dr. Marc Petit et de la Dr. Marion Barbazanges que j’ai soutenue en 2023. Intéressée par la synthèse de complexes organométalliques, la catalyse et les études mécanistiques, j’ai rejoint depuis 2023 le groupe du Prof. Igor Larrosa à l’Université de Manchester où j’ai obtenu une bourse Marie-Skłodowska Curie Actions (MSCA) pour travailler sur l’activation de liaisons C‒H catalysées au ruthénium.
- Pourquoi avoir choisi un métier de la recherche scientifique ?
Jeanne : Au cours de mon parcours scolaire, j’ai toujours eu une prédilection pour les mathématiques, la physique et la chimie. Etant très attirée par l’enseignement, j’ai d’abord démarré, juste après ma thèse, une carrière de Professeure de Physique-Chimie en Classes Préparatoires. Mais la chimie expérimentale m’a très vite manqué et c’est à ce moment-là que j’ai compris que je voulais être chercheuse. C’est pourquoi, après une année dans l’enseignement pur, je suis partie en stage postdoctoral en Suisse, avec mon premier enfant dans mes bagages, tandis que mon époux avait déjà démarré sa carrière de Maître de Conférences à l’ENS Lyon ! Se retrouver seule avec un bébé de 9 mois, dans une ville germanophone, sans téléphone portable à l’époque, n’a pas été facile. Mais l’aventure s’est révélée passionnante et décisive pour la suite de ma carrière scientifique.
Cassandre : Comme beaucoup d’entre nous, mon intérêt pour les sciences a débuté quand j’étais petite à l’école avec les mathématiques, les sciences du vivant puis la physique-chimie mais aussi et surtout à travers les nombreux reportages scientifiques que je regardais à la télévision. J’ai alors suivi une voie classique : lycée, classes préparatoires puis école d’ingénieur. Mais une fois arrivée en école d’ingénieur, j’ai compris que ce n’était pas exactement ce que je voulais faire et que ce qui me motivait était la recherche fondamentale où l’enjeu est d’apprendre et de comprendre continuellement avec une grande part de création. Les différents stages et le doctorat ont alors pu confirmer que la recherche scientifique est un métier de passion où tous les matins nous nous levons avec l’espoir et l’excitation de découvrir quelque chose de nouveau, ce qui est très stimulant !
- Avez-vous rencontré des personnes qui vous ont soutenue ou, au contraire, freinée dans votre évolution professionnelle ?
Jeanne : Tout au long de mon parcours, j’estime avoir eu la très grande chance de rencontrer des personnes exceptionnelles, représentant pour moi à la fois des personnalités bienveillantes et des scientifiques exceptionnel(le)s. La liste est trop longue pour les citer tous et toutes ici ! Dans le même temps, alors toute jeune chargée de recherche au CNRS, j’ai vécu un drame : mon mentor, qui était tout pour moi à cette époque (père spirituel, ancien directeur de thèse et collaborateur proche, directeur du laboratoire, …) est décédé brutalement. Cet évènement m’a à la fois fortement déstabilisée et remise en question, j’ai été souvent injustement attaquée car très fragile à cette période-là. Cela m’a fait comprendre beaucoup de choses sur le métier et le milieu professionnel en général, et a contribué à me forger un caractère et des convictions, afin de poursuivre ma carrière de chercheuse avec les priorités de la science et le souvenir constant de ce grand scientifique qu’était le Professeur André Collet (disparu en 1999 à l’âge de 54 ans).
Cassandre : Jusqu’ici j’ai eu la chance de rencontrer uniquement des personnes bienveillantes qui m’ont toujours soutenue dans mes projets. Tout d’abord en classes préparatoires et en école d’ingénieurs où les enseignants m’ont encouragée à continuer vers la recherche scientifique. Puis en stage de master où mes encadrants m’ont soutenue dans la poursuite en thèse de doctorat. Mes directeurs de thèse m’ont ensuite accompagnée durant trois ans, me poussant à donner le meilleur de moi-même et surtout à dépasser mes limites et qui ont su être présents même dans les moments de doutes. Et enfin en stage post-doctoral où l’on m’a encouragée et soutenue pour l’écriture de la bourse Marie-Curie.
- Aviez-vous d’autres rêves de métier ou carrière et pourquoi vous en êtes-vous détourné ?
Jeanne : Comme expliqué plus haut, je me suis détournée de l’enseignement en classes préparatoires pour embrasser une carrière de chercheuse. Malgré des enseignements très riches et des élèves passionnants de très haut niveau, au caractère répétitif de la leçon professée dans un lycée du secondaire, j’ai préféré le travail expérimental dans un environnement de l’enseignement supérieur et de la recherche, avec la possibilité de rencontrer des chercheurs et des chercheuses d’horizons très variés, en France mais aussi dans le monde entier !
Cassandre : J’ai très vite su que je voulais faire de la chimie, c’est un domaine qui m’a toujours intéressée et qui peut avoir un aspect très ludique quand on est enfant. Je me souviens de l’intervention dans mon collège en classe de 5èmed’un chercheur du CNRS qui nous avait raconté son parcours et son quotidien. Je l’avais suivi avec beaucoup d’enthousiasme car je savais déjà à l’époque que c’était une voie que je voulais suivre. Ce genre d’implication des chercheurs à travers des visites dans des établissement ou des fêtes de la science sont vraiment fantastiques car cela permet d’inspirer les plus jeunes qui s’intéressent à la science. Au fur et à mesure de mon parcours je n’ai plus jamais changé d’avis et mon attrait pour la recherche n’a fait que grandir. C’est un métier qui allie travail intellectuel et manuel et qui offre l’opportunité de travailler à l’étranger avec plein de gens d’horizons différents, c’est une chance.
- Comment percevez-vous l’importance des prix et distinctions reçues dans votre carrière ?
Jeanne : Clairement, la reconnaissance dont je bénéficie actuellement, avec les nombreux prix et distinctions dont on m’a honorée ces dernières années, n’était pas du tout attendue et pas du tout évidente au vu du parcours difficile et chaotique de mes débuts comme Chargée de Recherche. Cela me permet de relativiser leur importance et de rester concentrée sur mon travail. A 56 ans, je mets un point d’honneur à poursuivre mon travail de recherche au quotidien, en compagnie de mes étudiants, de mes collègues et de mes nombreux collaborateurs. J’aime aussi endosser des responsabilités collectives et administratives, un moyen de remercier et de rendre à la communauté scientifique. J’ai également parfaitement conscience que je bénéficie de l’atout ‘femme scientifique’ et de la discrimination positive menée à cet égard par les institutions et les différentes communautés. Même si je ne suis pas toujours à l’aise avec cela, j’ai conscience de ce que les femmes de rang A représentent et j’espère renvoyer une image positive, de bienveillance et d’intégrité scientifique.
Cassandre : Les prix et les distinctions sont importants et très bénéfiques pour ceux qui les reçoivent car cela permet de mettre en avant des travaux qui ont un impact sur la communauté scientifique et d’offrir une visibilité plus large. Il faut toutefois garder en tête que pour un seul prix il y a bien souvent plusieurs candidats excellents. Aussi, il y a encore beaucoup de personnes qui s’auto-censurent et qui n’osent pas postuler, particulièrement chez les femmes. En cela, le travail des entités comme la Division de Chimie Organique (DCO) qui encouragent les femmes à postuler et qui proposent les prix par nomination est très important.
- D’après votre expérience, quelles sont les clés pour atteindre un équilibre durable entre carrière et vie personnelle dans votre domaine ?
Jeanne : A mon sens, la clé est d’être en phase avec soi-même, dans la vie personnelle comme dans la vie professionnelle. Pour ma part, j’ai eu la grande chance de rencontrer mon époux qui est un scientifique dans l’âme et m’a beaucoup appris et soutenue. Etant du métier, il comprend les enjeux et les difficultés de toute femme à la fois scientifique et mère de famille ; il m’a toujours aidée dans mon quotidien. Néanmoins, ne nous y trompons pas, embrasser avec passion le métier de chercheur au CNRS nécessite des sacrifices et une part d’abnégation.
Cassandre : Bien que je sois encore au début de ma carrière, les clefs pour garder un équilibre ont été pour moi de garder une vie sociale avec des activités en dehors de la chimie ou de la recherche. En postdoc, et en particulier lorsque celui-ci est à l’étranger, il est primordial de créer des liens solides avec les autres membres du laboratoire qui sont ceux avec lesquels nous partageons la majorité de notre temps. Aussi il me paraît essentiel de savoir s’accorder au moins une fois par an des vacances avec une réelle déconnexion. C’est très dur à faire car en recherche il y a toujours quelque chose à faire : des expériences à lancer, écrire des projets, se tenir informer à propos de la littérature récente. D’autant plus qu’aujourd’hui la littérature est très accessible via des applications sur le téléphone. S’avoir donc s’octroyer une vraie pause permet de prendre du recul et de recharger les batteries pour gagner en efficacité.
- Quels conseils donneriez-vous aux jeunes femmes qui veulent se lancer dans un métier de la recherche scientifique ?
Jeanne : Je ne suis pas du genre à donner des leçons. Par les temps qui courent, c’est un peu difficile… Je préfère être à l’écoute et tenter de détecter les jeunes qui désirent embrasser la carrière de chercheur/chercheuse et en ont la capacité, pour ensuite mieux les aider dans leur cheminement. Un grand plaisir pour moi est d’accueillir au sein de notre laboratoire des personnes de tous horizons, de milieux et de cultures variés. On se rend compte à cette occasion que les femmes venues d’ailleurs sont en général très ouvertes et disposées à embrasser des carrières en science.
Cassandre : De ne pas hésiter à suivre ce qu’elles ont envie d’entreprendre et d’avoir confiance en elles. A titre personnel, les jeunes femmes que j’ai pu rencontrer à travers l’enseignement que j’ai effectué en thèse ou bien les stagiaires et les doctorantes que je croise aujourd’hui en post-doc avaient plus tendance à douter d’elles-mêmes que les jeunes garçons. Le doute est essentiel car cela conduit à une réflexion plus éclairée, l’enjeu est alors de l’utiliser comme une force et non comme un frein. Aujourd’hui nous avons la chance d’être dans un monde où les choses changent pour la place de la femme dans la science, avec plus de reconnaissance. Bien qu’il y ait encore du travail sur certains points, les choses évoluent et en tant que jeune scientifique nous avons la chance d’avoir aujourd’hui des modèles de femmes en science inspirantes sur lesquelles nous appuyer. Je leur dirais donc de se lancer en toute légitimité et de ne pas hésiter à postuler dans des groupes et des domaines encore essentiellement masculins.
- Jeanne Crassous, si vous deviez redémarrer votre carrière aujourd’hui avec 30 ans de moins, que feriez-vous de différent ?
Jeanne : Mon principal regret (mais ma carrière n’est pas encore terminée) est de ne pas avoir développé un aspect de la science qui se révèlerait utile à la société civile. Quelquefois, développer des recherches pour le seul objectif de la publication m’apparaît un peu vain. Je me pencherais donc un peu plus sur l’intérêt de mes travaux et leur apport pour la société.
- Cassandre Bories, quel pourrait être votre objectif à atteindre pour la fin de votre carrière et comment pensez-vous l’atteindre ?
Cassandre : Dans un futur proche, mon but serait de poursuivre ma recherche dans le monde académique. En ce qui concerne la fin de ma carrière, l’objectif ultime est d’avoir un impact qui dépasse la recherche fondamentale, pouvoir découvrir des outils et apporter des solutions concrètes qui répondent à des défis majeurs auxquels nous faisons face dans le monde actuel. Découvrir de nouvelles molécules à des fins thérapeutiques ou de nouvelles réactivités qui révolutionnent notre façon de penser les voies de synthèses d’aujourd’hui. Au-delà de la science j’aspire également à avoir un impact humain en formant des stagiaires et des doctorants de la meilleure façon qu’il soit, leur transmettre ce que j’ai pu apprendre tout au long de mon parcours afin qu’ils aient les armes pour développer leur propre créativité dans des projets scientifiques. Je veux arriver à la fin de ma carrière en ayant soutenu des jeunes chercheurs aussi bien que l’on m’a soutenue. Pour parvenir à ces objectifs je vais continuer à mener ma recherche du mieux que je peux en donnant le meilleur à chaque fois, en redoublant d’efforts faces aux échecs et en m’inspirant de femmes qui ont et continuent de marquer notre domaine de recherche.
- Jeanne pose une question à Cassandre :
J’aurais une question de curiosité en lien direct avec le contexte politique actuel : quel regard portez-vous sur l’état de la recherche publique en France ?
Je ne suis sûrement pas la mieux informée mais ce que je peux suivre depuis l’étranger sont les réductions budgétaires conséquentes allouées à la recherche publique ou encore le nombre de candidats pour des postes de chercheurs qui diminue au fil du temps. Cela est préoccupant forcément car on se demande comment cela va évoluer et comment cela sera d’ici dix ou vingt ans… C’est la partie sombre du tableau. Un aspect plus optimiste est que, malgré cela, la recherche publique en France reste de grande qualité et nous avons une formation solide avec un niveau de créativité qui est souvent recherché. Lorsque nous arrivons à l’étranger pour y effectuer un doctorat ou un stage post-doctoral nous avons les compétences pour suivre le rythme international.
- Cassandre pose une question à Jeanne :
Avez-vous remarqué une évolution au fil des années quant à la volonté de poursuivre une carrière dans le monde de la recherche académique chez les étudiants et les jeunes chercheurs que vous encadrez ?
Cela dépend du contexte. Je trouve mes étudiants provenant de pays européens ou hors Europe de plus en plus motivés pour la recherche académique. Dans le même temps, je constate que j’ai de moins en moins d’étudiants français qui désirent préparer une thèse de doctorat. La situation politique du pays d’origine et des opportunités qui s’y présentent semble donc avoir une grande influence. Au niveau du processus de recrutement CNRS organisé par le Comité National de la Recherche Scientifique (CoNRS), où j’ai siégé pendant 5 ans, la situation n’était pas rose. Au fil des années, nous assistions impuissants à l’érosion du nombre de candidats et que dire des candidates ! C’est donc peu de dire qu’en France le métier n’attire plus. A mon sens, la lente disparition de l’enseignement des sciences expérimentales dans le secondaire a eu un impact très négatif sur l’attractivité des carrières scientifiques. Pour aimer les sciences, il faut les comprendre et donc les apprendre ! Petite note d’espoir : il restera toujours des étudiantes brillantes et motivées comme Cassandre capables d’endosser le costume (que dis-je la blouse !) de chercheuse.
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Entretien réalisé par Sébastien Vidal, Erica Benedetti et Frédéric Lamaty tous trois membres du Bureau de la Division de Chimie Organique (SCF) et plus particulièrement en charge de la diversité, de la parité et du lien avec le réseau jeune de la SCF.
27 Janvier 2025