Prix et Lauréats

La Division de Chimie Organique attribue chaque année :

  • Deux prix de thèse Dina Surdin et Henri Kagan (candidature par Nomination)
  • Prix Emergence Marc Julia (candidature directe)
  • Un prix jeune chercheur Jean-Pierre Sauvage et un prix jeune enseignant-chercheur Jean Normant (candidature
    directe)
  • Un prix chercheur/enseignant-chercheur avancé Jean-Marie Lehn (candidature directe)
  • Un prix industriel Yves Chauvin (candidature par Nomination)
  • Le prix de la DCO (candidature par Nomination)
  • Le prix Guy Ourisson, qui récompense la meilleur communication orale du GECO

Prix 2022

Prix Guy OURISSON

Jeremy MERAD est né à Toulon en 1988 et est diplômé d’un Master Ingénierie des Biomolécules de l’Université Montpellier II (UM2). Il a obtenu un financement ministériel pour effectuer son doctorat à l’Institut des Sciences Moléculaires de Marseille (iSm2 – UMR 7313) sous la supervision du Pr Cyril Bressy et du Pr Jean-Marc Pons. Il a ainsi développé des réactions organocatalysées de désymétrisation énantiosélective et de double dédoublement cinétique de 1,3-diols acycliques impliquant des processus d’amplification de l’énantiosélectivité de type Horeau et permettant la préparation de briques moléculaires de très haute pureté optique. Après l’obtention de son doctorat fin 2015, il a rejoint le groupe du Pr Nuno Maulide à l’Université de Vienne pour un premier stage post-doctoral afin d’explorer la réactivité des sels d’isothiouronium dans des réactions de thioétherification et d’oléfination. De retour en France en 2017 pour un second stage post-doctoral à l’Institut de Chimie des Substances Naturelles (ICSN) dans l’équipe du Dr Géraldine Masson, il s’est impliqué dans plusieurs projets en organocatalyse énantiosélective et catalyse photorédox. En 2018, il est nommé Maître de Conférences à l’Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL) pour intégrer l’Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supramoléculaires (ICBMS – UMR 5246). Actuellement membre l’équipe de Synthèse et Catalyses Organométallique et Organique REdox (SCO2RE), il développe de nouvelles approches synthétiques combinant l’organocatalyse (énantiosélective), la photocatalyse en lumière visible et l’électrochimie pour la préparation de molécules à haute valeur ajoutée. L’obtention d’un financement ANR-JCJC lui a permis d’initier un programme de recherche portant sur la conception de systèmes multi-catalytiques originaux alliant organocatalyse et catalyse photorédox pour l’activation sélective de fonctions chimiques abondantes.

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Prix Dina SURDIN

Yohan GISBERT, né en 1995, a effectué ses études supérieures à l’Université Toulouse III – Paul Sabatier. Durant son cursus universitaire, il a eu l’opportunité de rejoindre successivement l’équipe du Prof. Nitschke (Université de Cambridge, UK) pour un stage dans le domaine des cages moléculaires, puis le groupe du Prof. Veige (Université de Floride, USA) pour contribuer à la synthèse de nouveaux polymères supramoléculaires. A l’issue de son Master de Chimie, il a rejoint le Groupe Nanosciences du CEMES-CNRS à Toulouse où il a effectué sa thèse sous la direction du Dr Claire Kammerer et du Prof. Gwénaël Rapenne. Ses travaux de thèse s’inscrivent dans le domaine des nanosciences et sont axés sur la conception et la synthèse de nouvelles machines moléculaires dérivées d’un moteur moléculaire électrique, permettant d’en augmenter la fonctionnalité ou d’en mesurer la force motrice à l’échelle de la molécule unique. En parallèle, des études synthétiques plus fondamentales ont été entreprises, en particulier avec le développement d’une réaction d’hexaarylation directe du cyclopentadiène. En 2022, Yohan a rejoint le groupe du Prof. Ben Feringa à la Rijksuniversiteit Groningen aux Pays-Bas afin d’y étudier de nouveaux interrupteurs et moteurs moléculaires conçus pour produire un mouvement couplé, permettant notamment la préparation de nouveaux interrupteurs chiroptiques. Ce projet sera poursuivi jusqu’en 2024 dans le cadre d’un financement « Marie Skłodowska-Curie Actions Postdoctoral Fellowship ».

Prix Henri KAGAN

Jennifer Morvan, née en 1995 à Pontivy (56), a intégré l’École Nationale Supérieure de Chimie de Rennes en 2013 où elle a suivi le cursus de cycle préparatoire intégré puis le cycle ingénieur. Au cours de sa cinquième année d’école, elle a effectué en double diplôme un Master recherche en Chimie Moléculaire à l’Université de Rennes 1. Diplômée en 2018, elle débute alors une thèse au sein de l’équipe « Organométalliques : Matériaux et Catalyse » à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Rennes, encadrée par les Drs Marc Mauduit et Christophe Crévisy. Soutenue en décembre 2021, sa thèse s’intitule « Développement de catalyseurs de ruthénium hautement robustes et stéréosélectifs pour la métathèse des oléfines ». Ses travaux ont permis l’obtention sous formes de mélanges racémiques de complexes ruthéniés portant des ligands alkyles aminos carbènes cycliques ou N-hétérocycliques carbènes atropoisomériques. Le dédoublement racémique par HPLC sur phase stationnaire chirale à l’échelle préparative a conduit aux complexes optiquement purs. Ces derniers ont efficacement catalysés les réactions de métathèse croisée asymétrique et de métathèse croisée par ouverture de cycle asymétrique sur un large panel de substrats, offrants jusqu’à 99% d’excès énantiomériques pour des ratios E/Z de 99/1. L’échange des ligands anioniques sur ces complexes optiquement purs a conduit a des complexes Z-énantiosélectifs. Finalement une dernière partie de ses travaux ont permis de développer les premières métathèses Z-sélectives en flux continu grâce à la bonne combinaison réacteur/catalyseur. Jennifer poursuit actuellement ses recherches en tant que post-doctorante au sein des équipes des Drs Marc Mauduit et Yann Trolez pour la synthèse de polyynes par métathèse d’alcynes.

Prix Marc JULIA

Julien Vantourout was born and raised in Armentières, France. For his Bachelor and Master studies, he attended CPE Lyon and the University of Lyon 1, where he worked in the laboratory of Prof. Olivier Baudoin, and graduated in 2014. In the fall of that year, he enrolled the collaborative PhD program between GlaxoSmithKline and the University of Strathclyde working in the area of copper-catalyzed cross-coupling reactions under the supervision of Prof. Allan J. B. Watson and Dr. Albert Isidro-Llobet. He earned his PhD in Chemistry in March 2018. Afterward, he undertook a postdoctoral appointment at Scripps Research Institute (CA, USA) with Prof. Phil Baran, working on the design of a suite of new P(V)-based reagents and the development of electrochemically driven metal-catalyzed reactions. Julien was then promoted to the role of Staff Scientist of the Baran lab, overseeing several industrial collaborative projects. In December 2020, he started his independent career as a CNRS researcher in the SCORE lab at the ICBMS of Lyon focusing on the development of transition metal-catalyzed electrochemical transformations. Julien has co-authored multiple peer reviewed publications (>40) and is a co-inventor on two patent applications. He has been the recipient of several awards including the Young Chemist of Industry prize from the SCI.

Prix Jean-Pierre SAUVAGE

Rafael Gramage-Doria received his Ph.D. from the University of Strasbourg (France) under the supervision of Dominique Matt and Dominique Armspach. After postdoctoral research with Joost N. H. Reek at the University of Amsterdam (Netherlands) and later with Takashi Ooi at Nagoya University (Japan), he was appointed as a CNRS researcher at the Institute of Chemical Sciences of the University of Rennes 1 (France), where he obtained his Habilitation Diploma (2019). His research activities include transition-metal catalysis for fine chemicals and green chemistry applications, C–H bond functionalization, supramolecular and coordination chemistry, and supramolecular and bio-inspired catalysis.

Prix Jean NORMANT

Etienne Brachet a effectué son master et son doctorat à la Faculté de Pharmacie de Châtenay-Malabry sous la direction du professeur Abdallah Hamze (Master) puis sous la direction des Docteurs Samir Messaoudi et Mouâd Alami (thèse) sur la synthèse de liaisons C-S et C-N pallado- ou nickello-catalysée. Après avoir soutenu sa thèse fin 2013, Il est parti en stage postdoctoral chez le Professeur Burkhard König en 2014 en vue de découvrir et d’appliquer la photocatalyse à la création de la liaison C-N. La même année il est nommé maître de conférences en Chimie thérapeutique à l’université de Paris Cité et notamment à la faculté de pharmacie. En collaboration avec le professeur Philippe Belmont il développe la photocatalyse sous irradiation visible en vue de créer principalement la liaison C-N. Après l’obtention de financements (ANR JCJC notamment) et de son HDR en 2020, il se concentre maintenant sur les complexes EDA sous lumière visible en vue de créer de nouvelles liaisons.

Prix Jean-Marie LEHN

Thomas Poisson a obtenu son doctorat à l’Université de Rouen en 2008 sous la direction du Docteur Vincent Levacher, travaillant sur de nouvelles réactions de protonation énantiosélectives catalytiques. Par la suite, il a rejoint le groupe du Professeur Shū Kobayashi (Université de Tokyo) en tant que boursier JSPS, travaillant sur la catalyse asymétrique utilisant des complexes de métaux alcalino-terreux. Ensuite, il rejoint le groupe du Professeur Magnus Rueping (RWTH Aachen) travaillant sur de nouvelles réactions photocatalysées. En 2011, il a été nommé Maître de Conférences à l’INSA Rouen Normandie au sein du groupe du Professeur Xavier Pannecoucke et a défendu son habilitation en 12/2015. La même année, il est élu membre distingué junior de la Société Française de Chimie. En 2016, il a reçu le prix jeune enseignant-chercheur de la Division de chimie organique de la SCF. En 2017, il a été récipiendaire du prix Thieme Chemistry Journal, de la bourse JSP de la 52ème conférence Bürgenstock et a été nommé membre junior de l’Institut universitaire de France. Depuis 2018, il est professeur de chimie à l’INSA Rouen Normandie. Thomas Poisson s’intéresse au développement de nouvelles méthodologies en synthèse organique, notamment par le biais de métaux de transition avec une emphase pour la chimie du cuivre. Par ailleurs, il porte un intérêt particulier aux réactions photocatalytiques, photochimiques et électrochimiques, ainsi qu’à la catalyse énantiosélective. Il entretient également de nombreuses collaborations industrielles, notamment avec la société Oril Industrie au sein du laboratoire commun IDECHEM, qu’il co-dirige avec le Docteur Jean-François Brière. Depuis 2020, il co-anime avec le Professeur Philippe Jubault et le Docteur Julien Legros la plateforme NormandyFlowChem dédiée au développement de processus en flux continu et à leur transfert industriel, grâce au support de la région Normandie et de l’Etat.

Prix DCO

Véronique Michelet a fait ses études supérieures à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris (ChimieParisTech, France) et a obtenu son doctorat de l’Université  Pierre et Marie Curie (Sorbonne Université) en 1996 dans le groupe du Pr. J.-P. Genêt sur un projet de méthodologie au palladium et de synthèse totale. Après deux  stages post-doctoraux dans les groupes du Pr. J.D. Winkler (Université de Pennsylvanie, Etats-Unis) sur la synthèse de macrocycles photosensibles et du Pr. A.G.M. Barrett (Imperial College, Angleterre) sur la synthèse de polypeptides sur support solide, elle a été nommée à ChimieParisTech comme chargée de recherche CNRS en 1998. Elle est promue Directrice de Recherche en 2007 et obtient un poste de Professeure de l’Université Côte d’Azur à l’Institut de Chimie de Nice, en 2017. Elle a reçu plusieurs prix dont le prix Acros de la SCF (2010) et la médaille de bronze du CNRS (2006). Elle s’implique dans l’administration de la recherche comme membre de la section 12 du CNRS de 2008 à 2012 et est actuellement coordinatrice de l’équipe « Arômes – Parfums – Synthèses et Modélisation » de l’Institut de Chimie de Nice. Ses thèmes de recherche combinent les aspects fondamentaux et appliqués de la catalyse pour le développement de nouvelles méthodologies de synthèse pour la formation de liaisons carbone-carbone et carbone-hétéroatome. La synthèse de nouvelles molécules odorantes ou bioactives selon un concept de chimie durable fait partie de ses activités en collaboration avec des partenaires socio-éconnomiques. Ses projets impliquent également la catalyse asymétrique, et le développement de nouveaux systèmes catalytiques pour des réactions à économie d’atomes et d’étapes, telles que les réactions de cycloisomérisation et les processus domino. La catalyse à l’or est l’un de ses thèmes de recherche favoris.

Prix Yves Chauvin

Jean-Guy Boiteau a étudié la chimie à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Mulhouse. Il a obtenu son doctorat en 2001, sous la direction du Professeur Jacques Eustache, sur la réaction de métathèse appliquée à la synthèse totale du (-)-fumagillol. Par la suite, il a effectué ses recherches postdoctorales à l’université de Groningue, aux Pays-Bas, dans le laboratoire du Professeur Ben Feringa, sur la catalyse asymétrique, et particulièrement sur les additions conjuguées d’acides boroniques sur des énones catalysées au Rhodium. Jean-Guy Boiteau a débuté sa carrière en 2003 en tant que chimiste médicinal chez Galderma R&D à Sophia-Antipolis et a travaillé sur plusieurs cibles thérapeutiques liées aux pathologies cutanées : agonistes PPAR, inhibiteurs de tyrosinase, ainsi que sur des inhibiteurs de CYP26A1. En 2010, il se tourne vers le développement chimique en prenant la responsabilité du laboratoire de recherche et développement de procédés, et s’implique dans l’identification de nouvelles voies de synthèse de principes actifs. En parallèle, il continue des activités de recherche, notamment sur de nouveaux hydrogels à base d’acide hyaluronique modifié et développe une collaboration avec le Professeur Rachel Auzely du Cermav de Grenoble. En 2018, il rejoint le groupe Nuvisan en tant que responsable du développement chimique, également à Sophia-Antipolis. Son laboratoire et ses équipes sont impliquées dans toutes les activités liées au développement, telles que la recherche de nouvelles voies de synthèse, la fabrication de lots cliniques en environnement BPF, l’isolation d’impuretés et la caractérisation de la phase solide. En 2021, il obtient une subvention France Relance pour développer un laboratoire permettant de travailler les composés hautement actifs.

Il est l’auteur ou le co-auteur de 25 articles scientifiques, inventeur de 43 brevets, et continue de partager sa passion du métier de chimiste en intervenant à PolyTech Nice notamment, ainsi qu’auprès des lycéens avec France Chimie ou dans le cadre des Olympiades de la Chimie.


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