Le 31 mai dernier, l’IUPAC a officiellement donné le nom de flerovium (Fl) à l’élément de numéro atomique 114 et de livermorium (Lv) à l’élément 116.
La découverte de ces éléments résulte d’une collaboration entre l’Institut unifié des recherches nucléaires de Dubna (Russie) et le Laboratoire national Lawrence Livermore (Livermore, E.-U.), qui ont proposé les noms adoptés.
Ces deux éléments ont été baptisés en l’honneur du physicien russe Georgiy N. Flerov (1913-1990) − à qui on doit la découverte de la fission spontanée de l’uranium (1940, avec Konstantin A. Petrzhak), qui fut un pionnier de la physique des ions lourds et le fondateur, au sein de l’Institut commun pour la recherche nucléaire, du Laboratoire des réactions nucléaires (1957) −, et du Laboratoire national Lawrence Livermore, avec son pôle de compétence en matière de production d’ions super-lourds.
Pour produire ces éléments, les chimistes ont procédé par fusion nucléaire, et bombardé respectivement d’ions calcium des atomes de curium pour créer le livermorium et de plutonium pour obtenir le flevorium. Ils ont noté que le livermorium se dégradait rapidement en flevorium. Les chercheurs ont déjà obtenu six éléments super-lourds, de numéros atomiques 113, 114, 115, 116, 117 et 118, et espèrent atteindre une « zone de stabilité » dans le tableau périodique des éléments dans laquelle les éléments lourds obtenus auraient suffisamment de stabilité pour être utilisés dans des applications technologiques. Un comité joint IUPAC/IUPAP se penche à présent sur la confirmation de la priorité de la découverte des éléments 113, 115, 117 et 118.