Découvrez tous les lauréats des prix décernés par la division Chimie Organique
Lucas Mele, né en 1997, a été diplômé de l’École Normale Supérieure Paris-Saclay et de l’École Nationale Supérieure de Chimie de Paris (Chimie ParisTech-PSL) en 2020. Il a obtenu son Master Recherche en Chimie Organique à l’Université Paris-Saclay. Il a ensuite effectué une thèse de doctorat, financé par un contrat doctoral spécifique normalien, au sein de l’Institut Charles Gerhardt Montpellier sous la direction du Pr. David Virieux, du Dr. Tangui Maurice et du Dr. Tahar Ayad.
Ses travaux de thèse portent sur la synthèse et l’utilisation des hétérocycles phosphorés dans deux domaines distincts : en chimie médicinale, à travers le développement de nouveaux agonistes phosphorés « neutres » pour le traitement des maladies neurodégénératives ; et en organocatalyse rédox PIII/PV, en explorant de nouveaux catalyseurs possédant un atome de phosphore en tête de pont.
Après avoir soutenu sa thèse en octobre 2023, Lucas a engagé un stage postdoctoral dans l’équipe du Dr. Josep Cornella au Max-Planck-Institut für Kohlenforschung (Mülheim an der Ruhr, Allemagne). Il s’intéresse à la formation de liaisons C−N catalysée au bismuth.
Cassandre Bories est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs en Arts Chimiques et Technologiques (ENSIACET) de Toulouse en 2019. Elle obtient la même année le master de chimie moléculaire de Paris Centre auprès de Chimie ParisTech et Sorbonne Université. Elle poursuit par une thèse de doctorat sous la direction du Dr. Marc Petit et Dr. Marion Barbazanges à l’Institut Parisien de Chimie Moléculaire (IPCM) de Sorbonne Université. Sa thèse porte sur l’emploi d’hydrures de cobalt basse-valence bien définis comme catalyseurs pour la réduction de liaisons azotées. Ses travaux ont permis de mettre au point des méthodes robustes et hautement sélectives pour l’hydrosilylation d’imines ainsi que la déaromatisation de quinolines et pyridines. Ses travaux ont également mené à la découverte d’une nouvelle réactivité en cascade de bis-borylation de quinolines. Depuis 2023, elle a rejoint le groupe du Pr. Igor Larrosa (University of Manchester, UK) pour l’activation de liaisons C‒H catalysée par des Ruthenacycles où elle a récemment obtenu une bourse Marie-Skłodowska Curie Actions (MSCA).
Erwan Brunard, né en 1995, a rejoint l’université Paris-Saclay après avoir obtenu sa Licence de chimie à l’université de Cergy-Pontoise. Il a ensuite obtenu son diplôme de Master 2 en Chimie Organique en 2020.
Après un stage de 6 mois en 2020 au sein de l’équipe du Dr. Philippe Dauban à l’Institut de Chimie des Substances Naturelles, il a obtenu une bourse de l’école doctorale 2MIB pour poursuivre une thèse au sein de la même équipe. Sa thèse, soutenue en décembre 2023, s’intitule « Conception de nouveaux nitrènes de rhodium pour l’amination catalytique régio- et énantiosélective de liaisons C(sp3)-H non activées ». Ses travaux ont permis de mettre au point la première amination régiosélective de position tertiaire en présence de position benzylique activée, en combinant un sulfamate phénolique et un catalyseur de rhodium. Ensuite, une amination intermoléculaire sélective des liaisons C(sp3)–H homobenzylique non activées, présentant un large champ d’application (>30 exemples) et offrant ainsi un accès direct aux β-aryléthylamines, a été développée. Enfin, une dernière partie portant sur une version énantiosélective de cette dernière réaction a également été étudiée, grâce à l’utilisation d’un complexe chiral de rhodium et de sulfamates fortement encombrés.
Il poursuit actuellement ses recherches en tant que post-doctorant dans l’équipe du Pr. Joanna Wencel-Delord à l’Université Julius-Maximilians de Würzburg.
Diplomée de l’École Polytechnique et d’un Master of Science de l’ETH Zürich en chimie, Lucile Anthore-Dalion a obtenu son doctorat en 2016 sous la direction du Pr Samir Zard à l’École Polytechnique. Elle a notamment développé des nouvelles méthodes d’alkylation de cétones en utilisant la chimie radicalaire des xanthates. Pour son travail de doctorat, elle a reçu une bourse « L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science » en 2016 et a été récompensée par le prix Dina Surdin en 2017. Elle a ensuite obtenu une bourse de la fondation Humboldt et travaillé dans le groupe du Pr Paul Knochel à l’université Ludwig-Maximilian de Münich (Allemagne) pour y développer de nouveaux échanges halogènes-lanthanides. En 2018, elle a rejoint le LCMCE/NIMBE du CEA Saclay en tant que post-doctorante. Depuis octobre 2019, elle est chargée de recherche au CNRS dans le même laboratoire. Ses recherches actuelles portent sur l’activation et la réduction des liaisons N-O, l’activation des esters et la chimie radicalaire. Elle a notamment obtenu une ANR JCJC en 2021 pour développer des carboaminations par transfert à l’aide d’hydroxylamines O-acylées.
Simon Pascal est diplômé de l’Université de Rennes et a obtenu son doctorat en chimie en 2014 à l’Ecole Normale Supérieure de Lyon. Sous la direction du Dr. Chantal Andraud et du Dr. Olivier Maury, il a développé des chromophores organiques actifs dans le proche-infrarouge pour l’optique non-linéaire appliquée à la défense, l’imagerie et l’optoélectronique. Au cours d’un post-doctorat de deux ans à l’université de Genève, il a approfondi ses recherches sur les colorants chargés au sein de l’équipe du Pr. Jérôme Lacour. Il a ainsi élaboré la synthèse de colorants hélicènes cationiques fonctionnalisés et examiné leurs propriétés (chir)optiques, afin de les utiliser comme sondes pour la bio-imagerie.
Depuis sa nomination en tant que Chargé de Recherche du CNRS fin 2016 au Centre Interdisciplinaire de Nanoscience de Marseille (CINaM), il a concentré ses efforts, aux côtés du Dr. Olivier Siri et d’une équipe de collègues et doctorants-es talentueux-ses, sur la synthèse de colorants dérivés de quinones, de macrocycles et d’oligomères de coordination, présentant des propriétés optiques s’étendant du domaine visible au proche-infrarouge. Ses travaux sur des molécules chargées et zwitterioniques « exotiques » ont ouvert la voie à une nouvelle génération de colorants polyméthines couplées, explorés dans le cadre d’une ANR JCJC.
Depuis 2023, il a rejoint le laboratoire nantais « Chimie Et Interdisciplinarité, Synthèse, Analyse, Modélisation » (CEISAM). Dans le cadre du programme « Connect Talent » soutenu par la région Pays de la Loire, il se consacre à la conception de photosensibilisateurs du proche-infrarouge appliqués à la production d’énergie solaire.
Morgan Cormier a commencé sa formation en synthèse organique à l’Université de Lorraine. Il obtient ensuite un doctorat de chimie organique de l’Université de Rouen au sein du laboratoire COBRA, sous la direction des docteurs Michaël De Paolis et Jacques Maddaluno. Durant sa thèse il s’intéresse à l’étude synthétique d’un produit naturel, la tridachiapyrone B, et entreprend des études méthodologiques en chimie organométallique polaire. Il rejoint ensuite le groupe du Prof. Ilan Marek au Technion Institute of Technology (Haïfa, Israël) pour un premier stage postdoctoral avant une seconde expérience à l’ISM de Bordeaux dans le groupe du Prof. Eric Fouquet et Dr. Philippe Hermange. En 2018, il est recruté Maître de Conférences à l’Université de Haute-Alsace (UHA), où il enseigne à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Mulhouse (ENSCMu) et effectue sa recherche au Laboratoire d’Innovation Moléculaire et Application (LIMA). Il intègre l’équipe de Chimie Radicalaire Hétérocycles et Interfaces (CRHI) dirigée par le professeur Jean-Philippe Goddard et défend son Habilitation à Diriger des Recherche (HDR) en 2024 à l’UHA. Ses thématiques de recherche sont centrées autour du développement de nouveaux systèmes photocatalytiques appliqués à la synthèse organique incluant la photocatalyse homogène, hétérogène, proche infrarouge et la photoclick.
Sami Lakhdar received his PhD in 2006 from the Universities of Versailles and Monastir with Prof. F. Terrier and Prof. T. Boubaker. In 2007, he joined the group of Prof. H. Mayr at the Ludwig Maximilians University (LMU; Germany) as an Alexander von Humboldt Postdoctoral Fellow. Between 2013 and 2019, he was a CNRS Associate Researcher (LCMT, Caen) and in 2020 he became group leader at LHFA (Toulouse). In 2023, he was promoted to a CNRS Research Director. Sami’s research focuses on organic reactivity and the development of visible-light-mediated carbon-heteroatom bond formation reactions. He was awarded the 2019 Jean-Pierre Sauvage Award from the Organic Chemistry Division of the French Chemical Society, the Thieme Chemistry Journal Award in 2013, and the Römer Award from the Dr. Klaus Römer Foundation in 2011.
Michael Parmentier is Associate Director Science & Technology at Novartis, Basel. He joined the company in 2012 as Process chemist in Chemical & Analytical development. He is mainly involved in early phase projects including transfer to plant (up to 100Kg) for the manufacture of Active Phamaceutical Ingredients (API) and implementation of new technologies. Michael graduated from the University of Nancy (France) and then started in 2004 his PhD-studies at the University of Montreal (Canada) in the laboratory of Prof. Hélène Lebel. In 2009, he joined the group of Prof. Andreas Pfaltz at the University of Basel as post-doctoral fellow working on C-H activation reactions applied to Hydrogen Isotope Exchange reaction in close collaboration with Hoffman-La-Roche laboratories. Beside his scientific activities, he is managing exchanges with academia including collaborations and supporting lectures on process chemistry. He authored more than 30 publications and 5 published patents.
Frédéric Taran est né en 1968 à Maubourguet (Hautes Pyrénées). Il a étudié la chimie à l’Université Paul Sabatier de Toulouse puis à Saclay où il a obtenu le titre de Docteur en 1996 après un travail de thèse sur les anticorps catalytiques réalisé sous la direction de Charles Mioskowski. Après un stage post-doctoral de 2 ans dans le groupe du Prof. Sir Derek Barton (Texas A&M University) sur la synthèse de mimes d’oxygénases, il est recruté en 1998 comme chercheur au CEA Saclay et devient chef du laboratoire de marquage au carbone 14 en 2002. Il obtient son Habilitation à Diriger des Recherches en 2006 et est promu chef du Service de Chimie Bioorganique et de Marquage (60 personnes) de la direction de la recherche fondamentale du CEA (CEA-Saclay/Université Paris-Saclay) en 2015. Il a reçu plusieurs prix et distinctions, dont le prix Pierre-Fabre 2019 de la Société de Chimie Thérapeutique et le prix Seqens 2023 de l’Académie des Sciences. Frédéric Taran s’intéresse particulièrement au marquage isotopique pour l’étude des candidats médicaments et à la chimie bioorthogonale et ses applications dans le domaine de la santé. Il travaille particulièrement sur la chimie des composés mésoioniques et a notamment développé de nouvelles réactions de ligation et de coupure efficaces dans les milieux biologiques, y compris dans les organismes vivants. Il coordonne plusieurs projets de recherche au niveau national et international en chémobiologie dont l’objectif est de d’utiliser les outils de chimie bioorthogonale pour des applications diagnostiques et thérapeutiques.
Frédéric Leroux est né en 1968 à Offenburg. Il a étudié la chimie à l’Université de Konstanz (Allemagne) où il a obtenu le titre de Docteur (1997) après un travail sur les réactions de cycloadditions des complexes métallacumulènes de tungstène et de chrome sous la direction du Prof. Helmut Fischer. Après un stage post-doctoral dans le groupe du Prof. Manfred Schlosser à l’Université de Lausanne (Suisse) sur la chimie des superbases et des organolithiés, il a été recruté en 1998 comme Maître-Assistant à l’Université de Lausanne et a rejoint l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) en 2001 en tant que Chargé de Cours. Il a ensuite rejoint le CNRS en octobre 2003 en tant que Chargé de Recherche (CR1) à l’Université de Strasbourg. Il obtient son Habilitation à Diriger des Recherches en 2005 et est promu Directeur de Recherche au CNRS en 2009 (DR1 en 2017). En 2014, il crée l’équipe « Chimie Organique et Hétérochimie Appliquées (COHA) » qu’il dirige depuis et qui comprend une quinzaine de personnes (4 permanents, 7 doctorants et 4 stagiaires). Très impliqué dans l’administration de la recherche et l’animation scientifique, il a été membre (2011-2012) puis président de la section 12 du Comité national du CNRS (2012 à 2016). En 2014, il devient directeur du laboratoire commun CNRS-Bayer-Université de Strasbourg. De plus, depuis 2018, il est directeur du Laboratoire d’Innovation Moléculaire et Applications UMR CNRS 7042-LIMA, unité tritutelle entre le CNRS, l’Université de Strasbourg et l’Université de Haute-Alsace, et bi-site Strasbourg et Mulhouse, issue de la fusion des laboratoires LCM de Strasbourg et COB de Mulhouse. Il est également directeur du Réseau français du fluor (GIS CNRS Fluor) et président de la Société franco-japonaise de chimie fine et thérapeutique. Depuis 2023, il est référent scientifique auprès de la Direction des Relation avec les Entreprises (DRE) du CNRS. Il a reçu plusieurs prix et distinctions, dont la nomination en tant que Fellow de la Royal Society of Chemistry, WRHI Fellow du Tokyo Institute of Technology et membre distingué de la Société chimique de France. La philosophie de sa recherche est basée sur une interaction fructueuse de plusieurs objectifs (a) la synthèse de molécules biologiquement pertinentes, (b) les méthodologies asymétriques utilisant la chimie organique et organométallique, (c) la chimie des composés organofluorés et (d) l’application de ces objectifs à des problèmes industriels, ce qui a conduit à de fortes collaborations industrielles (Bayer, Sanofi, Merck, Lonza, Novalix, Minakem, …). Deux processus industriels ont émergés de ces travaux d’équipes. On peut citer en particulier le développement d’un couplage stéréosélectif aryle-aryle sans métaux de transition : le couplage Aryne, ainsi que la construction de briques synthétiques, chirales ou non, portant des groupements fluorés émergents.
Stephane Streiff is director of Solvay’s R&I laboratory in China and Solvay Research Fellow. The E2P2 laboratory is an international joint lab dedicated to eco-innovation and sustainable chemistry. It regroups 8 partners, Solvay, CNRS, Ecole Normale Supérieur de Lyon, Lille and Poitiers Universities, East China Normal University, Fudan University and East China University of Science and Technology. His research concerns the development of new environmentally benign catalytic solutionns and biomass valorization to high value chemicals. After his PhD in Organic Chemistry received at the University of Strasbourg, he moved first to Ruprecht-Karls-Universität University in Heidelberg for a Post Doc in the field of homogeneous catalysis and natural products synthesis then at the atomic Energy Commission in Paris as scientist in the field of the nanotechnology and nano-science. Stephane has more than 15 years’ experience in leading international Research and Innovation projects – as well in Business as in Corporate Research. His experience includes managing both R&I team and R&D projects in specialty chemicals and plastics sector. He holds more than 55 patents and 30 publications. In 2021 he was awarded the title of Talent Ambassador from Nanjing Tech University. He is a member of the French Chemical Society.
Rodolphe Fouad Jazzar, Franco-Libanais originaire du Togo, a commencé son parcours académique à l’université de Poitiers avant de rejoindre l’université de Liverpool (UK) dans le cadre d’une bourse Erasmus. Il prépare ensuite une thèse à l’université de Bath (UK) dans l’équipe de Michael Whittlesey où il se concentre particulièrement sur les phénomènes d’activation des liaisons carbone-hydrogène et métal-hydrure. Inspiré par les travaux du Laboratoire de Chimie de Coordination (LCC), il y développera notamment les premiers complexes carbéniques (NHC) de ruthénium hydrure. Suite à plusieurs séjours postdoctoraux (Peter Kundig-Université de Genève ; Guy Bertrand-UC Riverside ; Philippe Belmont/Olivier Baudoin-UCBLyon1), il est recruté en 2008 comme Chargé de Recherche à l’Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supramoléculaires de Lyon, où il obtiendra son HDR en 2013. En 2014, il rejoint l’International Research Laboratory (IRL 3555) du CNRS basé à l’Université de Californie San Diego (UCSD) où il sera promu Directeur de Recherche CNRS en 2020. En 2021, il prend la charge de directeur adjoint de cette unité dirigé par Guy Bertrand. Depuis 2022, il est recruté en tant que Lecturer Chargé de Cours à l’UCSD.
Chimiste organométallique de formation, et chimiste moléculaire de sensibilité, ses travaux ont vocation de soutenir la chimie organique en étudiant les mécanismes réactionnels des phénomènes chimiques. Cette démarche le conduit notamment à découvrir de nouveaux outils pour la synthèse organique. Son activité de recherche se complémente d’un réseau de collaborations nationales et internationales, dont le Scripps Research Institute et l’Université de Rennes.
Zacharias Amara a obtenu un diplôme de Pharmacie en 2008 puis un doctorat en chimie organique en 2012 à l’Université Paris-Sud (aujourd’hui Paris Saclay) sous la direction du Pr Delphine Joseph au Laboratoire BioCIS. Il a ensuite réalisé des travaux de recherche postdoctoraux dans la chimie en flux continu à l’Université de Nottingham au Royaume-Uni dans les groupes du Prof. Martyn Poliakoff et du Prof. Mike George. En 2015, il revient à Paris pour un stage postdoctoral en chimie microfluidique au sein de l‘équipe du Prof. Janine Cossy à l’Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI ParisTech), en collaboration avec l’Institut Pierre Gilles de Gênes (IPGG). En 2016, il débute sa carrière indépendante comme maître de conférences en intégrant l’Ecole d’Ingénieur.e.s du Conservatoire National des Arts et Métiers (Le Cnam) et défend son habilitation à diriger les recherches en 2021. Il y enseigne la chimie organique, la chimie de formulation ainsi que des formations continues en photocatalyse et en chimie en flux pour l’industrie. Ses sujets de recherche portent sur le développement de transformations photocatalytiques et de procédés en flux continu appliqués à la synthèse pharmaceutique et à la chimie fine. Zacharias Amara est notamment lauréat d’un Ignition Grant Award de l’ACS Green Chemistry Institute pour la conception de systèmes photocatalytiques hétérogènes et d’un financement de la Bill & Melinda Gates Foundation pour la mise au point des nouvelles voies de synthèse de l’artémisinine. Il obtient une ANR JCJC en 2021 pour développer des procédés photocatalytiques à plus faible impact environnemental par activation dans le proche infrarouge.
Guillaume Dagousset est diplômé de l’Ecole Normale Supérieure de Cachan et de l’Ecole Nationale Supérieure (Chimie ParisTech, Paris) et a obtenu son doctorat sous la direction du Pr. Jieping Zhu à l’Institut de Chimie des Substances Naturelles (ICSN, Gif-sur-Yvette), en travaillant sur le développement de nouvelles réactions multicomposants énantiosélectives catalysées par des acides phosphoriques chiraux.
Il a ensuite poursuivi par plusieurs stages post-doctoraux dans les groupes du Pr. Paul Knochel (Université de Ludwig-Maximilians, Munich), des Dr. Géraldine Masson et Emmanuel Magnier (ICSN/ILV Versailles) et des Dr. Fabien Gagosz et Géraldine Masson (Polytechnique/ICSN), au cours desquels il a abordé différentes thématiques telles que des échanges stéréospécifiques iode/lithium, la trifluorométhylation de liaisons doubles par catalyse photoredox, et des réactions multicatalytiques or/organocatalyse. Depuis 2015, il travaille en tant que chargé de recherche CRCN au CNRS au sein de l’Institut Lavoisier de Versailles, dans l’équipe « composés fluorés et processus photo-induits » dirigée par le Dr. Emmanuel Magnier, où il a soutenu son HDR en 2020. Il s’intéresse notamment au design de précurseurs de radicaux carbonés, soufrés, oxygénés ou séléniés par catalyse photoredox, et à leur utilisation dans de nouvelles méthodologies, notamment pour des fonctionnalisations inédites de systèmes insaturés (alcènes, alcynes, hétéroarènes, éthers d’énol, éthers de diénol silylés).
Antoine Goujon a obtenu son doctorat en chimie organique en 2016 à l’Université de Strasbourg (France) sous la direction du Prof. Nicolas Giuseppone. Sa thèse portait sur l’amplification macroscopique des mouvements collectifs des machines moléculaires nanoscopiques. En 2017, il rejoint le groupe du Prof. Stefan Matile à Genève (Suisse) où ses travaux ont porté sur le développement de sondes fluorescentes mécanosensibles pour la détection et l’imagerie de la tension des membranes cellulaires. Ces travaux ont conduit à la co-invention de trois sondes sélectives d’organelles désormais disponibles dans le commerce. Il a été nommé Maître de Conférences en 2019 à l’Université d’Angers au sein du laboratoire MOLTECH Anjou pour développer de nouveaux semi-conducteurs organiques de type n. Il a été distingué « Étoile montante » par la Région Pays-de-la-Loire en 2021 et a obtenu un financement ANR JCJC la même année. Antoine développe maintenant des méthodologies de synthèse dynamique axées sur la lumière pour contrôler la croissance de polymères conjugués semi-conducteurs et de nanographènes et nanorubans de type n.
Jean Michalland, né en 1995, est diplômé de l’École polytechnique (promotion X2014) où il obtient un master de chimie moléculaire en 2018. Il a ensuite réalisé une thèse de doctorat sous la direction du Prof. Samir Zard au Laboratoire de Synthèse Organique (LSO) de l’École polytechnique.
Ses travaux de thèse portent sur l’emploi de la chimie radicalaire par transfert de xanthates pour la synthèse de composés organoborés. L’étude et l’exploitation des radicaux adjacents à un groupement boryle ont permis la synthèse modulaire d’esters boroniques complexes, en particulier d’esters boroniques de cyclobutyle. Parallèlement, il a développé une méthode pour la synthèse d’esters boroniques alcéniques par allylation radicalaire.
Il a rejoint AstraZeneca et le groupe du Prof. Matthew Gaunt (University of Cambridge, Cambridge, UK) pour un post-doctorat où il aborde la synthèse d’hétérocycles saturés, la photochimie et la chimie haut-débit (HTE).
Paul De Bonfils a débuté ses études de chimie à Angers où il a successivement obtenu un Brevet de Technicien Supérieur Chimiste et une Licence 3 en chimie à l’Université d’Angers. Il a ensuite rejoint Nantes pour effectuer le master de Chimie Moléculaire et Thérapeutique de Nantes Université avant d’y préparer son doctorat en chimie organique au sein du laboratoire « Chimie Et Interdisciplinarité, Synthèse, Analyse, Modélisation » (CEISAM) sous la direction des Drs Vincent Coeffard, Pierrick Nun et Élise Verron. Ses travaux de thèse se sont inscrits dans la lutte contre la résistance bactérienne et ils ont porté sur la conception de photosensibilisateurs et de pièges réversibles à oxygène singulet (1O2) pour des applications en photothérapie dynamique antibactérienne. Une première partie de ses travaux a notamment conduit à l’obtention de nouveaux photosensibilisateurs organiques de type phénalénone qui ont été investigués avec succès en photothérapie dynamique antibactérienne sur différentes souches bactériennes. En parallèle et afin de pallier les limitations inhérentes à la production d’1O2 par un photosensibilisateur comme le phénomène d’hypoxie, de nouvelles architectures hétérocycliques capables de délivrer de l’1O2 en l’absence de lumière ont été développées. Le piège le plus performant a alors été greffé sur une structure phénalénone afin d’obtenir une dyade photosensibilisateur-piège capable de produire en continu de l’1O2. Paul poursuit actuellement ses recherches en tant que chercheur postdoctoral au sein de la même équipe où il développe de nouveaux récepteurs moléculaires pour la libération contrôlée d’1O2.
Véronique Michelet a fait ses études supérieures à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris (ChimieParisTech, France) et a obtenu son doctorat de l’Université Pierre et Marie Curie (Sorbonne Université) en 1996 dans le groupe du Pr. J.-P. Genêt sur un projet de méthodologie au palladium et de synthèse totale. Après deux stages post-doctoraux dans les groupes du Pr. J.D. Winkler (Université de Pennsylvanie, Etats-Unis) sur la synthèse de macrocycles photosensibles et du Pr. A.G.M. Barrett (Imperial College, Angleterre) sur la synthèse de polypeptides sur support solide, elle a été nommée à ChimieParisTech comme chargée de recherche CNRS en 1998. Elle est promue Directrice de Recherche en 2007 et obtient un poste de Professeure de l’Université Côte d’Azur à l’Institut de Chimie de Nice, en 2017. Elle a reçu plusieurs prix dont le prix Acros de la SCF (2010) et la médaille de bronze du CNRS (2006). Elle s’implique dans l’administration de la recherche comme membre de la section 12 du CNRS de 2008 à 2012 et est actuellement coordinatrice de l’équipe « Arômes – Parfums – Synthèses et Modélisation » de l’Institut de Chimie de Nice. Ses thèmes de recherche combinent les aspects fondamentaux et appliqués de la catalyse pour le développement de nouvelles méthodologies de synthèse pour la formation de liaisons carbone-carbone et carbone-hétéroatome. La synthèse de nouvelles molécules odorantes ou bioactives selon un concept de chimie durable fait partie de ses activités en collaboration avec des partenaires socio-éconnomiques. Ses projets impliquent également la catalyse asymétrique, et le développement de nouveaux systèmes catalytiques pour des réactions à économie d’atomes et d’étapes, telles que les réactions de cycloisomérisation et les processus domino. La catalyse à l’or est l’un de ses thèmes de recherche favoris.
Thomas Poisson a obtenu son doctorat à l’Université de Rouen en 2008 sous la direction du Docteur Vincent Levacher, travaillant sur de nouvelles réactions de protonation énantiosélectives catalytiques. Par la suite, il a rejoint le groupe du Professeur Shū Kobayashi (Université de Tokyo) en tant que boursier JSPS, travaillant sur la catalyse asymétrique utilisant des complexes de métaux alcalino-terreux. Ensuite, il rejoint le groupe du Professeur Magnus Rueping (RWTH Aachen) travaillant sur de nouvelles réactions photocatalysées. En 2011, il a été nommé Maître de Conférences à l’INSA Rouen Normandie au sein du groupe du Professeur Xavier Pannecoucke et a défendu son habilitation en 12/2015. La même année, il est élu membre distingué junior de la Société Française de Chimie. En 2016, il a reçu le prix jeune enseignant-chercheur de la Division de chimie organique de la SCF. En 2017, il a été récipiendaire du prix Thieme Chemistry Journal, de la bourse JSP de la 52ème conférence Bürgenstock et a été nommé membre junior de l’Institut universitaire de France. Depuis 2018, il est professeur de chimie à l’INSA Rouen Normandie. Thomas Poisson s’intéresse au développement de nouvelles méthodologies en synthèse organique, notamment par le biais de métaux de transition avec une emphase pour la chimie du cuivre. Par ailleurs, il porte un intérêt particulier aux réactions photocatalytiques, photochimiques et électrochimiques, ainsi qu’à la catalyse énantiosélective. Il entretient également de nombreuses collaborations industrielles, notamment avec la société Oril Industrie au sein du laboratoire commun IDECHEM, qu’il co-dirige avec le Docteur Jean-François Brière. Depuis 2020, il co-anime avec le Professeur Philippe Jubault et le Docteur Julien Legros la plateforme NormandyFlowChem dédiée au développement de processus en flux continu et à leur transfert industriel, grâce au support de la région Normandie et de l’Etat.
Etienne Brachet a effectué son master et son doctorat à la Faculté de Pharmacie de Châtenay-Malabry sous la direction du professeur Abdallah Hamze (Master) puis sous la direction des Docteurs Samir Messaoudi et Mouâd Alami (thèse) sur la synthèse de liaisons C-S et C-N pallado- ou nickello-catalysée. Après avoir soutenu sa thèse fin 2013, Il est parti en stage postdoctoral chez le Professeur Burkhard König en 2014 en vue de découvrir et d’appliquer la photocatalyse à la création de la liaison C-N. La même année il est nommé maître de conférences en Chimie thérapeutique à l’université de Paris Cité et notamment à la faculté de pharmacie. En collaboration avec le professeur Philippe Belmont il développe la photocatalyse sous irradiation visible en vue de créer principalement la liaison C-N. Après l’obtention de financements (ANR JCJC notamment) et de son HDR en 2020, il se concentre maintenant sur les complexes EDA sous lumière visible en vue de créer de nouvelles liaisons.
Rafael Gramage-Doria received his Ph.D. from the University of Strasbourg (France) under the supervision of Dominique Matt and Dominique Armspach. After postdoctoral research with Joost N. H. Reek at the University of Amsterdam (Netherlands) and later with Takashi Ooi at Nagoya University (Japan), he was appointed as a CNRS researcher at the Institute of Chemical Sciences of the University of Rennes 1 (France), where he obtained his Habilitation Diploma (2019). His research activities include transition-metal catalysis for fine chemicals and green chemistry applications, C–H bond functionalization, supramolecular and coordination chemistry, and supramolecular and bio-inspired catalysis.
Julien Vantourout was born and raised in Armentières, France. For his Bachelor and Master studies, he attended CPE Lyon and the University of Lyon 1, where he worked in the laboratory of Prof. Olivier Baudoin, and graduated in 2014. In the fall of that year, he enrolled the collaborative PhD program between GlaxoSmithKline and the University of Strathclyde working in the area of copper-catalyzed cross-coupling reactions under the supervision of Prof. Allan J. B. Watson and Dr. Albert Isidro-Llobet. He earned his PhD in Chemistry in March 2018. Afterward, he undertook a postdoctoral appointment at Scripps Research Institute (CA, USA) with Prof. Phil Baran, working on the design of a suite of new P(V)-based reagents and the development of electrochemically driven metal-catalyzed reactions. Julien was then promoted to the role of Staff Scientist of the Baran lab, overseeing several industrial collaborative projects. In December 2020, he started his independent career as a CNRS researcher in the SCORE lab at the ICBMS of Lyon focusing on the development of transition metal-catalyzed electrochemical transformations. Julien has co-authored multiple peer reviewed publications (>40) and is a co-inventor on two patent applications. He has been the recipient of several awards including the Young Chemist of Industry prize from the SCI.
Jennifer Morvan, née en 1995 à Pontivy (56), a intégré l’École Nationale Supérieure de Chimie de Rennes en 2013 où elle a suivi le cursus de cycle préparatoire intégré puis le cycle ingénieur. Au cours de sa cinquième année d’école, elle a effectué en double diplôme un Master recherche en Chimie Moléculaire à l’Université de Rennes 1. Diplômée en 2018, elle débute alors une thèse au sein de l’équipe « Organométalliques : Matériaux et Catalyse » à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Rennes, encadrée par les Drs Marc Mauduit et Christophe Crévisy. Soutenue en décembre 2021, sa thèse s’intitule « Développement de catalyseurs de ruthénium hautement robustes et stéréosélectifs pour la métathèse des oléfines ». Ses travaux ont permis l’obtention sous formes de mélanges racémiques de complexes ruthéniés portant des ligands alkyles aminos carbènes cycliques ou N-hétérocycliques carbènes atropoisomériques. Le dédoublement racémique par HPLC sur phase stationnaire chirale à l’échelle préparative a conduit aux complexes optiquement purs. Ces derniers ont efficacement catalysés les réactions de métathèse croisée asymétrique et de métathèse croisée par ouverture de cycle asymétrique sur un large panel de substrats, offrants jusqu’à 99% d’excès énantiomériques pour des ratios E/Z de 99/1. L’échange des ligands anioniques sur ces complexes optiquement purs a conduit a des complexes Z-énantiosélectifs. Finalement une dernière partie de ses travaux ont permis de développer les premières métathèses Z-sélectives en flux continu grâce à la bonne combinaison réacteur/catalyseur. Jennifer poursuit actuellement ses recherches en tant que post-doctorante au sein des équipes des Drs Marc Mauduit et Yann Trolez pour la synthèse de polyynes par métathèse d’alcynes.
Yohan GISBERT, né en 1995, a effectué ses études supérieures à l’Université Toulouse III – Paul Sabatier. Durant son cursus universitaire, il a eu l’opportunité de rejoindre successivement l’équipe du Prof. Nitschke (Université de Cambridge, UK) pour un stage dans le domaine des cages moléculaires, puis le groupe du Prof. Veige (Université de Floride, USA) pour contribuer à la synthèse de nouveaux polymères supramoléculaires. A l’issue de son Master de Chimie, il a rejoint le Groupe Nanosciences du CEMES-CNRS à Toulouse où il a effectué sa thèse sous la direction du Dr Claire Kammerer et du Prof. Gwénaël Rapenne. Ses travaux de thèse s’inscrivent dans le domaine des nanosciences et sont axés sur la conception et la synthèse de nouvelles machines moléculaires dérivées d’un moteur moléculaire électrique, permettant d’en augmenter la fonctionnalité ou d’en mesurer la force motrice à l’échelle de la molécule unique. En parallèle, des études synthétiques plus fondamentales ont été entreprises, en particulier avec le développement d’une réaction d’hexaarylation directe du cyclopentadiène. En 2022, Yohan a rejoint le groupe du Prof. Ben Feringa à la Rijksuniversiteit Groningen aux Pays-Bas afin d’y étudier de nouveaux interrupteurs et moteurs moléculaires conçus pour produire un mouvement couplé, permettant notamment la préparation de nouveaux interrupteurs chiroptiques. Ce projet sera poursuivi jusqu’en 2024 dans le cadre d’un financement « Marie Skłodowska-Curie Actions Postdoctoral Fellowship ».
Jean-Guy Boiteau a étudié la chimie à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Mulhouse. Il a obtenu son doctorat en 2001, sous la direction du Professeur Jacques Eustache, sur la réaction de métathèse appliquée à la synthèse totale du (-)-fumagillol. Par la suite, il a effectué ses recherches postdoctorales à l’université de Groningue, aux Pays-Bas, dans le laboratoire du Professeur Ben Feringa, sur la catalyse asymétrique, et particulièrement sur les additions conjuguées d’acides boroniques sur des énones catalysées au Rhodium. Jean-Guy Boiteau a débuté sa carrière en 2003 en tant que chimiste médicinal chez Galderma R&D à Sophia-Antipolis et a travaillé sur plusieurs cibles thérapeutiques liées aux pathologies cutanées : agonistes PPAR, inhibiteurs de tyrosinase, ainsi que sur des inhibiteurs de CYP26A1. En 2010, il se tourne vers le développement chimique en prenant la responsabilité du laboratoire de recherche et développement de procédés, et s’implique dans l’identification de nouvelles voies de synthèse de principes actifs. En parallèle, il continue des activités de recherche, notamment sur de nouveaux hydrogels à base d’acide hyaluronique modifié et développe une collaboration avec le Professeur Rachel Auzely du Cermav de Grenoble.
En 2018, il rejoint le groupe Nuvisan en tant que responsable du développement chimique, également à Sophia-Antipolis. Son laboratoire et ses équipes sont impliquées dans toutes les activités liées au développement, telles que la recherche de nouvelles voies de synthèse, la fabrication de lots cliniques en environnement BPF, l’isolation d’impuretés et la caractérisation de la phase solide. En 2021, il obtient une subvention France Relance pour développer un laboratoire permettant de travailler les composés hautement actifs.
Il est l’auteur ou le co-auteur de 25 articles scientifiques, inventeur de 43 brevets, et continue de partager sa passion du métier de chimiste en intervenant à PolyTech Nice notamment, ainsi qu’auprès des lycéens avec France Chimie ou dans le cadre des Olympiades de la Chimie.
Gilles Guichard a étudié la chimie à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Toulouse (diplômé 1991), à l’Université de Strathclyde (UK) puis à l’Université de Montpellier (DEA). Il a obtenu son doctorat à l’Université Louis Pasteur à Strasbourg en 1996 pour des travaux en chimie des peptides à l’interface chimie-immunologie. Après un stage post-doctoral à l’ETH Zürich (Suisse) sous la direction du Prof. Dieter Seebach au cours duquel il a étudié la synthèse et les propriétés de repliement des β-peptides, il a été recruté comme Chargé de Recherche CNRS à l’Institut de Biologie Moléculaire et Cellulaire (IBMC) à Strasbourg en 1998. Il est promu Directeur de Recherche en 2006, et rejoint en 2009 l’Institut de Chimie et Biologie des Membranes et Nanoobjets (CBMN) et l’Institut Européen de Chimie et Biologie (IECB) à Bordeaux ou il créé l’équipe de Chimie Peptidomimétique. Il est aujourd’hui Directeur Adjoint de CBMN, Directeur du Département Sciences et Technologies pour la Santé (STS) de l’Université de Bordeaux et est membre de la section 16 du Comité national de la recherche Scientifique (2017-2021). Il est également cofondateur d’Ureka Pharma, une biotech visant au développement thérapeutique des peptides. Il a reçu le prix Grammaticakis-Neuman de l’Académie des sciences pour ses travaux dans le domaine des foldamères (2019).
Inspirée par les structures et les fonctions des macromolécules biologiques, son activité de recherche porte sur la chimie biomimétique des peptides et des protéines et ses applications en lien avec la biologie (développement de molécules bioactives et d’outils moléculaires pour interférer avec les processus biologiques). La chimie des foldamères, avec la conception et la synthèse de brins moléculaires artificiels aux propriétés de repliement contrôlées, constitue un axe fort de ses travaux. On citera notamment la découverte que des oligomères aliphatiques à jonctions urée se replient pour former des structures secondaires hélicoïdales apparentées aux hélices polypeptidiques. Une partie essentielle de ces travaux repose sur la caractérisation structurale des objets seuls ou en complexes avec des (macro)molécules d’intérêt. Les développements actuels visent à exploiter ces systèmes pour des applications en reconnaissance moléculaire : création d’architectures auto-assemblées, reconnaissance spécifique de surfaces de protéines, transport d’actifs, et catalyse.
Davide AUDISIO was born in 1981 in Cuneo (Italy). After a M.Sc. in pharmaceutical chemistry (Turin, Italy), he moved to France in 2007 to pursue a PhD degree in medicinal chemistry at the University Paris-Sud (Châtenay-Malabry), where he developed new novobiocin derivatives as potential Hsp90 inhibitors under the supervision of Dr. Mouâd Alami and Dr. Samir Messaoudi. In 2010, he joined the group of Prof. Nuno Maulide at the Max-Planck-Institut für Kohlenforschung (Mülheim an der Ruhr, Germany), working on asymmetric catalysis and the development of enantio- and diastereoselective synthesis of substituted cyclobutenes. In 2012, he joined the chemistry department of Eli Lilly & Co. (Windlesham, UK), to work on the development of clinical candidates for neurodegenerative diseases. In 2014, he obtained a permanent position at CEA (Saclay), where he joined the group of Dr. Frédéric Taran, focusing on the chemistry of mesoionic heterocycles and the development of click and release reactions. Since 2016, Davide took the direction of the laboratory of carbon-14 radiolabeling (CEA). His research interests span diverse areas within organic chemistry, including carbon isotope labeling methodologies, the chemistry of helicene and poly-aromatic compounds and the development of new tools for bio-orthogonal chemistry.
In 2017, he obtained the Young Investigator Award in Medicinal Chemistry of the SCT (Société de Chimie Thérapeutique) and an ANR-JCJC grant aiming to explore the use of mesoionics to tackle complex poly-aromatic families. In 2019, he was recipient of an ERC Consolidator Grant devoted to the development of late-stage radiocarbon labeling.
Charlotte Lorton, née à Saint-Germain-en-Laye en 1992, a obtenu un Master de recherche en Chimie Organique à l’Université Paris-Saclay ainsi qu’un Magistère Physico-Chimie Moléculaire à l’Ecole Normale Supérieure de Paris-Saclay en 2017. Par la suite, elle obtiendra une bourse ministérielle afin d’effectuer une thèse en Chimie Organique au sein de l’Institut de Chimie des Substances Naturelles de Gif-sur-Yvette, sous la direction du Docteur Arnaud Voituriez.
Ses travaux de thèse s’articulent autour du développement de nouvelles méthodologies en organocatalyse asymétrique redox par les phosphines pour la synthèse de composés cycliques d’intérêt. Au cours de ces trois années, de nombreux substrats ont été investigués afin de mettre au point la première réaction tandem «addition de Michael/réaction de Wittig» catalytique en phosphine et hautement énantiosélective. Il s’est avéré que des dérivés trifluoropentane-2,4-diones couplées aux phosphines chirales HypPhos permettaient d’allier réactivité et induction chirale. Ainsi, le premier procédé redox PIII/PV=O hautement asymétrique a pu être développé pour la synthèse de cyclobutènes et de spiro-cyclobutènes fluorés, allant jusqu’à 95% d’excès énantiomérique.
Après avoir soutenu sa thèse en novembre 2020, Charlotte a intégré l’équipe du Professeur John F. Bower à Liverpool afin de synthétiser de nouveaux complexes d’Or(III) chiraux.
Johanna Frey, née en 1993, a intégré l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris après 2 années de Classe Préparatoire aux Grandes Ecole au lycée Kléber de Strasbourg. Au cours de sa troisième année d’école, elle a effectué en double diplôme un Master de Chimie Moléculaire à l’Université Pierre et Marie Curie de Paris.
Diplômée en 2016, elle débute alors une thèse au sein de l’équipe du Pr. Françoise Colobert à l’université de Strasbourg, encadrée par le Dr Joanna Wencel-Delord et le Dr Sabine Choppin. Sa thèse, soutenue en juillet 2020, s’intitule «Couplages C-N atroposélectifs catalysés au cuivre par utilisation d’iodes hypervalents». Ses travaux ont permis de mettre au point le premier couplage C-N atroposélectif métallo-catalysé, grâce aux sels de diaryliodonium en tant que partenaires de couplage «super électrophiles». Dans un premier temps, l’utilisation de sulfoxydes chiraux comme inducteur de chiralité a permis de réaliser un couplage atropodiastéréosélectif catalysé au cuivre. Puis, une version atropoénantiosélective a été mise au point grâce à l’utilisation d’un complexe chiral de cuivre, portant un ligand chiral de la famille des bisoxazolines, et à l’ajout d’un acide de Lewis.
Elle poursuit actuellement ses recherches en tant que post-doctorant dans l’équipe du Pr. Lutz Ackermann à l’université de Göttingen.
Samir Messaoudi a effectué ses études supérieures à l’Université Blaise Pascal de Clermont Ferrand. Après avoir obtenu un DEA de chimie en 2001, il a poursuivi par une thèse qu’il a réalisée au laboratoire SEESIB (Université Blaise Pascal, Clermont Ferrand), sous la direction du Prof. Michelle Prudhomme. Ses travaux de recherche financés par les laboratoires SERVIER, concernaient la synthèse d’analogues de la rebecamycine, de la staurosporine et de la granulatimide en tant qu’agents antitumoraux. A l’issue de son doctorat obtenu en 2004, il a intégré en tant qu’ATER l’équipe du Prof. David J Aitken où il a travaillé sur la synthèse du fragment sud-est de la microsclerodermine A. Il a effectué par la suite un second stage post-doctoral à l’Université Paris Sud (Faculté de Pharmacie) en collaboration avec les laboratoires Theramex (Merck). Son projet de recherche réalisé dans l’équipe de Chimie Thérapeutique (BioCIS UMR 8076, dirigée par le Prof. Jean-Daniel Brion et le Dr. Mouâd Alami), portait sur la synthèse de nouveaux agents antitumoraux analogues d’anastrozole.
Il a intégré le CNRS en 2007 (CR2) afin de développer ses projets de recherche au sein de l’unité BioCIS (UMR 8076, Université Paris Saclay, Faculté de Pharmacie, Châtenay Malabry). Ses activités de recherche étaient principalement centrées sur la fonctionnalisation de «châssis moléculaires» hétérocycliques via des couplages organométalliques. Il s’est intéressé également à des projets de chimie médicinale, notamment aux inhibiteurs de la protéine de choc thermique Hsp90, des composés antimitotiques ou des modulateurs de la protéine TCTP pour le traitement des cancers. Il a été lauréat du prix d’encouragement à la recherche en Chimie Thérapeutique de la SCT (2012).
Depuis 2013, il a initié une nouvelle thématique autour de la glycochimie et de ses applications. Les principaux objectifs consistent à étudier et comprendre la réactivité des sucres en présence des métaux de transition afin de développer des approches catalytiques innovantes pour leur fonctionnalisation. Plus récemment, il s’est lancé dans l’exploration de nouveaux espaces chimiques tels que les glycopeptides ou les glycopolymères ainsi que dans design de glycomimétiques bioactifs (S- et C-glycosides). Il a été promu Directeur de Recherche en 2017 et co-anime depuis Janvier 2020 l’équipe CosMIT (BioCIS UMR 8076).
ophie Feuillastre, née en 1987, a effectué ses études supérieures à l’école d’ingénieur CPE Lyon. Titulaire d’un double diplôme d’ingénieur en chimie organique et d’un Master 2 Recherche de l’Université de Lyon en 2011, elle a ensuite préparé une thèse de doctorat à l’Université de Lyon sous la direction du Professeur Olivier Piva. Ses travaux ont porté sur la synthèse totale de molécules à forte valeur ajoutée (nhatrangine A et (+)-guaymasol) et sur le développement de nouvelles méthodes de synthèse basées sur des réactions de métathèse et de chimie radicalaire.
Suite à l’obtention de son diplôme de doctorat en 2014, elle intègre le CEA pour un post-doctorat sous la direction conjointe des Drs Bernard Rousseau et Grégory Pieters pour travailler dans le domaine du marquage isotopique avec les isotopes de l’hydrogène et sur le design de nouvelles molécules pour l’énergie. Début 2016, elle rejoint la société Cortecnet en tant qu’ingénieur chimiste senior et responsable d’équipe pour concevoir la synthèse de molécules marquées au carbone 13 et deutérium pour des applications en imagerie médicale. Elle intègre ensuite le CEA fin 2016 en tant qu’ingénieur chercheur dans l’équipe du Dr. Grégory Pieters pour développer de nouvelles méthodes de deutération / tritiation de molécules d’intérêt biologique mais aussi dans le domaine des matériaux. Elle est impliquée dans des projets collaboratifs nationaux et internationaux et coordonne le projet
William Erb a réalisé l’ensemble de son parcours universitaire à la faculté des sciences d’Orsay (Paris XI). Il a ensuite rejoint l’Institut de Chimie des Substances Naturelles pour y faire sa thèse dans l’équipe du Pr. Jieping Zhu, où il a principalement travaillé sur le développement de différentes approches vers un antibiotique, la lipiarmycine A3, ainsi que sur la mise au point de réactions pallado-catalysées.
Il a ensuite effectué plusieurs stages post-doctoraux dans les équipes du Pr. Varinder Aggarwal (Bristol), du Pr. Janine Cossy (Paris), du Pr. Jacques Rouden (Caen) et du Pr. Géraldine Gouhier (Rouen) où il travaillera sur différents sujets tels que l’application de réactions organocatalysées à la synthèse de prostaglandines, la synthèse totale de triterpènes, la chimie des acides boroniques ou encore celle des cyclodextrines.
Il a été recruté en 2015 comme maître de conférences de l’Université de Rennes 1, dans la nouvelle équipe Chimie Organique & Interfaces, où il a soutenu son HDR en 2020. Il y travaille notamment sur les thématiques phares de l’équipe du Pr. Florence Mongin concernant l’emploi de réactifs bimétalliques et de réactions catalysées par des complexes de cuivre pour accéder à des composés biologiquement actifs. Il y développe également un axe de recherche dédié à la chimie du ferrocène dans le but d’accéder à de nouveaux dérivés pour des applications, notamment en catalyse ou à l’interface avec la biologie. Il s’intéresse ainsi au développement de nouvelles méthodologies de synthèse et à l’étude de nouvelles familles de ferrocènes présentant soit des groupes fonctionnels originaux soit des motifs de substitution peu, voire non étudiés.
Arnaud VOITURIEZ a effectué ses études à l’Université Paris-Sud (Paris Saclay). Titulaire en 2001 d’un DEA de chimie organique, il a obtenu un financement MENESR afin d’effectuer sa thèse dans le Laboratoire de Catalyse Moléculaire (ICMMO, Université Paris-Sud, Orsay), sous la direction du Dr. Emmanuelle Schulz. Le sujet concernait la synthèse de nouveaux ligands soufrés chiraux pour la catalyse asymétrique homogène et le développement d’une méthode d’électrocatalyse asymétrique hétérogène.
Suite à l’obtention de son doctorat en 2004, il a effectué un premier stage post-doctoral à l’Université de Montréal (Canada) dans le groupe d’André B. Charette, où il a étudié la réaction de cyclopropanation de Simmons-Smith asymétrique. Il a par la suite effectué un second stage post-doctoral à l’Université Pierre et Marie Curie (Paris VI), dans l’équipe de Fabrice Chemla, sur la synthèse asymétrique de 2-amino-1,3-diols acétyléniques et leurs applications en synthèse.
En 2007, il a intégré le CNRS en tant que Chargé de Recherche, à l’Institut de Chimie des Substances Naturelles (ICSN, Gif-sur-Yvette), dans l’équipe d’Angela Marinetti. Il a soutenu son Habilitation à Diriger des Recherches en 2012 et a été promu Directeur de Recherche en 2016. Depuis son entrée au CNRS, Arnaud Voituriez a principalement consacré son travail de recherche à la synthèse de nouvelles phosphines chirales énantiopures, possédant une chiralité planaire ou hélicoïdale, pour des utilisations en catalyse asymétrique. L’originalité et la spécificité du groupe de recherche «Chimie du Phosphore et Catalyse» de l’ICSN qu’il anime depuis fin 2019 est de conceptualiser, synthétiser et utiliser des catalyseurs phosphorés chiraux originaux dans des réactions d’organocatalyse et de catalyse organométallique. Il développe également en parallèle depuis 2014 un projet de catalyse redox P(III)/P(V) et de nouvelles méthodologies en catalyse énantiosélective à l’or(I) pour la synthèse de molécules d’intérêt thérapeutique.
Arnaud Voituriez est impliqué au sein du Labex Charm3at, mais aussi dans la Société Franco-Japonaise de Chimie Fine et Thérapeutique. Il est également membre distingué junior de la SCF (promotion 2016).
Julien LECLAIRE a effectué ses études à l’ENS Lyon où il a réalisé son stage de master sous la direction des Profs. André Collet et Lyndon Emsley. Après une thèse à l’Université Paul Sabatier à Toulouse sous la direction du Dr. Jean-Pierre Majoral dans le domaine des dendrimères phosphorés, il a rejoint l’équipe du Prof. Jeremy K. M. Sanders à l’Université de Cambridge pour développer la chimie combinatoire dynamique des édifices soufrés.
En 2005, il a été recruté comme Maitre de Conférences à l’Ecole Centrale Marseille pour intégrer l’équipe Chirosciences de l’Institut des Sciences Moléculaires de Marseille (UMR 7313). Ses travaux de recherche se sont concentrés sur les interactions moléculaires et supramoléculaires impliquées dans la lipolyse enzymatique. En 2013, il a obtenu la chaire de chimie du LABEX iMuST (Institut des Sciences et Technologies multi-échelles) et rejoint l’Université Claude Bernard Lyon 1 comme Professeur des Universités. Actuellement responsable de l’équipe Chimie Supramoléculaire Appliquée de l’Institut de Chimie Moléculaire et Supramoléculaire (UMR 5246), Julien Leclaire utilise la chimie combinatoire dynamique pour la reconnaissance et l’extraction de molécules à haute valeur ajoutée à partir de mélanges complexes, extraits biologiques ou déchets industriels. Ses travaux portent notamment sur la conception de systèmes et architectures moléculaires réversibles et issus du captage du CO2 ainsi que leur valorisation dans l’économie circulaire.
Julie OBLE a obtenu le diplôme de Docteur de l’Ecole Polytechnique en 2007 après avoir effectué sa thèse sous la direction des Drs. Laurence Grimaud et Laurent El Kaim, consacrée aux réactions multicomposantes avec des phénols et des isonitriles. Elle a ensuite rejoint le groupe du Prof. André Charette à l’Université de Montréal (Canada), pour un stage post-doctoral d’une année où ses travaux ont été dédiés à la synthèse de nouveaux ligands hémilabiles pour la catalyse asymétrique.
Après deux autres années de stage post-doctoral dans le domaine des POMs fonctionnalisés sous la direction des Profs. Serge Thorimbert et Bernold Hasenknopf et du Dr. Emmanuel Lacôte, elle a été nommée Maître de Conférences à l’UPMC, now Sorbonne Université, dans l’équipe de recherche du Prof. Giovanni Poli. Ses travaux de recherche se concentrent sur le développement de nouvelles réactions domino catalysées par les métaux de transition appliquées à la synthèse d’hétérocycles, les réactions d’activation C-H par catalyse homogène et quasi-homogène, ainsi que sur la valorisation de la biomasse.
Jean-François SOULÉ a effectué son parcours universitaire en chimie au sein de l’Université Paul Sabatier à Toulouse avant de rejoindre l’équipe du Prof. Jean-Marie Beau à l’Institut de Chimie des Substances Naturelles à Gif-sur-Yvette pour effectuer son stage de Master II et son doctorat. Au cours de ces années GiffoiseS, ses travaux, co-encadrés par Dr. Stéphanie Norsikian, ont porté sur le développement de reactions multicomposants pour la synthèse de nouvelles molécules biologiquement actives, tels que des antiviraux pour l’Influenza.
En 2013, Jean-François est recruté comme Chargé de Recherche au CNRS au sein de l’Institut des Sciences Chimiques de Rennes (UMR 6226), où il rejoint l’équipe du Dr. Henri Doucet. Il a soutenu son Habilitation à Diriger les Recherches (HDR) en 2017. Ses travaux s’orientent autour de la conception et la compréhension de méthodes catalytiques pour la fonctionnalisation régiosélective de liaisons C–H. Ces nouveaux outils catalytiques ont trouvé des applications dans la production plus rapide, plus efficace et éco-compatible de bibliothèques de composés permettant de trouver la structure optimale dans des domaines variés tels que les médicaments, les matériaux moléculaires ou les catalyseurs.
Clément GHIAZZA, né à Chambéry en 1993, a obtenu son Master Recherche en Synthèse Organique et Chimie des Molécules Bioactives à l’Université Claude Bernard Lyon 1 en 2016. Financé par l’Arc 1 Santé de la région Auvergne Rhône Alpes, il débute la même année son doctorat à l’Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supramoléculaires (ICBMS) de l’Université de Lyon sous la direction du Dr Thierry Billard et du Dr Anis Tlili.
Ses travaux de thèse ont porté sur l’élaboration de nouvelles méthodologies de synthèse pour la préparation de composés fluoroalkylséléniés. De nouveaux réactifs ont pu être développés et étudiés selon des processus variés faisant intervenir la catalyse au cuivre, la photochimie et la catalyse photorédox, ou encore l’électrochimie. Les méthodes développées ont permis la synthèse d’un grand nombre de dérivés fluoroalkylséléniés à partir d’un large panel de substrats. Dans un second temps, Clément s’est consacré à la synthèse d’analogues trifluorométhylséléniés et trifluorométhylthiolés de molécules bioactives portant le motif trifluorométhoxy- afin d’étudier l’influence de ces isostères sur les propriétés physico-chimiques. Il s’est avéré que le remplacement de l’atome d’oxygène par le soufre ou le sélénium permettait de moduler certains paramètres cruciaux comme, par exemple, la lipophilie qui est augmentée. Clément Ghiazza a soutenu ses travaux de thèse en octobre 2019. Après l’obtention d’une bourse par la fondation Alexander von Humboldt, Clément poursuit actuellement ses recherches au Max-Planck-Institut für Kohlenforschung à Mülheim an der Ruhr en Allemagne. Sous la direction du Dr Josep Cornella, il développe de nouveaux catalyseurs de bismuth pour l’activation de dihydrogène.
Yannick GEIGER est un jeune chercheur Franco-Allemand, originaire de Francfort-sur-le-Main et né à Nantes, diplômé de l’Université de Strasbourg. À l’occasion de son stage de fin de Master en Chimie Moléculaire et Supramoléculaire, il a rejoint l’équipe du Dr. Stéphane Bellemin-Laponnaz à l’Institut de Physique et Chimie des Matériaux de Strasbourg (IPCMS), où il a travaillé notamment sur des métallopolymères chiraux en tant que catalyseurs énantiosélectifs recyclables.
L’obtention d’un financement du Ministère de la Recherche, de l’Enseignement et de l’Innovation lui a permis d’effectuer son doctorat dans la même équipe, où il s’est intéressé à deux sujets : l’utilisation de métallopolymères chiraux en tant que matériaux en optique non-linéaire, ainsi qu’aux effets non-linéaires en catalyse asymétrique. Ces derniers sont des phénomènes, basés sur l’agrégation de catalyseurs chiraux, qui permettent d’obtenir des produits à haut excès énantiomérique (ee) même si le catalyseur a lui-même un très faible ee. Ces travaux ont permis la découverte d’un cas particulier, l’effet non-linéaire hyperpositif, prédit par Henri Kagan plus de 20 ans plus tôt mais jamais observé expérimentalement jusqu’à ce jour. Il consiste en un système catalytique où le catalyseur à bas ee donne des produits à plus haut ee que le catalyseur énantiopur. Par la suite, Yannick a pu déterminer le mécanisme derrière ce phénomène, qui est basé sur l’activité catalytique d’un complexe monomérique et de son dimère homochiral. Suite à l’obtention de son doctorat en décembre 2019, il continue actuellement à travailler à l’IPCMS en tant que post-doctorant. Il se penche notamment sur l’énantiodivergence dans l’addition catalytique de dialkylzincs et dans les effets non-linéaires qui leurs sont associés.
Angélique FERRY est née à Mulhouse en 1987. Pendant son stage de Master 2 à la Faculté de Pharmacie de l’Université Paris-Sud XI en 2010, elle a effectué la synthèse totale énantioselective d’un terpène naturel en 19 étapes sous la direction du Dr. Françoise Dumas. Elle a ensuite préparé une thèse sous la direction du Prof. David Crich et du Dr. Xavier Guinchard au cours de laquelle elle a travaillé au design et à la synthèse stéréocontrôlée de glycomimétiques de type phostone et hydroxylamine. Elle a reçu, en 2014, le prix de thèse Dina Surdin de la Société Chimique de France.
Suite à l’obtention de son doctorat en 2014, elle a intégré l’équipe du Prof. Franck Glorius à Münster en Allemagne pour travailler au développement de nouvelles fonctionnalisations C-H hétérogènes et au design de nouveaux carbènes N-hétérocycliques capables de stabiliser des nanoparticules métalliques. Finalement, en 2015, elle a obtenu un poste de Maître de conférences dans l’équipe du Prof. Lubin-Germain à l’Université CY Cergy-Paris. Ses travaux de recherche concernent le développement de nouvelles réactions métallo-catalysées pour l’accès à des glycosides non naturels. Elle a reçu, en 2018, le prix “des femmes et des sciences” de l’Université CY Cergy-Paris, ainsi qu’un financement ANR JCJC.
Xavier BUGAUT a débuté ses études de chimie par un diplôme d’ingénieur de l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Montpellier couplé au Master Chimie Ingénierie des Biomolécules de l’Université Montpellier II. Il a réalisé sa thèse de doctorat sur la synthèse totale de la landomycinone par l’utilisation de réactions métallo-catalysées, sous la direction du Dr. Emmanuel Roulland, à l’Institut de Chimie des Substances Naturelles à Gif-sur-Yvette. Il a ensuite rejoint le groupe du Prof. Frank Glorius à la Westfälische-Wilhems Universität de Münster (Allemagne), pour un stage post-doctoral, travaillant sur le développement de nouvelles transformations catalysées par les carbènes N-hétérocycliques.
En octobre 2011, il a été nommé Maître de Conférences à Aix-Marseille Université (AMU) au sein de l’Institut des Sciences Moléculaires de Marseille (iSm2, UMR CNRS 7313) dans l’équipe de Synthèse Totale et Réactivité Organique (STeRéO). En collaboration avec les Prof. Thierry Constantieux et Jean Rodriguez, il a co-supervisé trois thèses et deux stages post-doctoraux et encadre actuellement deux autres doctorants et un chercheur post-doctoral. En fervent défenseur de la complémentarité entre les métiers d’enseignant et de chercheur, il s’investit notamment dans la mise en place d’enseignements innovants et participe au développement de la licence MPCI (mathématiques-physique-chimie-informatique), un parcours pluridisciplinaire unique co-habilité par AMU et l’Ecole Centrale Marseille.
Au niveau de la recherche, ses activités se concentrent sur le développement de nouvelles méthodologies en organocatalyse énantiosélective, avec un intérêt particulier pour son application aux réactions multicomposants et au contrôle de la chiralité axiale. Ses travaux ont fait l’objet de 25 publications ainsi que de trois chapitres de livre.
Sami LAKHDAR, né à Siliana, en Tunisie, est diplômé d’un master en chimie organique de l’Université de Monastir et d’un doctorat en cotutelle avec l’Université de Versailles-Saint-Quentin, sous la direction des Professeurs François Terrier et Taoufik Boubaker. Il a ensuite obtenu une bourse de la fondation Alexander von Humboldt, pour effectuer un stage post-doctoral de deux ans suivi de 4 années en tant que chercheur associé dans le groupe du Professeur Herbert Mayr à l’Université de Munich où il s’est intéressé aux études mécanistiques en organocatalyse.
En 2013, il intègre le CNRS en tant que chargé de recherche 1ère classe, dans l’équipe du Professeure Annie-Claude Gaumont au sein du Laboratoire de Chimie Moléculaire et Thioorganique (EnsiCaen – Université de Caen Normandie). Ses travaux s’orientent autour du développement et de l’utilisation d’outils de physico-chimie organique pour la compréhension des mécanismes réactionnels et la conception de nouvelles réactions. Il applique ces approches pour développer de nouvelles méthodologies en catalyse photorédox, organocatalyse et chimie du phosphore. Il a soutenu son Habilitation à Diriger les Recherches en 2017.
Sami Lakhdar a reçu le Prix de la Fondation du Dr Klaus Römer en 2011 et le Prix Thieme Chemistry Journal en 2013.
Marie VAYER est diplômée de l’Université Paris-Sud (Paris Saclay) où elle a obtenu, en 2015, son master de chimie organique, en parallèle du magistère de physico-chimie moléculaire. Dans la continuité de ses travaux de Master, elle a obtenu un financement du Ministère de la Recherche, de l’Enseignement Supérieur et de l’Innovation pour effectuer son doctorat dans l’Équipe de Catalyse Moléculaire (ICMMO, Université Paris-Sud) sous la codirection du Prof. Vincent Gandon et du Dr. Christophe Bour.
Ses travaux de thèse ont porté, dans un premier temps, sur l’activation d’insaturations CC par des acides de Lewis pour l’accès à des molécules polycycliques complexes. Elle s’est plus particulièrement intéressée à l’étude de la réactivité du motif 7-alcynylcyclohepatriène en présence de divers acides de Lewis π. Ce motif a aussi pu être employé comme précurseur à la synthèse de bromoallènes qui ont été par la suite valorisés dans une réaction de CH-propargylation. Dans une deuxième partie, elle a développé une réaction d’éthylation réductrice d’imines en présence d’un catalyseur à base de fer et d’éthanol comme agent d’alkylation pour l’accès à divers amines tertiaires éthylées dissymétriques.
Suite à l’obtention de son doctorat en novembre 2018, elle a rejoint l’équipe du Pr. Nuno Maulide à l’Institut de Chimie Organique de l’Université de Vienne. Elle travaille actuellement sur l’exploration de nouvelles approches en dynamique combinatoire et sur la synthèse de nouveaux agents thérapeutiques innovants en partenariat avec l’industrie pharmaceutique.
Géraldine MASSON a obtenu son doctorat à l’Université Joseph Fourier en 2003 dans le laboratoire du Prof. Yannick Vallée. Ses travaux, co-encadrés par le Dr Sandrine Py ont porté sur la réactivité des nitrones vis-à-vis du diiodure de samarium(II). Elle a ensuite effectué, grâce à une bourse Marie Curie, un stage post-doctoral de 24 mois dans le groupe du Prof. Henk Hiemstra et du Prof. Jan van Maarseveen à l’Université d’Amsterdam (Pays-Bas) pour développer une nouvelle méthode de lactamisation atropo-énantiosélective.
De retour en France, elle intègre en 2005 en tant que chargée de recherche l’équipe du Prof. Jieping Zhu au sein de l’Institut de Chimie des Substances Naturelles (ICSN). Elle soutient son Habilitation à Diriger les Recherches en 2010 et dirige l’année suivante sa propre équipe de recherche. En 2014, elle est promue DR2 CNSR, et nommée coordinatrice d’un des 4 départements scientifique de l’ICSN en 2015.
Ces dernières années, elle a participé à de nombreuses actions nationales, comme par exemple, la section régionale Île-de-France de la SCF, dont elle est présidente depuis 2016. Elle est aussi membre de divers «advisory boards» (Organic Biomolecular Chemistry depuis 2016, Organic Letters depuis 2017, European Journal of Organic Chemistry depuis 2019) et membre de «reviewing editors» (Science depuis 2018). Elle a reçu plusieurs prix dont le Prix Diverchim de la DCO (2011), la médaille de bronze du CNRS (2013) et le prix Novacap de l’Académie des Sciences (2017). Elle a été lauréate du Liebig Lectureship de la Société Chimique Allemande (2015) et de la Japan Society for the Promotion of Science (2016).
Géraldine Masson a débuté ses recherches à l’ICSN sur le développement de nouvelles réactions multicomposants et la synthèse totale de produits naturels. Au cours des dernières années, ses activités de recherche s’articulent essentiellement autour de la catalyse, en particulier l’organocatalyse énantioselective et la catalyse photorédox. Elle a notamment mis au point de nouvelles méthodes catalytiques pour la synthèse de molécules chirales d’intérêt biologique. Plus récemment, elle s’intéresse à concevoir également de nouveaux organocatalyseurs et photocatalyseurs chiraux.
Ludovic FAVEREAU est né à Nantes en 1988. Titulaire d’un diplôme d’ingénieur chimiste de l’Institut National des Sciences Appliquées de Rouen et d’un Master 2 de l’Université de Rouen, il a ensuite effectué sa thèse à l’Université de Nantes, dans le laboratoire Chimie et Interdisciplinarité : Synthèse, Analyse et Modélisation (CEISAM), au sein de l’équipe du Docteur F. Odobel. Ses travaux portaient notamment sur la synthèse d’architectures moléculaires pour mimer le schéma en Z de la photosynthèse naturelle et l’amélioration des cellules photovoltaïques hybrides à colorants.
Suite à l’obtention de son doctorat en 2014, Ludovic Favereau a effectué un stage postdoctoral à l’Université d’Oxford (Angleterre) sous la direction du Prof. H. Anderson portant sur la synthèse d’édifices moléculaires -conjugués multidimensionnels à unité porphyrinique par effet template.
Il a ensuite été recruté comme Chargé de Recherche au CNRS en 2015 au sein de l’Institut des Sciences Chimiques de Rennes (UMR 6226), où il rejoint l’équipe du Dr. J. Crassous. Ses recherches portent principalement sur l’apport de la propriété de chiralité dans le domaine de l’optoélectronique, englobant la synthèse de colorants organiques chiraux, l’étude de propriétés photophysiques et chiroptiques en solution et à l’état solide (dichroïsme circulaire, luminescence circulairement polarisée) et le développement de dispositifs optoélectroniques chiraux (OLEDs, cellules photovoltaïques, …).
Lucie JARRIGE a obtenu son Master Recherche en chimie organique à l’Université Paris-Sud en 2014. Elle obtient alors un financement du Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur pour effectuer son doctorat à l’Institut de Chimie des Substances Naturelles sous la direction du Dr. Géraldine Masson. Ses travaux de thèse ont porté sur le développement de nouvelles méthodes de synthèse et de fonctionnalisation d’hétérocycles par catalyse photorédox et organocatalyse.
Ainsi, la catalyse photorédox s’est avérée un puissant outil pour préparer de manière efficace et douce les hétérocycles d’intérêt que sont les phthalanes et isoindolines trifluorométhylés. Une réaction photocatalysée de N-alkylation d’azoles a également été développée avec de très bons résultats. L’organocatalyse a quant à elle permis la synthèse d’hétérocycles azotés énantioenrichis grâce à la mise au point de deux réactions énantiosélectives d’aza-Diels-Alder à demande électronique inverse. Ainsi, les procédés développés fournissent de nouvelles voies d’accès à des structures hétérocycliques chirales complexes avec d’excellents résultats en termes d’efficacité et de stéréosélectivité. Les travaux de thèse de Lucie Jarrige ont été récompensés en octobre 2017 par la bourse France L’Oréal UNESCO Pour les Femmes et la Science. Après l’obtention du grade de docteur en juillet 2018, elle débute un stage postdoctoral, financé par une bourse de recherche de la Fondation Alexander von Humboldt, à la Philipps-Universität de Marburg, en Allemagne. Sous la supervision du Prof. Eric Meggers, elle travaille actuellement sur l’utilisation de complexes de fer en catalyse asymétrique.
Jean-François NIERENGARTEN, après des études de biochimie et de chimie à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg, a préparé une thèse de doctorat sous la direction de Christiane Dietrich-Buchecker et Jean-Pierre Sauvage (1994). Il a ensuite effectué un stage post-doctoral à l’ETH (Zürich, Suisse) sous la direction de François Diederich (1994-1996) puis a été recruté comme chargé de recherche CNRS en 1996. Il a successivement exercé son activité scientifique à l’Institut de Physique et Chimie des Matériaux de Strasbourg (1996-2005), au Laboratoire de Chimie de Coordination du CNRS à Toulouse (2005-2007) puis à l’Ecole Européenne de Chimie, Polymères et Matériaux de Strasbourg (depuis 2007).
Sa production scientifique est exceptionnelle (271 publications et 17 chapitres d’ouvrage). Sa notoriété scientifique est également démontrée par les très nombreuses conférences qu’il a été invité à donner dans des congrès internationaux et par plusieurs distinctions dont le prix de la DCC en 2018 et la médaille d’argent du CNRS en 2019. Il a été invité à rejoindre les « Editorial Boards » de Chemical Communications (2013) et de Chemistry-A European Journal (2014). Il a été nommé co-Chairman de l’« Editorial Board » de Chemistry-A European Journal en janvier 2019. Ceci démontre une reconnaissance au plus haut niveau à l’échelle internationale. Outre ses activités de recherches, il s’est également engagé dans la promotion de la chimie. En sa qualité de secrétaire de la division Fullerenes, Nanotubes, and Carbon Nanoclusters de l’Electrochemical Society (ECS) de 2008 à 2013, il a par exemple activement participé à l’organisation d’une quinzaine de symposiums durant les congrès annuels de l’ECS. Il a aussi été nommé expert étranger pour quatre ans auprès du Fond National Suisse de la Recherche Scientifique (FNS) pour l’évaluation de projets interdisciplinaires collaboratifs (Sinergia).
Jean-François Nierengarten est un spécialiste de la chimie des fullerènes. Il a su largement dépasser les champs traditionnels de la chimie organique pour devenir un précurseur dans de nouveaux domaines, à l’interface avec les matériaux ou la biologie, comme l’illustrent son approche moléculaire pour le photovoltaïque et l’observation d’effets de multivalence en inhibition enzymatique.
Il a aussi abordé des problématiques innovantes en chimie des dendrimères. Plus récemment, son équipe a démarré un programme de recherche sur les pillarnarènes. Leur première contribution dans ce domaine, à savoir l’élucidation du mécanisme de réaction conduisant à cette famille de macrocycles, a d’ores et déjà eu un impact fort puisqu’elle est à l’origine de plusieurs avancées déterminantes dans ce domaine. Leurs travaux ont également montré le potentiel de cette famille de macrocycles pour l’élaboration de cristaux liquides, de ligands multivalents de lectines bactériennes, de vecteurs non viraux de l’ADN et de rotaxanes.
La chimie organique est au cœur de l’activité scientifique du groupe de Jean-François Nierengarten et l’élégance de leurs approches synthétiques permet d’accéder à des édifices moléculaires très sophistiqués en un minimum d’étapes. Son équipe répond ainsi à l’un des défis majeurs de la chimie de synthèse moderne : la complexité structurale de molécules hautement fonctionnelles ne doit plus être synonyme de difficultés synthétiques extrêmes afin de ne pas limiter leurs applications potentielles dans des domaines aussi variés que la biologie ou la science des matériaux.
Chimiste organicien de formation, et chimiste moléculaire de sensibilité, il développe des projets à la frontière de la chimie organique, de la chimie organométallique et de la chimie des polymères. Ses travaux de recherche portent en particulier sur les composés des éléments principaux (phosphore, bore, silicium…) et les complexes de métaux de transition (or, cuivre, palladium…). Ils visent à mettre en évidence, étudier et exploiter de nouveaux modes de liaison et de nouvelles réactivités. On peut notamment citer ses travaux sur les ligands ambiphiles et les interactions métal-acide de Lewis, sur les ligands pinces non-innocents et sur la chimie de l’or. Une part importante de l’activité de son équipe concerne la catalyse ainsi que la synthèse contrôlée de polymères biodégradables pour des applications en pharmacologie et en microélectronique. La plupart des projets combinent de façon très étroite études expérimentales et calculs théoriques. Didier Bourissou entretient des collaborations avec de nombreux équipes de recherche, en France et à l’étranger, et il a également des relations fortes avec divers partenaires industriels (Ipsen Pharma, Arkema, Sanofi, Minakem…).
Pierre Quinodoz est diplômé de l’École Polytechnique (promotion X2010) où il obtient en 2014 un master de Chimie moléculaire, spécialisé en Synthèse organique. Il rejoint ensuite l’Institut Lavoisier de Versailles (UVSQ) pour préparer sa thèse de doctorat sous la direction du Prof. François Couty et co-encadré par les Drs. Karen Wright et Bruno Drouillat.
Ses travaux de thèse portent sur la formation de liaisons triples carbone-carbone par génération de carbènes vinyliques à partir de tétrazoles. Ses recherches conduisent notamment au développement d’une voie de synthèse d’amines homopropargyliques ainsi qu’à la découverte de nouvelles plateformes moléculaires ayant des applications en chimie de ligation. Celles-ci permettent en effet de réaliser des réactions click de façon itérative, constituant ainsi un système de double agrafe moléculaire.
Après l’obtention du grade de docteur en octobre 2017, il débute un stage post-doctoral en agrochimie au sein de Syngenta Crop Protection AG, à Stein, en Suisse. Encadré par le Dr. Alain de Mesmaeker, il travaille sur la synthèse totale d’analogues de phytohormones qui font l’objet de recherches intensives depuis une dizaine d’années : les strigolactones.
Rémi Blieck a obtenu en 2014 le Master 2 Chimie Biologie (Parcours Chimie Organique) de l’Université Lille 1. Au cours de cette formation il a intégré l’Unité de Catalyse et de Chimie du Solide (UCCS, UMR 8181), dans l’équipe du Prof. Mathieu Sauthier. Il a ensuite rejoint l’Institut Charles Gerhardt Montpellier (ICGM, UMR 5253) pour y effectuer son doctorat. Ses travaux, réalisés au sein de l’équipe Architecture Moléculaire et Matériaux Nanostructurés (AM2N) à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Montpellier (ENSCM) ont été dirigés par le Prof. Florian Monnier et co-dirigés par le Dr. Marc Taillefer.
Ses travaux de thèse se sont focalisés sur l’hydrofonctionnalisation intermoléculaire d’allènes terminaux, à l’aide d’un catalyseur à base de cuivre. Ces réactions donnent un accès rapide, régio- et stéréosélectif à des motifs allyliques hautement valorisables. De plus elles sont totalement économe en atome et évitent l’emploi de catalyseurs précieux ou toxiques. Les conditions mises au point ont permis la création de liaisons C-C, C-O et C-N avec respectivement des pronucléophiles carbonés, des acides carboxyliques et des amines. Il a démontré pour la première fois qu’un système catalytique de cuivre, sans ligand additionnel, pouvait catalyser ces réactions sélectives en créant de la complexité à partir de substrats simples.
Suite à l’obtention de son doctorat en novembre 2017, il a rejoint l’équipe "Synthèse de biomolécules fluorées" du laboratoire de Chimie Organique et Bioorganique – Réactivité et Analyse (Laboratoire COBRA, UMR 6014, Rouen), dirigée par le Prof. Xavier Pannecoucke. Il travaille actuellement avec le Dr. Tatiana Besset sur le développement de méthodes originales pour l’activation de liaisons C-H.
Diplômée de l’Ecole Nationale de Chimie de Clermont Ferrand (ENSCCF) en 2006, Tatiana Besset a obtenu son doctorat en chimie organique en 2009 sur un projet combinant la synthèse organique et la chimie médicinale effectuée à l’Université Joseph Fourier (Grenoble) dans le groupe du Dr. A. Greene. Elle a ensuite poursuivi par un stage postdoctoral dans le groupe du Prof. F. Glorius (Westfälische Wilhelms-Universität Münster, Allemagne), où elle a acquis une expertise dans le développement de nouvelles méthodologies pour la fonctionnalisation de liaisons C-H catalysée par du Rhodium (III). En 2011, elle a rejoint l’équipe du Prof. J. Reek à l’Université d’Amsterdam où elle a travaillé en collaboration avec la compagnie Eastman sur des transformations mettant en jeu de la chimie supramoléculaire pour l’hydroformylation d’alcènes à température élevée.
Depuis 2012, Tatiana Besset travaille en tant que chargée de recherche (CRCN) au CNRS au sein du laboratoire COBRA (UMR 6014) dans l’équipe « Synthèse de Biomolécules Fluorées » dirigée par le Professeur X. Pannecoucke. Au cours de ces dernières années, elle a initié un programme de recherche basé sur le développement de nouvelles stratégies mettant en jeu la catalyse par des métaux de transition appliquées à la synthèse innovante de nouveaux synthons organiques et en particulier de dérivés fluorés (mots clés : activation de liaisons C-H catalysée par les métaux de transition, motifs fluorés émergents, synthèse de molécules d’intérêt, chimie du fluor). En 2017, elle a été lauréate d’une bourse européenne ERC Starting Grant (2017) et a obtenu son habilitation à diriger des recherches en Janvier 2018. Elle est auteure et co-auteure de 48 publications et 2 brevets. En 2018, le CNRS lui a décerné sa médaille de bronze. Enfin, elle est activement impliquée dans des actions nationales (SCF, en tant que trésorière adjointe de la SCF-Normandie depuis 2013, GIS Fluor) et Européennes (COST action CA15106 CHAOS).
Le prix émergence est un nouveau prix décerné par la DCO récompensant un jeune chimiste (permanent ou non-permanent) ayant soutenu sa these depuis moins de 6 ans.
Après des études de chimie à l’Université de Toulouse (IUT) puis à CPE Lyon, Adrien Quintard a obtenu le doctorat de l’université de Genève en 2011 sous la direction du Professeur A. Alexakis. Il a ensuite effectué un premier stage post-doctoral dans le laboratoire du Professeur B.M. Trost à l’Université de Stanford (EU). Après un deuxième stage post-doctoral en 2012 à l’université Aix-Marseille, il a obtenu un financement de l’ANR pour démarrer de manière indépendante un programme de recherche sur les réactions multi-catalytiques. Recruté en 2014 en tant que Chargé de Recherches CNRS, ses thèmes de recherche concernent l’utilisation de la catalyse organique et organométallique pour le développement de réactions asymétriques et leur application en synthèse de molécules complexes.
Camille Oger, 32 ans, a obtenu son Master de Chimie à l’Université Pierre et Marie Curie en 2007 avant d’effectuer ses travaux de thèse au sein de l’Institut des Biomolécules Max Mousseron à Montpellier, sous la direction commune des Drs. Thierry Durand et Jean-Marie Galano. Sa thèse, soutenue en 2010 a été axée sur le développement d’une nouvelle stratégie de synthèse des neuroprostanes, des métabolites des acides gras polyinsaturés. Elle est ensuite partie rejoindre l’équipe du Pr. Ilan Marek au sein de la faculté de chimie du Technion (Haïfa, Israël) pour effectuer un stage post-doctoral portant sur la synthèse de l’Erythronolide A via l’accès « one-pot » à des stéréopentades de type polypropionate. En 2011, elle a été recrutée comme Maître de Conférences au sein de la faculté de pharmacie de l’Université de Montpellier dans l’équipe du Dr. Thierry Durand, et a obtenu son HDR en 2016.
Les travaux de recherche de Camille Oger, portent sur le développement de stratégies de synthèse vers les nombreux métabolites des acides gras polyinsaturés, nommés oxylipines, de diverses structures ; cyclopentanique, cyclopentènone, furaniques ou acycliques. Ces travaux de recherche, à l’interface avec la chimie analytique et la biologie ont permis le développement de nouveaux biomarqueurs du stress oxydant plus spécifiques et précoces (ex : syndrome de Rett), mais également des activités biologiques intéressantes (ex : anti-arythmiques). Camille Oger est co-auteur de 50 articles, 4 brevets ainsi que 2 chapitres de livre. Camille Oger s’est également investie au sein de la SCF comme présidente de la section régionale Languedoc-Roussillon, membre créateur du RJ-SCF et secrétaire de l’European Young Chemists’ Network (EYCN).
Stéphane Quideau est né en 1966 à Lannilis, en Bretagne. Après avoir terminé ses études de premier cycle à l’Université de Nantes en 1989, il a obtenu son doctorat de l’Université de Wisconsin-Madison, Etats-Unis, en 1994 sous la direction du Pr. John Ralph. Après un stage postdoctoral à l’Université d’État de Pennsylvanie dans le laboratoire du Pr. Ken S. Feldman, il a été recruté par l’Université Texas Tech comme professeur adjoint. En 1999, il est retourné en France en tant que professeur à l’Université de Bordeaux et a rejoint l’Institut Européen de Chimie et de Biologie en tant que responsable de groupe en 2003. Il a été nommé membre junior de l’Institut universitaire de France (IUF) en 2004 et a été promu PR1 en 2005. En 2006, il a reçu le prix Acros de la Société chimique française et le prix Henri Labbé de l’Académie des sciences de France. En 2008, il a été lauréat du Prix scientifique de l’association Groupe Polyphénols, a été élu président de cette société savante pendant les quatre années suivantes, et depuis 2009, il est rédacteur en chef de la série récente de livres “Recent Advances in Polyphenol Research”. Il a été promu au rang de professeur de classe exceptionnel (PRCE1) en 2011 et a été nommé en 2014 Membre distingué de la Société Chimique de France. Son groupe développe principalement des recherches dans le domaine de (i) la chimie organique et bioorganique des polyphénols bioactifs issus de plantes, y compris l’études de leurs interactions avec les protéines, la synthèse totale des ellagitannins, ainsi que des recherches sur l’impact des polyphénols sur le profil chimique des vins, et (ii) le développement de méthodologies de synthèse basées sur l’iode hypervalent, y compris la conception de nouveaux iodanes chiraux, pour les applications en synthèse organique et la synthèse totale de produits naturels.
Lucile Anthore-Dalion est diplômée de l’Ecole polytechnique et de l’ETH Zürich où elle a obtenue un master of science en chimie en 2013. Elle a ensuite réalisé une thèse de doctorat sous la direction du Pr. Samir Zard au Laboratoire de Synthèse Organique de l’Ecole polytechnique. Elle effectue actuellement un post-doctorat en Allemagne, dans le groupe du Pr. Paul Knochel (LMU, Münich).
Ses travaux de thèse se sont intéressés à la chimie radicalaire par transfert de xanthate, et plus particulièrement à son application pour l’alkylation formelle des cétones. Dans ce cadre, une synthèse bidirectionnelle de cétones non symétriques a été développée. Exploitant les faibles différences de stabilité des radicaux présents dans le milieu, cette réaction a permis la formation de nombreuses cétones formellement dialkylées à partir d’oléfines non activées. Deux autres réactions ont également été développées. La première donne accès à des gem-α-dichlorocétones, composés très sensibles aux conditions basiques, la seconde correspond, quant à elle, à une réaction de vinylation radicalaire appliquée à la synthèse de cétones trifluorométhylées.
Ce travail a également été récompensé par la bourse "L’Oréal-UNESCO" en 2016.
Après l’obtention d’un DUT Chimie à l’Institut Universitaire de Technologie (IUT) de Poitier, Alexis Prieto a poursuivi son cursus universitaire à l’Ecole Nationale Supérieure d’Ingénieurs de Caen (ENSICAEN), où il a obtenu en 2013 un Master 2 de recherche en chimie organique. Il a ensuite rejoint le laboratoire de recherche dirigé par le Prof. Olivier Baudoin, au sein de l’Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supramoléculaires (ICBMS, Université Claude Bernard-Lyon 1), pour préparer sa thèse sous la direction des Drs Didier Bouyssi et Nuno Monteiro.
Ces travaux de thèse ont porté sur le développement de nouvelles méthodes métallo-catalysées de fonctionnalisation C-H des hydrazones, permettant l’incorporation directe et sélective de divers groupes fonctionnels sur ces composés utiles et polyvalents en synthèse organique. Les études conduites ont été focalisées principalement sur la synthèse d’hydrazones tri- ou difluorométhylées, ainsi que sur la valorisation de ces dernières en vue de l’élaboration de molécules fluorées à haute valeur ajoutée. Ces travaux ont été complétés par le développement de réactions tandem offrant un accès direct à des pyrazoles 4-fonctionnalisés, et notamment 4-fluorés.
Après l’obtention de sa thèse en octobre 2016, il a débuté un stage post-doctoral à l’Institut Català d’Investigació Química (ICIQ, Espagne) au sein du groupe du Prof. Paolo Melchiorre, où il aborde de nouvelles thématiques, incluant l’organocatalyse et la photochimie.
M. Xavier Guinchard a obtenu un DEA de Chimie à l’Université Joseph Fourier de Grenoble, puis a effectué un doctorat en Chimie Organique au Département de Chimie Moléculaire sous la direction du Dr Jean-Noël Denis. Ses travaux de thèse, consacrés au développement de nouvelles méthodes utilisant la chimie des nitrones et leurs applications en synthèse totale d’alcaloïdes, lui ont permis d’obtenir son diplôme en 2006 . Il a ensuite effectué en 2007 un stage post-doctoral d’un an dans l’équipe du Pr Anthony Barrett à l’Imperial College London, sur la chimie des composés de la famille des porphyrazines. Il a alors rejoint l’ICSN pour un post-doctorat de deux ans dans l’équipe d’Emmanuel Roulland, afin de développer la synthèse totale de polycétides et le couplage pallado-catalysé de nouveaux synthons borés. Après avoir intégré le CRNS en tant que Chargé de Recherche à l’ICSN en 2009, il a travaillé avec le Pr David Crich pendant trois ans, et a rejoint l’équipe « Chimie du Phosphore et Catalyse » animée par le Dr Angela Marinetti à l’automne 2012. Il a reçu l’HDR en 2015.
M. Guinchard a débuté ses recherches à l’ICSN sur la synthèse de glycomimétiques complexes comportant des fonctions azotées et phosphorées en position anomérique de manière à mimer des polysaccharides complexes et leurs interactions avec les lectines. Au cours des dernières années, ses activités de recherche se sont orientées vers l’utilisation de l’organocatalyse et de la catalyse à l’Au(I) pour accéder à des squelettes indoliques polycycliques et chiraux, avec un intérêt particulier pour les réactions de carboaminations d’allènes et d’alcynes et de cyclisations déaromatisantes conduisant à des dérivés spiraniques. Le développement de nouveaux outils synthétiques est également une préoccupation forte, en particulier avec la conception de nouveaux ligands phosphorés pour la catalyse organométallique.
Vincent Gandon a réalisé, entre 1999 et 2002, une thèse à l’Université de Reims Champagne-Ardenne, dans le laboratoire du Professeur Jan Szymoniak. Ses travaux, co-encadrés par Philippe Bertus, ont porté sur l’utilisation du dichlorure de zirconocène en catalyse homogène moléculaire.
Entre 2002 et 2003, il a séjourné dans le groupe du Professeur Guy Bertrand à UC-Riverside aux États-Unis. Ce stage postdoctoral visait à la synthèse de biradicaux stables à base de phosphore et le bore.
En 2003, Vincent Gandon a obtenu un poste de Maître de Conférences à l’Université Pierre et Marie Curie. Son travail de recherche a été effectué au sein de l’IPCM, dans l’équipe du Professeur Max Malacria. Avec Corinne Aubert, il a développé des cycloadditions 2+2+2 catalysées par des complexes du cobalt et impliquant des alcynes borés et des ynamides. Avec Louis Fensterbank, il s’est intéressé aux réactions de cycloisomérisations catalysées par des complexes de l’or et du platine.
Vincent Gandon a obtenu son HDR en 2008 et, en 2009, un poste de Professeur à l’Université Paris-Sud accompagné d’une chaire d’excellence de trois ans. Il y anime le groupe de recherche « polycyclisations catalytiques » qui est membre de l’Equipe de Catalyse Moléculaire de l’ICMMO. Il s’y consacre au développement de nouvelles réactions de cyclisation par catalyse acide. Au-delà de leur utilité synthétique, notamment en chimie hétérocyclique, ces travaux ont débouché sur des protocoles expérimentaux originaux permettant de limiter la quantité de catalyseur ou de remplacer les métaux nobles par des métaux du groupe principal. Une grande part de l’activité de recherche de Vincent Gandon est également dédiée à l’élucidation des mécanismes réactionnels par modélisation moléculaire. Cette discipline est pratiquée à Orsay et à l’ICSN, en tant que chercheur invité dans l’équipe de Bogdan Iorga.
De 2012 à 2017, Vincent Gandon a été membre junior de l’IUF. Il a reçu le prix enseignant-chercheur 2012 de la Division de Chimie Organique de la SCF. Il est également membre distingué junior de la SCF (promotion 2014).
M. Abderrahmane Amgoune, 36 ans, a obtenu son Master de Chimie à l’Université de Lyon en 2003, puis effectué ses travaux de thèse à l’Université de Rennes, sous la direction du Prof. Jean-François Carpentier. Sa thèse, soutenue en 2006, était consacrée à la préparation de nouveaux complexes organométalliques du groupe 3 comme catalyseurs pour la polymérisation de lactones. Il a par la suite effectué son stage postdoctoral à l’Université de Konstanz, Allemagne, sous la direction du Prof. Stephan Mecking, sur la polymérisation d’alcènes catalysée par les complexes organométalliques des groupes 8-10. Il a été recruté comme chargé de recherches au CNRS en 2008 au Laboratoire d’Hétérochimie Fondamentale et Appliquée de l’Université Paul Sabatier, Toulouse, dirigé par le Dr. Didier Bourissou, et promu à la première classe en 2012. Il a obtenu son HDR en 2014.
M. Amgoune a développé un nouvel axe de recherche portant sur la synthèse, les propriétés et la réactivité de nouveaux complexes à base d’or ou de cuivre. Il explore de nouvelles transformations catalytiques avec des complexes d’or mettant en jeu des processus redox.
M. Amgoune a également étudié la conception de nouveaux systèmes catalytiques pour la polymérisation par ouverture de cycle d’esters cycliques, ainsi que la synthèse de copolymères biodégradables à architecture contrôlée pour des applications dans le domaine biomédical.
Amélie Martin, 27 ans, est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Mulhouse, où elle a obtenu son Master 2e année de Chimie option synthèse Organique en 2012. Elle a ensuite poursuivi ses études doctorales à l’Institut de Chimie des Milieux et Matériaux de Poitiers, sous la direction des Prof. Yves Blériot et Sébastien Thibaudeau.
Lors de sa thèse, elle a étudié les aspects mécanistiques de la réaction de glycosylation, en tâchant d’observer les intermédiaires réactionnels présumés de cette réaction. L’utilisation combinée de milieux superacides et de donneurs de glycosyle modifiés a permis la première observation du cation glycosyle, intermédiaire postulé mais jamais observé. Les expériences de RMN ont permis de mettre en évidence cet intermédiaire réactionnel, ouvrant de très nombreuses perspectives tant pour l’aspect mécanistique que synthétique de la réaction de glycosylation. En collaboration avec le Prof. Jésus Jiménez-Barbero du CICbiogune à Bilbao, la modélisation de ces espèces ioniques a permis d’établir leur conformation. Les résultats obtenus lors de sa thèse ont conduit à l’établissement de nombreuses collaborations nationales et internationales.
Né en 1967, Louis Fensterbank est Ingénieur de L’Ecole Supérieure de Chimie Industrielle de Lyon, où il a obtenu son diplôme en 1990. Il a effectué sa thèse à l’Université de New York à Stony Brook, USA, sous la direction du Prof. Scott Sieburth, où il a étudié la réactivité de composés organiques silylés. De retour en France, il a intégré l’équipe du Professeur Max Malacria à l’Université Pierre et Marie Curie de Paris, d’abord comme ATER puis comme chargé de recherche CNRS (1995). Il soutient son Habilitation à Diriger les Recherches en 2001 et est promu Professeur des Universités en 2004.
Les thèmes de recherche de Louis Fensterbank se situent dans le développement de méthodes de synthèse au moyen de la chimie radicalaire ou organométallique: il d’abord développé des processus radicalaires originaux, conduisant à des systèmes moléculaires complexes à partir de substrats simples. Les réactions radicalaires en cascade ont ainsi permis l’accès à des structures terpéniques ainsi qu’à des dérivés hétérocycliques, utilisant les cyanamides comme accepteurs radicalaires.
Dans le cadre d’une chimie radicalaire plus "verte" s’affranchissant des hydrures d’étain, de nouveaux processus de génération de radicaux ont été étudiés, à base de composés organiques tels que les NHC-Boranes, ou totalement inorganiques tels que le couple FeCl2/NaBH4 pour des réactions radicalaires classiques. Ces découvertes ont stimulé l’étude de nouveaux systèmes redox fondés sur l’oxydation d’anions.
La chimie organométallique occupe également une part importante des travaux de recherche de Louis Fensterbank : il a ainsi développé l’activation électrophile de systèmes "pi" par des complexes d’or ou de platine. Appliquée à des substrats polyinsaturés, cette activation permet l’élaboration de systèmes polycycliques, et peut être appliquée à la synthèse de terpènes complexes. De nombreuses études mécanistiques, ainsi que le développement de versions énantiosélectives de cette réaction ont accompagné ces travaux.
Elu membre Junior de l’Institut Universitaire de France en 2008, Louis Fensterbank est responsable de l’équipe "Méthodes et Applications en Chimie Organique" à l’Institut Parisien de Chimie Moléculaire. Il a obtenu le prix Clavel-Lespiau de l’Académie des Sciences en 2014.
Après des études à l’Ecole Normale Supérieure de Paris, Nicolas Blanchard, né en 1974, a effectué ses travaux de thèse à l’Ecole Supérieure de Physique et Chimie Industrielles sous la direction du Professeur Janine Cossy. Sa thèse, soutenue en 2000, était consacrée à la synthèse totale de la zincophorine. Il a ensuite effectué un stage postdoctoral à l’Université du Michigan, USA, sous la direction du Prof. W. Roush, au cours duquel il a contribué à la synthèse totale de la formamicine. Il a par la suite intégré en décembre 2002 le CNRS comme chargé de recherche, d’abord à l’Université de Paris-Sud à Orsay, puis à partir de 2006, à l’Université de Haute-Alsace à Mulhouse. Il a soutenu son Habilitation à Diriger les Recherches en 2009 et a été promu Directeur de Recherches en 2012.
En collaboration avec une équipe de l’Institut Pasteur à Paris, Nicolas Blanchard a étudié la synthèse et les relations structure-activité des mycolactones, une famille de macrolactones impliquées dans une pathologie jusque là peu étudiée, l’ulcère de Buruli. En développant des voies de synthèses rapides, flexibles et efficaces, il a pu constituer une chimiothèque d’analogues des mycolactones, afin d’étudier le rôle de ces composés comme facteur de virulence de cette maladie.
Outre ces travaux de synthèse totale et de chimie médicinale, il a également développé des nouvelles méthodes de synthèse dans trois domaines différents : les réactions de cycloaddition de Diels-Alder d’ynamides en vue de l’obtention de composés hétérocycliques, les réactions cuprocatalysées de trifluorométhylation d’alcynes, ainsi que la chimie radicalaire de dérivés du bore, du silicium et du germanium. Ces derniers travaux ont conduit à des collaborations avec des équipes de chimie des polymères pour des réactions de polymérisation radicalaire dans des conditions douces.
Nicolas Blanchard a été lauréat de la médaille de bronze du CNRS en 2012 et a obtenu le Syngenta Lectureship Award en 2015, ainsi que le prix Guy Ourisson en 2014. Il est membre distingué junior de la Société Chimique de France.
Thomas Poisson, 34 ans, a obtenu son Master de Chimie à l’Université de Rouen puis préparé sa thèse à l’Institut de Recherche en Chimie Organique Fine de Rouen sous la direction du Dr. Vincent Levacher, thèse soutenue en 2008. Il a ensuite effectué deux stages postdoctoraux : le premier à Tokyo, Japon, sous la Direction du Prof. Shu Kobayashi, le deuxième à Aachen, Allemagne, sous la direction du Prof. Magnus Rueping. Il a été nommé Maitre de Conférences en 2011 et intégré l’équipe « Synthèse de Biomolécules Fluorées » du Prof. Xavier Pannecoucke. Il a soutenu son Habilitation à Diriger les Recherches en 2015.
M. Poisson a développé des méthodes modernes basées sur la chimie organométallique et la catalyse pour l’introduction sur divers substrats, de motif fluorés du type difluorocarboxylate ou difluorophosphate. Il a en particulier développé une réaction cupro-catalysée pour l’introduction de motifs difluoroesters sur des alcènes fonctionnalisés. Cette méthode d’activation C-H a été appliquée à la fonctionnalisation régiosélective de glycals et la synthèse d’analogues d’hydrates de carbone. Elle a été ensuite étendue à la fonctionnalisation d’autres systèmes insaturés tels que les énamides.
Il a également développé des réactions d’addition d’organométalliques fluorés sur des dérivés carbonylés. La réaction de Reformatsky à base d’Indium (0) a ainsi permis l’addition de difluoroesters et de difluorophosphates sur une large gamme de dérivés carbonylés ou équivalents azotés.
Sébastien Alazet a obtenu son Master de Chimie à l’Université Claude Bernard de Lyon en 2012. Il a obtenu un financement du Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur pour effectuer ses Etudes Doctorales à L’Université de Lyon sous la direction du Dr. Thierry Billard.
Son travail de thèse a porté sur deux aspects novateurs de la chimie des dérivés organiques fluorés : la première partie est consacrée au développement et aux applications d’un nouvel agent de transfert du groupement SCF3 sur une large gamme d’entités nucléophiles telles que les aromatiques, alcynes, amines ou dérivés organométalliques. La réaction de trifluorométhylthiolation permet ainsi d’obtenir une large gamme de trifluorométhyl thioéthers à l’échelle préparative.
La deuxième partie du travail de thèse concerne la synthèse de composés de type benzimidazoles marqués au fluor 18 comme radioligands de la protéine alpha-synucléine. Ces marqueurs sont susceptibles d’être employés dans le diagnostic et le suivi de l’évolution de maladies neurodégénératives.
Les travaux de Thèse de M. Alazet lui ont valu l’obtention du « Dupont 2015 Fluorine Chemistry Student Award ». Il effectue actuellement un stage postdoctoral dans l’équipe du Prof. Jérôme Waser à l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Suisse.
Né en 1962, Yannick Landais a effectué ses études universitaires à Angers et au Mans avant de réaliser son DEA à l’Université d’Orsay (1984). Il réalise ensuite sa thèse dans les laboratoires de l’Université du Maine sur les couplages oxydants et la synthèse de lignanes de la famille des stéganacines, sous la direction du Dr. Jean-Pierre Robin et obtient le titre de Docteur de l’Université Paris-XI (Orsay) en 1988.
Après son service militaire (1987-1988), une bourse de l’Union Européenne lui permet de rejoindre l’Université de Cambridge et le laboratoire du Prof. Ian Fleming ou il consacre deux années (1988-1990) à l’étude de la stéréochimie des réactions de silyl-cupration d’allènes et à des recherches sur l’origine du stéréocontrôle dans les processus SE2’’. Il est ensuite recruté en 1990 en qualité de Maître-Assistant à l’Université de Lausanne ou il débute une recherche indépendante sur la chimie des composés organique du silicium. Il s’intéresse notamment aux réactions d’insertion de métaux-carbènoïdes dans la liaison Si-H et à l’influence du silicium dans le stéréocontrôle-1,2 et 1,3 lors de processus d’additions électrophiles sur des allyl- et homoallylsilanes chiraux. Il soutient son habilitation à diriger des recherches sur ces diverses études auprès de l’Université Paris-XI en 1994.
Il débute ensuite des travaux sur les processus de désymétrisation de diènes silylés cycliques, ouvrant une nouvelle voie d’accès à des précurseurs de mimes de sucres, inhibiteurs de glycosidases. Pour ces recherches, la Nouvelle Société Suisse de Chimie lui décerne le prix Werner 1997. En septembre de la même année, il est nommé professeur à l’Université Bordeaux-1 et rejoint le Laboratoire de Chimie Organique et Organométallique (LCOO) où il s’intéresse alors au contrôle de la régiosélectivité dans les réactions de Birch alkylante de biaryles et développe une stratégie de synthèse (nommée BRAD pour Birch Reductive Alkylation – Desymmetrization) couplant cette dernière à des processus de désymétrisation. Cette approche offre un accès unifié à plusieurs intermédiaires dans la synthèse d’alcaloïdes de type morphine, strychnine ou crinine.
En 2000, il est nommé membre Junior de l’Institut Universitaire de France (IUF). Il aborde à cette époque la chimie radicalaire, en collaborant notamment avec le Prof. P. Renaud de l’Université de Berne sur les problèmes de diastéréocontrôle dans la réaction de carboazidation radicalaire d’allylsilanes. Sa contribution dans le domaine a récemment été étendue à l’étude de réactifs précurseurs de radicaux silylés et au développement de processus de carbo-oximation et alcénylation d’oléfines.
Enfin, depuis 2007, il développe en collaboration avec les Prof. H. Cramail et D. Taton du Laboratoire de Chimie Organique des Polymères (LCPO) de l’Université de Bordeaux, de nouveaux organocatalyseurs pour la synthèse de polymères. Nommé membre distingué Senior de la Société Chimique de France en 2014, il anime actuellement une équipe composée d’un chargé de recherche et d’une dizaine de jeunes chercheurs au sein de l’UMR-CNRS 5802 (ISM) de l’Université de Bordeaux. Il a été directeur-adjoint de cette unité (2007-2008) et membre du Conseil Scientifique de l’Institut National de Chimie du CNRS (2010-2014). Il est actuellement Président de l’Association Franco-Japonaise de Chimie et a été nommé membre de l’International Advisory Board de European Journal of Organic Chemistry.
Angélique Ferry, après avoir obtenu une licence de chimie biomoléculaire à l’Université de Montpellier II, a poursuivi ses études par un master recherche « chimie pharmaceutique » à l’Université de Paris-Sud XI au sein de la Faculté de pharmacie de Châtenay-Malabry.
Ce master s’est finalisé par un stage de 6 mois sous la direction du Dr. Françoise Dumas (laboratoire BioCIS, Université Paris-Sud XI), où Angélique a effectué la synthèse totale de la (+)-subérosanone, un sesquiterpène naturel, en 19 étapes.
Elle a ensuite rejoint l’équipe du Pr. David Crich et du Dr. Bernard Delpech à l’Institut de Chimie des Substances Naturelles de Gif-sur-Yvette pour effectuer une thèse encadrée par le Dr. Xavier Guinchard, portant sur la synthèse stéréoselective de nouveaux glycomimétiques phosphorés et azotés en position anomérique (thèse obtenue en novembre 2013).
Ces travaux ont abouti au développement d’une nouvelle réaction de couplage entre une espèce de type phosphonite-borane et divers alcools et d’une réaction de double amination réductrice entre des dialdéhydes et des hydroxylamines, conduisant dans les deux cas à des espèces présentant des centres pseudo-anomériques modifiés.
Angélique effectue actuellement un stage post-doctoral dans l’équipe du Professeur Frank Glorius (Université de Münster, Allemagne) où elle travaille au développement de nouveaux concepts pour la catalyse hétérogène.
Loïc Stefan, 26 ans, a effectué ses études à l’Université de Bourgogne. Au cours de son master recherche en Chimie Moléculaire et Procédés Propres, il se découvre une passion pour la chimie supramoléculaire au cours d’un stage à la Nottingham Trent University.
Ce goût pour la liaison faible le conduira à rejoindre l’équipe du Pr. Franck Denat et du Dr. David Monchaud (Institut de Chimie Moléculaire de l’Université de Bourgogne, UMR 6302), d’abord en stage de master 2, puis en thèse. Soutenue en décembre 2013, elle porta sur le développement et l’application de composés de type TASQ (pour Template-Assembled Synthetic G-Quartet), c’est-à-dire de molécules renfermant 4 bases d’ADN identiques, 4 guanines, capables de s’auto-assembler en une tétrade de guanines.
Ces TASQ, qui ont la particularité de mimer une structure d’ADN inhabituelle, les quadruplexes, sont d’abord utilisés comme ligands de quadruplexes dans un contexte de recherche antitumorale. En parallèle, les TASQ s’avèrent être de bons catalyseurs, capables de mimer l’action d’une enzyme naturelle, la horseradish peroxydase. Cette propriété a ouvert la voie à l’utilisation de ces molécules dans le domaine de la biotechnologie.
Depuis décembre 2013, il effectue un stage postdoctoral à l’école polytechnique de Milan, financé par l’ERC foldhalo, sous la direction du Pr. Pierangelo Metrangolo. Ses recherches portent sur les mécanismes d’auto-assemblages de peptides et de protéines impliquées dans des pathologies neurodégénératives, telles la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. Ces travaux, toujours à l’interface entre la chimie et la biologie, s’inscrivent dans une envie toujours plus grande de concilier recherche fondamentale et appliquée.
François-Xavier Felpin, 36 ans, a effectué ses études à l’Université de Nantes où il a intégré l’équipe du Professeur Jacques Lebreton pour effectuer sa thèse de doctorat portant sur la synthèse multi-étape d’hétérocycles azotés actifs sur le système nerveux central. Il a ensuite effectué un stage post-doctoral dans l’équipe du Professeur Robert S. Coleman aux Etats-Unis (The Ohio State University) pour travailler sur la synthèse totale de Mitomycines.
En 2004, il a été recruté comme Maître de Conférences à l’Université de Bordeaux où il a travaillé successivement dans les équipes du Professeur Yannick Landais (2004-2005) puis du Professeur Eric Fouquet (2005-2011). Après avoir obtenu son Habilitation à Diriger des Recherches en 2009, il a été recruté comme Professeur des Universités à l’Université de Nantes à l’automne 2011 dans le Laboratoire CEISAM dirigé par le Dr. Bruno Bujoli (UMR 6230).
Malgré une formation en synthèse totale et chimie médicinale, les thématiques du Professeur François-Xavier Felpin se sont progressivement orientées vers la catalyse homogène et hétérogène éco-compatible. Il a notamment beaucoup travaillé sur la préparation et l’utilisation en catalyse de nanoparticules de palladium, de cuivre et d’or, adsorbées sur des matériaux carbonés. Il est aussi devenu un spécialiste de la chimie des sels de diazonium en catalyse organométallique. Plus récemment, il s’est intéressé au développement de nouvelles technologies en synthèse organique et en catalyse.
Il a reçu le Prix Novatlante en 2004 pour ses travaux de thèse et a été nommé comme membre junior de l’Institut Universitaire de France (IUF) en octobre 2012.
Bastien Nay, chargé de recherche au CNRS, est né en 1974 à Bordeaux.
Après des études de pharmacie, il a réalisé une thèse sous la direction de Joseph Vercauteren et a été diplômé d’un Doctorat de l’Université Paul Sabatier de Toulouse en 2000. Ces travaux de thèse sur la synthèse totale de flavonoïdes asymétriques marqués isotopiquement lui ont valu de recevoir plusieurs prix, notamment de la Division de Chimie Organique de la SCF, de l’Académie de Pharmacie, ou de l’American Oil Chemists Society. Il a alors réalisé un premier séjour post-doctoral (2001-2002) à Nottingham dans le groupe de J. Stephen Clark sur l’application de la réaction de métathèse d’oléfines à la synthèse de produits naturels, puis un second (2003) à l’ICSN de Gif-sur-Yvette dans l’équipe de Christiane Poupat sur un projet de chimie médicinale autour d’un alcaloïde antitumoral marin.
Recruté au CNRS en 2004, son parcours marqué par la synthèse totale se poursuit au Muséum National d’Histoire Naturelle où il développe une chimie des substances naturelles « intégrative » allant du gène à la molécule et à ses effets, et de l’écologie à la synthèse organique dans une équipe qu’il dirige depuis 2007. Aujourd’hui, dans ce cadre naturaliste, il s’intéresse à la compréhension des mécanismes chimiques naturels menant à la complexité, à la diversité et à la raison d’être des métabolites « secondaires », pour mieux s’en inspirer en synthèse. Il n’a de cesse de rapprocher synthèse totale et interfaces biologiques et écologiques, convaincu que cette discipline peut résoudre des questionnements fondamentaux.
HDR depuis 2008, Bastien a dirigé, co-dirigé ou encadré 8 étudiants en thèse. Il est membre du comité éditorial de Natural Product Reports.
L’artémisinine est le produit de base à partir duquel sont fabriqués les ACTs (ArtemisininCombinationTherapies), médicaments destinés à combattre le paludisme. Elle est habituellement extraite d’une plante, l’ « armoise annuelle » à l’issue d’un cycle de production d’environ douze mois.
L’innovation de Sanofi, qui représente un investissement de près de 15 millions d’euros, permet la production à grande échelle d’artémisinine synthétique, afin de créer une source complémentaire d’artémisinine non saisonnière, atténuant de ce fait les risques de pénurie.
Ce procédé industriel totalement innovant consiste en la fabrication par biologie synthétique de l’acide artémisinique, suivie de transformations chimiques en artémisinine. Il a été développé en France et un brevet a été déposé par Sanofi pour ces dernières étapes clésmettant en œuvre une réaction de photoxydation et la technologie innovante associée. Le développement a commencé il y a 9 ans et était mené par One World Health et sponsorisé par la Bill & Melinda Gates Foundation. Le projet est basé sur les travaux pionnieren biologie synthétique de Dr. Keasling (Université de Berkeley, Californie) et a intégré des partenaires du secteur public et privé dont Sanofi et Amyris, Inc.
La production d’artémisinine synthétique va ainsi permettre de sécuriser l’approvisionnement d’une partie des besoins mondiaux et de maintenir le prix de cette matière première à des niveaux acceptables pour les organismes de Santé Publique, au bénéfice des patients. Cette étape marque un tournant décisif dans la lutte contre le paludisme, qui a atteint 219 millions personnes en 2012 et était responsable de 660 000 décès en 2010.
Thomas Lecourt, 38 ans, a effectué ses études à la Faculté de Pharmacie de Paris avant de rejoindre le laboratoire du Professeur Pierre Sinaÿ, à l’École Normale Supérieure de Paris pour préparer sa Thèse de Doctorat sur le mécanisme de la débenzylation régiosélective des cyclodextrines et son application à la synthèse d’oligomères cycliques.
Il a ensuite effectué un stage post doctoral d’un an dans l’équipe du Professeur Varinder K. Aggarwal à l’Université de Bristol (Grande Bretagne) où il a travaillé sur des réactions de migration 1,2 faisant intervenir des carbènoïdes.
En 2005, il a été recruté comme Maître de Conférences à l’Université Paris Descartes dans l’équipe du Docteur Laurent Micouin (UMR CNRS 8648 puis 8601) avec lequel il a travaillé sur des thématiques variées allant de la méthodologie de synthèse (fonctionnalisation de liaisons C-H par insertion de métallo-carbènes, élaboration de réactifs organoaluminiques fonctionnels) à des développement fondamentaux à l’interface chimie-biologie (synthèse par fragments de ligands d’ARN guidée par RMN, synthèse orientée vers la diversité de glycolipides immuno-modulateurs).
Après avoir obtenu son Habilitation à Diriger des Recherches en 2011, il a été recruté en 2013 comme Professeur des Université à l’INSA de Rouen et a rejoint l’équipe « Hétérocyliques » du laboratoire COBRA (UMR CNRS 6014) afin de fonder un groupe de recherche s’intéressant à différents aspects de la chimie des dérivés diazoïques.
Il a reçu en 2004 le Prix de Thèse du Groupe Français des Glucides.
Yoann Coquerel est âgé de 27 ans. Il a effectué de très bonnes études à l’Université de Dijon puis à l’Université Joseph Fourier de Grenoble. Après le DEA (mention TB), il a préparé un doctorat à Grenoble sous la direction de Jean-Pierre Deprès. Actuellement, il effectue un séjour post-doctoral à Tallahassee (Robert Holton).
Le travail de Yoann Coquerel est consacré à une nouvelle approche générale de produits naturels possédant le squelette bicyclo5,3,0décane. La nouvelle méthode est basée sur les dérivés du cycloheptatriène et de la tropolone ; c’est ainsi que la cycloaddition 2+2 entre le dichlorocétène et les dérivés du cycloheptatriène permet un accès très efficace au squelette recherché. L’approche est illustrée par la synthèse totale du guaiazulène et du 4,10-diméthylazulène naturels, de deux guaianes (déoxytorilone et 1-épi) et d’un guaianolide (déoxygeigerine). Ces synthèses sont réalisées à partir d’un intermédiaire commun obtenu en 6 à 9 étapes à partir du cycloheptatriène, ce qui souligne la modularité et la généralité de l’approche. Les complexes fer tricarbonyle de dérivés du cycloheptatriène et de la tropolone ont été également valorisés par des réactions d’addition nucléophile d’hydrures et d’organométalliques.
Le travail réalisé par Yoann Coquerel, remarquable en qualité et en quantité, constitue une avancée significative et originale dans la synthèse totale des molécules naturelles renfermant un squelette bicyclique assez fréquemment rencontré, mais difficile à construire.
Victor Mamane, 27 ans, a effectué de brillantes études à l’Université René Descartes Paris 5 avant de préparer un DEA et une thèse à l’Université Paris 11 Orsay, sous la direction d’Olivier Riant. Il est actuellement en stage post-doctoral à Muelheim (A. Fuerstner).
Le travail de thèse est consacré à la synthèse et aux propriétés physico-chimiques d’assemblages de polyferrocènes chiraux dans des structures à haut degré de symétrie. Il concerne des molécules présentant des potentialités dans différents domaines de la science des matériaux, de l’optique non linéaire à la conversion de l’énergie solaire, en passant par les matériaux à valences mixtes. Les nombreux objets synthétisées, parfois au terme de multiples étapes, sont de masses moléculaires comprises entre 1.000 et 10.000 : molécules octupolaires énantiomériquement pures constituées de 3 unités ferrocéniques, issues de couplages au palladium ; édifices obtenus par cyclotrimérisation d’alcynes et réunissant de multiples entités électroactives (ferrocényles chiraux et complexes de ruthénium) ; 60-fullerènes fonctionnalisés par des groupements férrocényles et des terpyridines, complexants potentiels de métaux de transition ; etc.
Victor Mamane a préparé et étudié un nombre impressionnant de nouvelles molécules, remarquables par leur complexité, leur originalité et parfois leur esthétique ; il s’agit d’un véritable tour de force de synthèse. Son travail illustre de façon remarquable la contribution déterminante que peuvent apporter les chimistes organiciens au développement des nanosciences.
Paul-Henri Ducrot, 38 ans, est Directeur de Recherche à l’INRA. Ancien élève de l’École Polytechnique, il a soutenu en 1990 une thèse sur la structure et la synthèse des calystégines, sous la direction de Jean-Yves Lallemand. Il intègre aussitôt l’INRA en qualité de Chargé de Recherche mais, pour des raisons logistiques, reste localisé à l’École Polytechnique jusqu’en 1994, en tant que chef de l’équipe «Chimie de Synthèse».
Dès l’installation de l’Unité de Phytopharmacie et Médiateurs Chimiques au centre INRA de Versailles, Paul-Henri Ducrot se voit confier la responsabilité de l’équipe de Chimie et Physico-chimie des Produits Naturels. Il développe alors des travaux, en relation étroite avec les biologistes, autour d’une thématique qui inclut trois pôles :
Paul-Henri Ducrot a identifié par RMN plusieurs phéromones d’insectes, des phytoalexines de plantes, des métabolites secondaires et des toxines de champignons pathogènes. Il a étudié de nombreux métabolites à propriétés pesticides et s’intéresse à la pollution des terrains cultivés par le biais de l’étude de la dégradation des xénobiotiques. En synthèse totale, il a préparé diverses phéromones d’insectes, des toxines fongiques, des alcaloïdes nortropaniques ou azétidiniques, des antiappétants de la famille des agarofuranes et des clérodanes, etc. Ses travaux actuels portent également sur la synthèse et la biosynthèse des tanins condensés et d’autres polyphénols d’intérêt nutritionnel.
Paul-Henri Ducrot est l’auteur de 42 publications et d’un brevet ; il a également rédigé 2 chapitres d’ouvrages. Il participe à l’enseignement (DEA «Protection des Cultures» de l’INA-PG) et est examinateur au concours d’entrée à l’École Polytechnique.
Ivan Huc dirige une équipe de sept personnes à l’IECB de Bordeaux. Reçu premier, en 1989, au Concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure, Ivan Huc manifeste très tôt son intérêt pour la chimie, ce qui lui a valu d’être lauréat national des Olympiades de la Chimie en 1987 (premier prix académique). Il a également reçu la médaille de bronze du CNRS en 1999 et la médaille d’argent de la Société d’Encouragement au Progrès en 2001.
Après un DEA obtenu en 1991, suivi d’un magistère, il a effectué sa thèse (1992-1994) sous la co-direction de C. Rolando à l’ENS et J. Rebek au MIT. Le sujet avait pour titre " Reconnaissance moléculaire et catalyse: synthèse et étude de modèles organiques d’enzymes ". Il a ensuite effectué un post-doctorat chez Jean-Paul Behr à Strasbourg-Illkirch sur la reconnaissance de séquences d’ADN par substitution d’un brin avec des oligonucléotides polyamines. Il est ensuite entré au CNRS en 1995 dans le laboratoire de
J.-M. Lehn où il y a développé des thèmes qu’il poursuit aujourd’hui de façon indépendante à Bordeaux. Il crée sa propre équipe en 1998.
Ce brillant parcours l’a orienté vers des recherches que l’on peut caractériser par quelques mots clés: chimie biomimétique, reconnaissance moléculaire, systèmes organisés, processus combinatoires …
Actuellement, Ivan Huc développe principalement trois thèmes de recherche.
Jean-Guy Boiteau, âgé de 28 ans, est motivé et passionné pour la chimie depuis longtemps : il a été classé 1er aux Olympiades de la Chimie en 1993 et 2ème aux Olympiades internationales. Ingénieur de l’ENSC Mulhouse (major de promotion), il a passé une année en alternance chez Hoffman-Laroche à Bâle. Il est actuellement en séjour post-doctoral en Hollande (B.L.Feringa).
Mention TB et major au DEA, il a préparé sa thèse, à l’ENSC Mulhouse, sous la direction de Jacques Eustache. Son travail concerne la recherche d’inhibiteurs de la méthionine aminopeptidase intervenant dans l’angiogénèse et la synthèse d’analogues de la fumagilline.
La contribution de Jean-Guy Boiteau a d’abord consisté à concevoir et réaliser une nouvelle synthèse totale asymétrique de la fumagilline ouvrant des accès potentiels aux différentes régions à modifier. Cette tâche, très ambitieuse, a été menée à bien et la synthèse réalisée fait partie des quatre seules décrites à ce jour. Cette réussite a été exploitée en préparant, à la suite, plusieurs analogues soigneusement ciblés, en trouvant au passage des solutions intelligentes et élégantes à des problèmes à première vue insolubles.
Jean-Guy Boiteau a effectué non seulement un remarquable et difficile travail de synthèse organique mais il apporte aussi une contribution importante à l’avancement des recherches médicinales dans le domaine très actuel de l’angiogénèse.
Frank Lepifre, 29 ans, Ingénieur ESCOM, a préparé un DEA, puis un doctorat à l’ Université
d’ Orléans sous la direction du Professeur Gérard Coudert.
Il effectue actuellement un séjour post-doctoral à l’ Université d’ York dans le laboratoire du Professeur Michael Organ à Toronto.
Sa thèse traite de la préparation de systèmes polyhétérocycliques plans aromatiques inspirés de la structure de l’ Ellipticine, dans laquelle la partie indole a été remplacée par un système pyrido3,2-b1,4oxazine dont la chimie était quasiment inconnue jusqu’ alors. L’étude de la réactivité de ce système a conduit d’une part à une synthèse originale de N-hétéroarylpyrido-oxazolinone et d’ autre part à l’obtention de nouveaux squelettes pentacycliques, dont un composé s’est révélé être très actif sur les lignées cancéreuses L1210 et DU145, ainsi que sur un modèle de leucémie in vivo (P388).
Afin d’obtenir des analogues structuraux de l’Ellipticine, le noyau pyrido3,2-b1,4oxazine a été substitué en position 3 par un système insaturé de façon à disposer de diènes pouvant ultérieurement conduire, par cycloaddition de Diels-Alder en présence d’acétylène dicarboxylate de diméthyle, aromatisation et fonctionnalisation, aux polyhétérocycles plans aromatiques désirés. Ces systèmes diéniques ont été obtenus, avec d’excellent rendements, par des réactions de couplage au palladium (Suzuki, Stille, Sonogashira) sur la N-Boc 3-(diphénoxyphosphoryl)oxopyrido3,2-b1,4oxazine. On notera avec intérêt que les dérivés triflates correspondants ne peuvent être préparés et que la réaction de Suzuki entre des acides boroniques et des phosphates vinyliques n’avait jamais été décrite. Finalement la méthodologie développée dans la réaction de Suzuki, a été appliquée aux phosphates vinyliques d’une douzaine de N-Boc lactames et de phényl acétamide carbamates, pour conduire à des éne-carbamates cycliques ou non. Cette réaction ouvre la voie à la synthèse (éventuellement stéréosélective) de nombreux composés azotés comme par exemple des acides aminés non naturels.
Au cours de son travail de thèse, Frank Lepifre a poursuivi simultanément deux objectifs : préparer des produits ayant une activité pharmacologique significative et mettre au point des synthèses originales.
F. Gagosz, 28 ans, a obtenu son diplôme d’Ingénieur Chimiste à Strasbourg en 1997. La même année, il a effectué son stage de DEA à Strasbourg chez Charles Mioskowski (Synthèse d’analogues fluorés non-hydrolysables de triphosphates. Application au design de nouvelles prodrogues). Il a rejoint ensuite l’équipe de Samir ZARD pour effectuer sa thèse qui porte sur «Étude de nouvelles réactions radicalaires. Application à la synthèse d’alcaloïdes et de composés phosphorés et fluorés».
Cette thèse a été réalisée en partie à l’ICSN à Gif et en partie à l’Ecole Polytechnique et comporte trois parties. Le fil conducteur de cette thèse est la chimie radicalaire des dithiocarbonates.
Cette thèse a déjà conduit à 5 communications (2 Synlett, 2 Org. Lett., 1 Angew. Chem. I.E.E.) et 1 brevet (synthèse de composés a-perfluoroalkylamines). Actuellement, F. Gagosz est en stage post-doctoral à University College of London chez le Pr W. Motherwell.
B. Jousselme, major du DEA de Chimie Fine de l’Université de Nantes, a effectué une thèse de chimie organique «Systèmes conjugués linéaires: des matériaux d’électrodes aux nanosystèmes» au Laboratoire d’Ingénierie Moléculaires et Matériaux Organiques de l’Université d’Angers dans le groupe «Systèmes Conjugués Linéaires» dirigé par J. Roncali .
Son travail de thèse comporte deux volets :
1 – La synthèse de polymères conducteurs fonctionalisés utilisables en tant que matériau d’électrode pour l’électrocatalyse et les biocapteurs électrochimiques.
2 – L’élaboration de nanosystèmes dynamiques, véritable machineries moléculaires dans lesquelles un stimuli externe permet de déclencher, de manière réversible ou non, un changement de géométrie qui se traduit par un changement des propriétés électroniques d’un motif conjugué sonde.
Un des premiers objectifs du travail de B. Jousselme a été la préparation de nouveaux précurseurs moléculaires, permettant de réaliser une électropolymérisation dans des conditions particulièrement ménagées (c’est-à-dire à bas potentiel et à basse concentration). Dans ce cadre, B. Jousselme a mis au point une méthode efficace de fonctionnalisation de motifs thiophéniques par l’introduction de motif thiolate en position 3. Cette méthode qui permet l’introduction de chaînes fonctionnalisées a débouché sur l’élaboration de polythiophènes fonctionnalisés par des motifs bipyridine, des complexes métalliques, ou encore des fullérènes. Ces travaux qui présentent des potentialités pour différentes applications: conversion photovoltaïque ou biocapteurs électrochimiques ont donné lieu à un brevet AtoFina-CNRS.
Dans un deuxième temps, B. Jousselme a appliqué cette méthodologie à la construction de systèmes moléculaires macrocyliques dans lesquels un motif quater- ou sexi-thiophène est inclus dans un macrocyle dont la géométrie impose la conformation du motif conjugué et par voie de conséquence ses propriétés électroniques. Par l’introduction dans le macrocycle d’un élément de commande actionneur (éther couronne de géométrie contrôlée par la présence de cations divalents ou motif diazobenzène de géométrie contrôlée par irradiation lumineuse), il est alors possible d’accéder à des nanosystèmes dynamiques dont les propriétés électroniques sont contrôlées par un paramètre externe (cation, irradiation lumineuse).
Il s’agit là d’un superbe exemple de la contribution de la chimie moléculaire à l’élaboration d’édifices dynamiques contrôlés. Cette approche s’appuie sur une symbiose exemplaire entre modélisation théorique (outil de conception), synthèse organique (construction des édifices dynamiques) et physico-chimie (validation du concept par le biais d’études optiques et/ou électrochimiques).
Le travail de B. Jousselme a déjà donné lieu à 6 articles ( 2 Chem. Eur. J, 2 J. Am. Chem. Soc., 1 J. Org. Chem. et 1 Macromolecules.)
Jean-François Nierengarten a 37 ans et a effectué toutes ses études à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg. Après avoir obtenu une Maîtrise de Biochimie en 1990, il a suivi le DEA de Chimie des Métaux de Transition et d’Ingénierie Moléculaire en 1991.
Il a effectué son stage de DEA dans l’équipe de Jean-Pierre Sauvage, stage qu’il a poursuivi en thèse sur une thématique supramoléculaire : Synthèse template de nœuds et d’entrelacs moléculaires. La thèse a été soutenue en Juin 1994 avec la mention très honorable avec félicitations du Jury.
Il a ensuite effectué avec un financement de la CEE un stage post-doctoral de 2 ans, d’octobre 1994 à novembre 1996, à l’ETH Zurich chez François Diederich où il fit connaissance avec la chimie des fullérènes et leur fonctionnalisation.
Il est ensuite rentré à l’UMR 7504 (Institut de Physique et de Chimie des Matériaux de Strasbourg) en tant que Chargé de Recherche 2ème classe en décembre 1996 dans le Groupe des Matériaux Organiques de Jean-François Nicoud où il a poursuivi la thématique de fonctionnalisation des fullérènes par des systèmes conjugués.
En octobre 2000 il est passé Chargé de Recherche 1ère classe et a soutenu très rapidement son Habilitation à Diriger les Recherches sur le sujet suivant : Synthèse de dérivés du C-60 pour l’élaboration de nouveaux matériaux organiques.
Il a quitté son Unité en 2003 pour rejoindre l’ECPM (Ecole de Chimie, Polymères et Matériaux) au sein du Groupe de Chimie des Fullérènes et Systèmes Conjugués. Il y poursuit de manière complètement indépendante son activité de synthèse de fullérènes fonctionnels à propriétés électroniques et photochimiques. On peut noter également une implication assez forte en chimie des dendrimères avec en particulier la synthèse de fullérodendrimères et de dendrimères possédant un cœur électroactif (complexes de Cu I).
Cette activité de recherche soutenue l’a amené à co-encadrer 4 thèses soutenues et encadrer 4 thèses en cours, ainsi que 4 stagiaires post-doctoraux, 9 étudiants de DEA et 5 étudiants de Maîtrise .
En termes d’activité de publication, le dossier de Jean-François Nierengarten est impressionnant, 115 publications dont 40 pour la seule période 2002-2004.
Jean-François Nierengarten mène une activité scientifique en toute indépendance. Il a démontré sa capacité a initier des collaborations locales ou internationales avec de nombreuses équipes pour étudier les propriétés physicochimiques de ses produits de synthèse (films de Langmuir-Blodgett, cristaux liquides, études électrochimiques, spectrométrie de masse, applications photovoltaïques, études photophysiques, utilisation de micro-ondes…).
Jean-François Nierengarten est coordinateur d’un réseau européen sur les matériaux à base de fullérènes pour une utilisation en optoélectronique (2002-2005). Il a été coordinateur d’une ACI Jeune chercheurs sur la synthèse de dérivés du C60 pour l’élaboration de nouveaux matériaux organiques (2000-2003). Il a été corresponsable d’un projet ECODEV (CNRS-ADEME) : Fullérènes fonctionnalisés pour la conversion photovoltaïque (1999-2002). Au niveau européen, il a été également impliqué dans une collaboration Franco-Italienne (2000-2001) et un programme d’action intégrées Franco-Espagnol (2002-2003).
Jean-François Nierengarten possède une reconnaissance internationale pour la qualité de ses résultats dans le domaine de la chimie des macromolécules à propriétés optoélectroniques. Au vu de tous ces éléments, le bureau de la SFC-DCO a décidé d’attribuer le prix SFC-Acros à Mr Jean-François Nierengarten.
François-Hugues Porée a réalisé sa thèse sous la direction de J. Ardisson et de A. Pancrazi a l’Université de Cergy-Pontoise sur une approche synthétique de (+)-discodermolide et de quelques analogues, dans le cadre d’une collaboration avec les laboratoires Servier pour l’obtention de nouveaux médicaments anticancéreux.
Suite au schéma de rétrosynthèse envisagé, François-Hugues Porée a envisagé de construire la (+)-discodermolide par synthèse énantiosélective et stéréosélective des trois fragments. Pour réaliser la synthèse de ces trois fragments, François-Hugues Porée a dû au préalable mettre au point plusieurs réactions :
Après plusieurs essais, le premier fragment, possèdant une chaine carbonée longue de 10 atomes et portant 5 stéréocentres ainsi que deux doubles liaisons dont une Z, a finalement été obtenu en seulement 8 étapes avec un rendement global de 21%. Le deuxième fragment, constitué d’une chaine à 8 atomes ayant 4 stéréocentres et une double liaison, a été formé en 8 étapes avec un rendement de 41%. Le troisième fragment, long de 8 atomes de carbone et comportant 2 stéréocentres, une triple liaison et un vinylstannane Z, a pu être obtenu en seulement 4 étapes avec 21 % de rendement global.
Comme dans toute synthèse stéréosélective, la stéréochimie de tous les stéréocentres formés a été vérifiée soit par corrélation avec des produits connus , soit par formation d’acétonides et étude RMN, ce qui représente un travail conséquent.
Bahaâ Salem a soutenu sa thèse, réalisée à l’Université Louis Pasteur de Strasbourg sous la direction de Jean Suffert, en décembre 2003. Son sujet portait sur la «cyclocarbopallation 4-exo-dig : une méthodologie expéditive pour la synthèse de composés polycycliques».
Le domaine est donc celui de la chimie organométallique et plus particulièrement de chimie d’insertion du palladium zéro en catalyse. Le palladium est inséré sur des halogénures vinyliques puis réagit de façon intramoléculaire 4 ou 5-exodigonale sur un alcyne (silylé) présent dans la molécule. La nouvelle espèce alcène palladée ainsi obtenue subit in situ une réaction de Stille sur des alcènes stannylés. Cette séquence a pour résultat de générer des systèmes polycycliques accolés très complexes en peu d’étapes. La réaction de cyclisation 4-exo-digonale qui est décrite est assez spectaculaire car cette cyclisation est en principe défavorisée par les règles de Baldwin. Les cycles à 4 chainons accolés obtenus sont des diols cyclobuteniques très tendus. Le couplage de cette cyclisation 4-exo-dig avec un couplage de Stille en utilisant des diènes stannylés a pour résultat la formation finale d’un cycle à 8 chaînons triènique par électrocyclisation conrotatoire à 8 électrons pi. On obtient ainsi des systèmes polycycliques accolés 6-4-8-5 très fonctionnalisés. L’ouverture du cyclobutane diol fournie des polycycles que l’on peut considérer comme des dérivés très avancés dans la synthèse de produits naturels sesterpéniques complexes (ophobiolines, variecolin … )
Il s’agit donc d’une contribution importante dans le domaine de la chimie du palladium et de son application dans le domaine des réactions «en cascade». Bahaâ Salem a réalisé un travail expérimental volumineux avec la préparation de plus de 250 produits en mettant au point une chimie innovante rédaction de la thèse permet au lecteur de se familiariser avec cette chimie innovante.
Les membres du bureau de la SFC-DCO ont reconnu l’excellence des travaux de Melle Salem, travaux qui ont fait par ailleurs l’objet de 4 publications dans des journaux internationaux de haut niveau et qui ont été présentés dans 4 communications orales.
Actuellement, Bahaâ Salem se trouve en stage postdoctoral chez le Pr Wender a Stanford.
Audrey Herrbach a effectué sa thèse sous la direction des Dr F. Guéritte et O. Baudoin, à l’ICSN de Gif-sur-Yvette, thèse qu’elle a soutenue le 14 octobre 2003 devant un jury composé des Pr. F. Colobert (Strasbourg) et G. Balme (Lyon) et des Dr A. Marinetti (ENSCP) et J.-C. Fiaud (Paris XI Orsay).
Le mémoire correspondant est intitulé «Synthèse atroposélective d’un analogue du rhazinilame et nouvelle réaction d’activation de liaison C-H catalytique». Au cours de sa thèse Audrey Herrbach sur deux sujets relativement indépendants.
Dans un premier temps , Audrey Herrbach a effectué diverses tentatives de couplage de Suzuki atropo-sélectif permettant de donner accès au cœur biaromatique à chiralité axiale du rhazinilame. Cette molécule d’origine naturelle présente une activité antimitotique liée à un comportement original vis-à-vis de la tubuline et constitue donc une cible biologiquement et chimiquement pertinente. Les couplages biaryliques métallo-catalysés stéréosélectifs sont encore assez rarement décrits dans la bibliographie. Audrey Herrbach a d’abord envisagé une approche atropo-diastéréosélective reposant sur le couplage d’arène-chrome tricarbonyle avec des dérivés pinacolboronates, mais sans succès. Une version atropo-énantiosélective du couplage de Suzuki-Miyaura a alors été envisagée. Le travail d’optimisation accompli sur cette réaction a permis à la candidate d’atteindre un rendement de 56% et un e.e. de 40% lors du couplage d’un iodoaryle fonctionnel et d’une aniline o-boronylée. Malgré toutes ses tentatives utilisant de nouveaux ligands phosphorés qu’elle a préparé, Mlle Herrbach a obtenu ses meilleurs résultats avec des ligands binaphtyliques de type aminophopshines chirales. Après une recristallisation, elle a pu terminer la synthèse de sa molécule cible avec un e.e. de 92% et un rendement de 9% pour sept étapes. Ce travail représente la première application d’un couplage atropo-énantiosélectif à une molécule d’intérêt biologique.
Dans un deuxième temps, Audrey Herrbach a étudié une réaction inattendue, découverte au cours de son premier projet, qui concerne la fonctionnalisation de liaisons C(sp3)-H non-activées par un système pallado-catalysé. Cette nouvelle réaction, qui concerne les bromobenzènes portant, en ortho, un groupe gem-dialkyle benzylique, et transforme ces derniers en des oléfines ou des cyclobutabenzènes à carbone quaternaire. Mlle Herrbach a optimisé les conditions permettant d’atteindre l’un ou l’autre de ces produits avec des rendements satisfaisants et a proposé un mécanisme partiellement commun pour expliquer leur formation.
Les résultats obtenus par Audrey Herrbach ont fait l’objet de 3 publications dans des journaux internationaux.
Mathieu Pucheault a 26 ans et a été élève de l’ENS Ulm de 1998 à 2002, dont il est sorti 2e.
Il a obtenu le DEA Multinational de Chimie Moléculaire de l’Ecole Polytechnique en 2000 (2ème). Son stage a été effectué à l’ENSCP, chez Jean-Pierre Genet, sur la synthèse de ligands perfluorés et leur utilisation en catalyse biphasique.
Il a ensuite effectué une thèse dans le même laboratoire d’octobre 2001 à décembre 2004 sous la direction de Jean-Pierre-Genet et Sylvain Darses, sur : Les Trifluoroorganoborates de potassium. Nouvelles perspectives pour la formation de liaisons C-C à l’aide de complexes du Rhodium. Il s’agit d’un important travail de méthodologie en chimie organique dans le domaine de la chimie d’organométalliques de type monoorganotrifluoroborates.
En termes de publication, cette thèse a conduit à 4 publications dont 2 Tetrahedron Letters, 1 Eur. J. Org. Chem, 1 J.A.C.S. On peut également mentionner un 5e papier Eur. J.O.C. ou est intégré le travail de DEA de M. Pucheault.
Actuellement, Matthieu Pucheault est en stage postdoctoral chez Craig CREWS à l’Université de Yale (New Heaven).
Laurent Micouin est ingénieur de l’ENSCP. Il a effectué sa thèse sous la direction du Docteur Jean-Charles Quirion sur la synthèse asymétrique de molécules azotées à partir d’amides et de lactames chiraux dérivés du phénylglycidol. En 1995, il est parti pour un stage post-doctoral d’un an dans le groupe du Professeur Knochel à Marburg. Il a été recruté au CNRS en 1996 comme CR2, a été promu CR1 en 2000 et DR2 en 2005, après avoir soutenu son habilitation à diriger les recherches en 2000.
Il encadre une équipe au sein de l’UMR dirigée par Jacques Royer. Ses thèmes de recherche englobent la mise au point de nouvelles voies de synthèse de composés d’intérêt biologique, et l’étude de réactions de catalyse asymétrique. Il étudie le mode d’action de composés immunomodulateurs, les glycosphingolipides, en collaboration avec des biologistes. Il développe un thème de recherche sur de nouveaux ligands de l’ARN.
Outre ses activités de recherche, il a une charge d’enseignement au sein de l’Université Paris 5 : cours de catalyse asymétrique au DEA puis cours de synthèse asymétrique en Master 2ème année.
1998 : Entrée ENS Ulm (12°) ; 2000 : Magistère ENS ; 2001 : DEA Pharmacochimie, Pharmacologie & Métabolisme des Médicamenst (rang 1°).
Thèse (Bourse MRT + Moniteur P6) au sein du laboratoire Structure & Fonction des Molécules Bioactives (prof. S. Lavielle) sous la direction de S. Lavielle et P. Karoyan.
Le travail de Jean Quancard a porté sur la «Synthèse d’acides aminés contraints dérivés de la proline. Application à l’étude d’intercations peptide/protéine». Dans une première partie, il a synthétisé les 3-prolinoamino acides (chaîne latérale des acides aminés naturels en position 3 de la proline) par carbocyclisation diastéréosélective d’un énolate sur une double liaison non activée. Les cis et trans prolinoleucines et prolinométhionines ont ensuite été introduits en position 10 et 11 de la substance P et l’activité des peptides contraints sur les sites du récepteur a été déterminée .
Les résultats ont été rationalisés par une analyse structurale par RMN et par modélisation moléculaire. L’application des prolinoaminoacides a été étendue à la génération de coude dans un dipeptide dont la structure a été étudiée par RMN et dichroïsme circulaire.
Dans son travail Jean Quancard a donc successivement abordé trois facettes de la recherche (synthèse, pharmacologie, biologie structurale) encadré dans chaque cas par des spécialistes du laboratoire. Sa grande curiosité, ses compétences et son investissement personnel lui ont permis d’exploiter au mieux un environnement favorable.
Jean Quancard a ainsi obtenu des résultats nombreux qui se traduisent par 7 publications (2 J. Org. Chem., J. Med. Chem., 2 Tet. Letters, Eur. J. Biochem., Int. J. Biochem. Cell Biol.) dont 4 en premier auteur (5 publications de sa thèse), 2 communications orales et 5 communications par affiche.
Il a obtenu une bourse de l’ARC et est actuellement en stage post-doctoral chez chez B.M. Trost à Standford (USA).
Après une thèse de doctorat effectuée à Strasbourg dans le laboratoire de M. Franck-Neumann et consacrée à la synthèse organique, avec à la fois un aspect méthodologie (utilisation de petits cycles insaturés en synthèse) et un aspect synthèse totale de produits naturels, Francis Barth a poursuivi ses recherches dans ce domaine en travaillant pendant deux ans chez Syntex Research à Palo Alto (U.S.A) en tant que post-doctoral fellow. Il y a poursuivi des recherches de méthodologie synthétiques sur la cyclisation de radicaux -fluorés. Ces travaux ont notamment abouti au développement d’une nouvelle méthode de synthèse de difluorocyclopentanes fonctionnalisés.
Au sein du groupe Sanofi qu’il intégré en 1991 on lui a confié la responsabilité chimique du programme "Cannabinoides". En 1994, ces recherches ont abouti à la découverte du SR141716, premier antagoniste connu des récepteurs aux cannabinoides CB1. Sous le nom de rimonabant (Acomplia ), ce produit est aujourd’hui en phase III d’études cliniques avec des résultats très encourageants qui viennent d’être publiés dans le traitement de l’obésité et pour le sevrage tabagique.
Différentes modifications autour du template diphénylpyrazole du SR141716 ont ensuite permis d’obtenir le premier antagoniste connu des récepteurs CB2 (SR144528), ainsi que de nombreuses molécules originales actives de façon sélective sur les récepteurs CB1 et CB2. Son intérêt s’est ensuite étendu aux agonistes sélectifs des récepteurs CB2, avec le développement d’une chimie spécifique en série indole.
En tant que responsable scientifique au sein de sanofi-aventis, il encadre une équipe d’une quinzaine de chimistes, avec des recherches axées principalement sur les cannabinoides, mais également d’autres cibles biologiques.
L’ensemble de ces recherches a conduit à la publication d’une vingtaine d’articles scientifiques et une quinzaine de brevets, ainsi qu’à la mise en développement clinique de deux composés originaux.
Adrian-Mihail Stadler a fait des études très brillantes en Roumanie puis en France à l’université d’Orsay où il a obtenu une maitrise de chimie avec une mention bien en 2000 et un DEA avec une mention TB en 2001.
Ensuite, à l’université Louis Pasteur à Stasbourg, il a préparé une thèse au laboratoire ISIS, sous la direction du Professeur J.M. Leh,n sur le sujet suivant : «autoassemblage et mouvements moléculaires de brins hétérocycliques».
Au cours de sa thèse, Adrian-Mihail Stadler a réalisé un excellent travail de synthèse concernant la formation de brins moléculaires linéaires, hélicoïdaux ou les deux. Il a ensuite montré que sous l’effet de la complexation de cations métalliques, ces brins produisent des mouvements moléculaires réversibles de contraction et d’extension de très grande amplitude. Il a de ce fait contribué à la mise au point de dispositifs nanomécaniques moléculaires.
Quatre articles ont été publiés à partir de ce travail dans d’excellents journaux dont un «hot paper» dans Chemical Communications.
Stéphane Quideau est professeur de deuxième classe depuis le premier septembre 1998 à l’Université de Bordeaux 1. Il a obtenu un BTS de l’Université Catholique d’Angers en 1986 et en 1988 une maîtrise des sciences et techniques en physicochimie des biotransformations de l’Université de Nantes, puis en 1989 un DEA de physico-chimie des bio-produits.
En janvier 1990, il a rejoint l’université du Wisconsin à Madison où, sous la direction du Pr John Ralph il débute une thèse sur l’incorporation des acides p-hydroxycinnamiques dans les lignines par couplage oxydant.
A la fin de sa thèse en septembre 1994, il a effectué un stage post doctoral de trois ans dans le laboratoire du Pr Ken Feldman à l’Université de Pennsylvanie où il s’est intéressé à la chimie des Ellagitannines.
En août 1997, il est nommé Assistant-Professeur à Texas Tech University, poste qu’il occupera jusqu’en janvier 1999 ; il est finalement recruté professeur à l’automne 1998 par l’Université de Bordeaux 1 et devient dès Décembre 1999 directeur adjoint du laboratoire de chimie des substances naturelles (UPRES A 494).
En novembre 2003, il accepte une responsabilité de chef de groupe à l’Institut Européen de Chimie et Biologie et devient en Septembre 2004 membre junior de l’Institut Universitaire de France. Son équipe est labellisée « équipe jeunes chercheurs » (ATIPE) en janvier 2005 par le CNRS et associée au Laboratoire de Chimie Organique et Organométallique (UMR 5802).
Son activité se situe dans le domaine de la détermination de structures, la synthèse et l’étude des biomécanismes de substances naturelles bioactives. Il s’est en particulier intéressé à l’oxydation des phénols, à la déaromatisation asymétrique des arénols, aux réactions d’hétérocyclisation d’acétates d’orthoquinols pour la construction de polycycles azotés, qu’il a appliqués à la synthèse de la lycorine et de différents analogues ; finalement plus récemment, il a développé de nouvelles méthodes de formation de liaisons carbone-carbone par substitution nucléophile oxydante et carbocyclisation basées sur l’utilisation d’un dérivé à base d’iode (III) hypervalent comme agent oxydant.
Stéphane Quideau est l’auteur de 50 publications, il a déposé deux brevets dont l’un sur un procédé de synthèse de l’acide chocorique.
Sa production scientifique, en particulier dans le domaine de la synthèse des polyphénols est internationalement reconnue. De plus, il a su développer une forme stabilisée du réactif de Dess-Martin, le SIBX, qui est commercialisée par Acros et Sigma-Aldrich.
En octobre 2005, Raphaël Rodriguez a soutenu une thèse européenne sous la direction du Pr Maurice Santelli et du Dr Cyril Ollivier au cours de laquelle il a effectué un stage de huit mois chez le Pr. J. Baldwin à Oxford (G. B.).
Sa thèse intitulée « synthèses stéréosélectives de produits naturels, analogues et précurseurs» portait sur la synthèse de divers produits naturels et précurseurs de produits naturels, tels que ceux du calcitriol, un des métabolites de la vitamine D3. Il a également mis au point une nouvelle méthode de génération par voie thermique d’ortho-méthylène quinones, qui peuvent ensuite réagir avec différents diènophiles dans des réactions d’hétéro Diels-Alder. Cette méthodologie a permis la synthèse biomimétique de deux produits naturels, l’alboatrine et le lucidène, présentant tous deux un bicycle de type benzopyrane.
Raphaël. Rodriguez a également effectué une synthèse de la 9,10-déoxytridachione par électrocyclisation thermique d’un -pyrone triène, synthèse qui lui a permis de valider les voies de biosynthèse de ce type de composés dérivés des polypropionates.
Le travail de thèse de Raphaël Rodriguez a donné lieu à cinq publications.
Le Dr Pascal George a fait ses études de chimie à l’Université Catholique de Louvain, Belgique, et a effectué sa thèse dans le laboratoire de chimie organique du Professeur H.-G. Viehe (soutenue en 1978). Il part ensuite, pendant 2 ans, faire un stage post-doctoral (78-80) chez Synthelabo (LERS) où il intègre le groupe SNC (Système Nerveux Central). Pendant la période 80-82 il effectue ses recherches dans différents laboratoires du département de chimie médicinale pour ensuite rejoindre le SNC dont il prend la direction en 1986.
De 1990 à ce jour, plusieurs regroupements successifs (y compris Delagrange, Delalande, Sanofi, Aventis) ont porté la chimie SNC à plus de 140 collaborateurs répartis sur 4 sites et 2 continents, dont la responsabilité a été confiée à Pascal George.
La carrière de P. George a été gouvernée par 2 objectifs majeurs: créativité et productivité. Ceci s’est concrétisé par plus de 100 demandes de brevets, témoignant de la diversité des programmes et des séries chimiques travaillées avec succès, également plus de 70 publications scientifiques, une contribution directe ou indirecte aux produits en développement du patrimoine de l’entreprise (plus d’une trentaine en 25 ans, une quinzaine dans le portefeuille actuel). Deux produits ont atteint le marché, dont le plus connu est le zolpidem (Stilnox, Ambien , Myslee), numéro un mondial des hypnotiques, qui est commercialisé dans les 3 domaines ICH. Ce produit est issu d’un programme de recherche initié avec J.-P. Kaplan, et optimisé en collaboration avec L. Rivron, H. Depoortere et M. Decobert.
Pascal George est constamment à l’affût de nouvelles idées, de nouvelles méthodologies et de technologies au service de l’innovation dans le domaine de la chimie médicinale en particulier par le biais de la mise en place de collaborations industries-universités-institutions publiques dans des domaines très ciblées de la synthèse organique (organométallique, hétérocyclique, cyclo-addition, support solide).
Signalons que Pascal George sait parfaitement communiquer aux jeunes chercheurs sa vision du métier et son expérience au travers de séminaires, de conférences, de cours de DEA et de Masters (Professeur invité à l’UCL en 2000-2001).
Nicolas Weibel est ingénieur chimiste diplômé de l’École de Chimie, Polymères et Matériaux (E.C.P.M.) de Strasbourg.
Il a effectué une thèse intitulée « Marqueurs Luminescents à Base d’Ions lanthanides : Synthèse, Propriétés et Marquage de Protéines » dans le Laboratoire de Chimie Moléculaire de l’Ecole de Chimie, Polymères et Matériaux à Strasbourg sous la direction du Dr Raymond Ziessel et du Dr Loïc Charbonnière, et qu’il a soutenue en avril 2005. Son travail de thèse, concernait l’élaboration de marqueurs luminescents à base d’ions lanthanides. Ce travail a fait appel à plusieurs volets complémentaires à savoir :
Il s’agit d’un travail complet et abouti que Monsieur Weibel a su mener à bien au prix d’un investissement et d’un sérieux qui ont assuré la réussite de l’approche mise en place. La clé du succès de cette thèse résidait en effet dans l’élaboration de ligands permettant à la fois de maintenir de très bons rendements de fluorescence, de profiter des durées de vie de luminescence propres à l’émission des ions lanthanides tout en assurant une bonne stabilité et solubilité dans l’eau des complexes obtenus, et la possibilité de les coupler aisément à des protéines, particulesŠ. Ce défi a été relevé par Monsieur Weibel grâce à un effort de synthèse important et ceci avec une vraie capacité à mener à bien l’ensemble des études nécessaires à l’aboutissement de la démarche mise en œuvre. Cet imposant travail a conduit à 7 publications dont 1 J. Amer. Chem. Soc., 2 J. Org. Chem., 2 Tet. Lett., 1 Synthesis et 1 New J. Chem. et à un brevet.
Laurent Chabaud a réalisé toutes ses études à l’université Bordeaux-1, très brillamment étant major en licence, en maîtrise et au DEA.
En maîtrise, il a réalisé un stage de recherche de quatre mois à Berne dans l’équipe du Pr P. Renaud. Il a ensuite réalisé son DEA et sa thèse chez le Pr Y. Landais à l’Université Bordeaux-1 en collaboration avec le Prof. P. Renaud dans le cadre du programme Européen COST-D28.
Au cours de sa thèse intitulée « Carboazidation d’Allylsilanes Chiraux. Application à la Synthèse Totale d’Alcaloïdes Polyhydroxylés Inhibiteurs de Glycosidases», Laurent Chabaud a mis au point une réaction de carboazidation radicalaire stéréosélective d’allylsilanes chiraux. Il a ensuite utilisé cette réaction dans la synthèse d’alcaloïdes polyhydroxylés inhibiteurs de glycosidases telle que la hyacinthacine A1, dont il a réalisé la première synthèse et ainsi déterminé la configuration absolue.
Ce travail a permis à Laurent Chabaud d’obtenir pour l’instant six publications dans des journaux internationaux (Chem. Eur. J., Org Lett, Tet. Lett, Tetrahedron) dont une revue (EurJOC). Il poursuit actuellement des recherches dans le domaine des amides atropoisomères dans le laboratoire du Prof. J. Clayden à Manchester (UK).
Anne-Marie Caminade est DR1 CNRS. Elle assure la direction de l’équipe « Hétérochimie Moléculaire et supramoléculaire » (avec Jean-Pierre Majoral) depuis le 1er janvier 2006 au LCC à Toulouse.
Après une thèse de 3e cycle et un stage post-doctoral à l’IFP, elle a préparé une thèse de l’Université Paul Sabatier (1988) puis est partie en stage post-doctoral à l’Université de Saarbrücken (1988-1989) dans le laboratoire du Pr M. Veith (A. von Humbolt Fellow).
L’activité d’ Anne-Marie Caminade concerne la chimie du phosphore. Les principaux thèmes abordés sont les basses coordinences du phosphore, les hydrures métalliques, les macrocycles et les cryptants et depuis 1994, les dendrimères et les polymères hyperramifiés.
Anne-Marie Caminade est l’auteur de 229 publications dont 157 sur les dendrimères et de 25 brevets (dont 9 extensions internationales). La chimie des dendrimères phosphorés qu’elle a initiée en 1993 s’est énormément développée aussi bien du point de vue de leur synthèse maintenant d’une très grande efficacité que des utilisations de plus en plus nombreuses dans des domaines aussi variés que la catalyse, les matériaux et la biologie-médecine. Une des applications les plus spectaculaires concerne un procédé permettant de produire en masse des cellules NK humaines saines à partir d’un simple prélèvement sanguin.
Depuis plusieurs années, Sylvain Darses développe, à Chimie ParisTech, au sein de l’unité Charles Friedel (UMR 7223), des recherches en catalyse homogène pour le développement de nouvelles méthodologies en synthèse.
Sylvain Darses a obtenu le diplôme d’ingénieur de l’École Nationale Supérieure de Chimie de Paris en 1993 et son doctorat en 1997 à l’Université Pierre et Marie Curie dans le groupe du professeur Jean-Pierre Genet à l’ENSCP (prix de thèse E. Schueller, l’Oréal). Après une année de post-doctorat dans le groupe du professeur Anthony G. M. Barrett à l’Imperial College de Londres, il a été nommé maître de conférences à l’ENSCP. En 2004, il a obtenu son habilitation à diriger des recherches (HDR).
Ses activités de recherche concernent le développement de réactions catalysées par les métaux de transition et de leurs applications en synthèse organique, la chimie du bore (développement de nouveaux dérivés du bore, les organotrifluoroborates) et la formation de liaisons carbone-carbone ou carbone-hétéroatome via l’activation catalytique de liaisons C-H (économie d’atome, chimie verte)
Suite à ses études de chimie à l’université de Rouen, le Dr Laurent Hennequin a effectué sa thèse de chimie organique dans le laboratoire du Pr Pierre Duhamel (soutenue en 1986). Il a ensuite réalisé un stage post-doctoral dans le laboratoire du Pr Gilbert Stork (Columbia University, NY) (1986-1987) avant de rejoindre en 1988, le centre de recherches en Drug Design du Groupe ICI Pharmaceuticals basé à Reims (aujourd’hui AstraZeneca).
Pendant les premières années de sa carrière de chercheur dans l’industrie pharmaceutique, il s’intéresse aux problématiques des infections bactériennes et à la recherche de nouveaux antibiotiques. Ses travaux sont orientés sur la découverte de nouvelles céphalosporines et carbapénèmes et à ce titre il fait partie de l’équipe qui découvre INVANZTM(ertapenem).
Il est ensuite amené à poursuivre sa carrière de chimiste médicinal au sein du centre de recherches d’AstraZeneca basé à Manchester (UK) dans le département de recherches en Oncologie. Il travaille alors sur des thématiques aussi variées que les inhibiteurs de réplication de l’ADN que le design de pro-drogues de systèmes ADEPT (Antibody Driected Enzyme Prodrug Therapy). Ses travaux des 17 dernières années dans le domaine de l’oncologie et des kinases en particulier lui ont valu une reconnaissance internationale dans le domaine de la conception et du design d’inhibiteurs d’enzymes impliqués dans la signalisation cellulaire ; dans la migration cellulaire et l’angiogénèse tumorale.
Ces travaux l’ont amené à être inventeur de plusieurs molécules actuellement évaluées en essais cliniques, parmi lesquelles le RECENTINTM (cediranib), ZACTIMATM (vandetanib) et le saracatinib. Ces 3 molécules sont aujourd’hui en phases II et III pour le traitement de pathologies cancéreuses.
Il est auteur de 80 publications et inventeur sur plus de 60 brevets industriels et est reconnu au sein d’AstraZeneca comme un leader du Drug Design et à ce titre a été nommé Senior Principal Scientist en 2002.
Laurent Hennequin est, depuis 2004, Directeur du centre de recherches d’AstraZeneca basé à Reims et un membre a part entière de la structure de management international de la recherche en Oncologie d’AstraZeneca.
Laurent Hennequin est un défenseur convaincu de la chimie organique et de son rôle primordial et unique dans la conception de nouvelles thérapeutiques humaines. Passionné par la recherche en chimie organique et la chimie médicinale, il aime partager cet art au travers de conférences, de cours et de présentations de ses travaux dans les universités et les écoles d’ingénieurs mais aussi en intégrant régulièrement des étudiants et des jeunes chercheurs au sein de ses équipes de recherches de Reims.
Jean Antoine Rodriguez est né à Cieza, Espagne, le 25 Juin 1958. Il a débuté sa formation à la recherche à l’Université d’Aix-Marseille III par un doctorat de 3ème cycle en chimie organique de synthèse soutenu en 1984 sous la direction du Dr J. P. Dulcère.
A l’issue de cette première étape il a été recruté au CNRS dans le groupe du Pr B. Waegell avec qui il a obtenu en 1987 un Doctorat en Sciences suivi en 1988 d’un stage postdoctoral à l’Université de Berkeley dans l’équipe du Professeur K. P. C. Vollhardt.
Au début des années 1990 Il a démarré des recherches de manière autonomedans le domaine de la méthodologie de synthèse et a obtenu son Habilitation à Diriger des Recherches en 1992. Ses diverses activités scientifiques lui ont permis d’être promu au grade de Directeur de Recherche en 1998 et de recevoir le Prix SFC-ACROS en chimie organique la même année.
À partir de 2002 il occupe un poste de Professeurmis en surnombre à l’Universités Paul Cézanne et à l’issue de cette période il est recruté comme Professeur de 1ère Classe en 2005. Sur le plan de l’administration de la recherche il a créé et dirigé l’UMR-6178-SYMBIO : Synthèse, Modèles, Implications Biologiques entre 2004-2007 et est aujourd’hui le directeur de l’Institut des Sciences Moléculaires de Marseille-iSm2-UMR-6263 depuis le 1er Janvier 2008.
Enfin depuis avril 2006 il assure la fonction de chargé de mission à l’Institut de Chimie du CNRS qu’il occupe encore à l’heure actuelle.
Didier Bourissou, 36 ans, a effectué ses études supérieures à l’École Normale Supérieure de Paris. Reçu à l’Agrégation de Sciences Physiques option Chimie en 1995, il prépare ensuite sa thèse au Laboratoire de Chimie de Coordination de Toulouse dans l’équipe de Guy Bertrand.
Après un an en tant que Scientifique du Contingent au sein du laboratoire Hétéroéléments et Coordination de l’École Polytechnique (François Mathey, Pascal Le Floch), il est recruté en 1998 comme Chargé de Recherche CNRS au Laboratoire Hétérochimie Fondamentale et Appliquée de Toulouse. En 2006, il est promu Directeur de Recherche est recruté comme Professeur Chargé de Cours à l’École Polytechnique.
Ses travaux de recherche combinent aspects fondamentaux et appliqués. Il développe divers ligands bifonctionnels originaux, notamment en associant des sites donneurs et accepteurs d’électrons. Une part importante de l’activité de son équipe concerne également la synthèse par voie organo-catalytique de polymères biodégradables et leur utilisation pour la formulation de principes actifs.
Il est l’auteur de 87 publications et de 16 brevets. Il a reçu le prix Dina Surdin de la SCF (1999), la médaille de bronze du CNRS (2005) et le prix Claviel Lespiau de l’Académie des Sciences (2006).
Véronique Michelet, 39 ans, a effectué ses études supérieures à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris (Chimie ParisTech) et a obtenu son doctorat de l’Université Pierre et Marie Curie en 1996 sous la direction de Jean-Pierre Genêt.
Après deux années de post-doctorat dans les groupes des professeurs Jeffrey D. Winkler (Université de Pennsylvanie, Philadelphie, Etats-Unis) et Anthony G. M. Barrett (Imperial College, Londres, Angleterre) elle a été nommée Chargé de Recherche à l’ENSCP en 1998. En 2003, elle a obtenu son habilitation à diriger des recherches (HDR) et a été promue Directrice de Recherche en 2007. Elle développe à l’ENSCP (UMR 7223 Charles Friedel) des recherches en catalyse homogène pour le développement de nouvelles méthodologies en synthèse.
Ses travaux de recherche combinent aspects fondamentaux et appliqués. Ils concernent la catalyse en milieu aqueux, la catalyse homogène pour la formation de liaisons carbone-carbone et carbone-hétéroatome, la mise au point de nouveaux systèmes catalytiques racémiques et chiraux (métaux carbophiles: platine et or) pour des réactions à économie d’atome comme les cycloisomérisations d’énynes et la métallo-organocatalyse. La synthèse d’architectures complexantes fluorescentes est également développée pour la détection d’ions métalliques polluants.
Piero Geotti-Bianchini est né à Venezia (Italie) le 2 juillet 1981. Il a étudié la chimie industrielle à Padoue (Italie), où il a reçu son Master cum laude le 13 octobre 2005 après une thèse intitulée «Synthèse de peptides à conformation contrôlée pour des études de surfaces» sous la direction du professeur Fernando Formaggio.
De janvier 2006 à décembre 2008 il a développé sa thèse de doctorant en cotutelle entre l’université Louis Pasteur – Strasbourg I (Université de Strasbourg depuis 2009), sous la direction du docteur Alberto Bianco (ICT-CNRS) et l’Université de Padoue, sous la codirection du professeur Fernando Formaggio. Sa thèse s’est intitulée «Nouveaux nucléo-peptides hélicoïdaux pour des applications en modulation d’acides nucléiques». Le travail de thèse lui a permis de publier 3 articles sur des revues internationales ainsi que de participer à plusieurs congrès nationaux (en France et en Italie) et internationaux. Entre autres, il a tenu une conférence au 30e «European Peptide Symposium»” à Helsinki (Finlande) en septembre 2008.
Depuis mai 2009 il est post-doctorant à l’université de Berne (Suisse), dans le groupe du professeur Jean-Louis Reymond. Ses recherches étudient les effets de l’introduction de résidus non codifiés dans des peptides synthétiques aussi bien pour l’analyse des aspects structurels que fonctionnels.
Olivier Baudoin, 37 ans, a effectué ses études supérieures à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris. Il a obtenu son doctorat en 1998 sous la direction de Jean-Marie Lehn et Marie-Paule Teulade-Fichou au Collège de France (Paris) sur la synthèse et l’étude de molécules de type cyclo-bisintercalands. Il a ensuite effectué un stage post-doctoral sous la direction de K. C. Nicolaou au Scripps Research Institute (La Jolla, Californie), où il a participé à la synthèse totale de deux produits naturels. Il a rejoint l’Institut de Chimie des Substances Naturelles (ICSN) en 1999 en tant que Chargé de Recherche au CNRS, et a obtenu son Habilitation à Diriger les Recherches en 2004. Depuis octobre 2006, il occupe un poste de Professeur à l’Université Claude Bernard Lyon 1.
Ses travaux de recherche se situent dans le domaine de la synthèse organique par catalyse organométallique. En particulier, il s’est intéressé aux couplages de Suzuki-Miyaura biaryliques atroposélectifs et développe actuellement des méthodes de fonctionnalisation de liaisons carbone(sp3)-hydrogène non activées par catalyse par des complexes de palladium.
Il a reçu la médaille de bronze du CNRS en 2005 et le prix Claude Dufour en 2007. Il est également membre junior de l’Institut Universitaire de France depuis 2009.
Le Dr Michel Perez a effectué ses études de chimie entre l’Université d’Orléans et celle de Paris XI – Orsay. Il a réalisé sa thèse (spécialité chimie organique) sur la synthèse totale d’un fragment oligosaccharidique naturel dans le laboratoire de Biochimie Structurale du Professeur Jean-Marie Beau (soutenue en 1990). Il part ensuite faire un stage post-doctoral aux Etats-Unis près de Boston (90-91) dans la société pharmaceutique japonaise Eisai sous la direction du Professeur Yoshito Kishi (Université d’Harvard).
En 1992, il rejoint l’Institut de Recherche Pierre Fabre à Castres en tant que chercheur puis directeur d’une équipe de chimie médicinale. Durant sa carrière il a eu l’opportunité de travailler dans plusieurs domaines thérapeutiques: en SNC (Système Nerveux Central) avec l’étude de récepteurs de la sérotonine ; en oncologie avec des inhibiteurs d’enzymes ; et enfin en cardiovasculaire. Ses recherches actuelles portent sur l’identification de nouveaux agents antiplaquettaires et sur de nouvelles approches pour traiter le diabète de type 2.
Au cours de ces années de recherche, M. Perez a toujours cherché à concilier l’avancement de ses projets de recherche appliquée avec une recherche plus fondamentale sur de nouvelles méthodes de synthèse. Une part importante a aussi été donnée à l’évaluation de techniques innovantes de synthèse (synthèse en parallèle, sur support solide, sous micro-ondes…) et à la compréhension des mécanismes biochimiques permettant de concevoir les molécules thérapeutiques les plus pertinentes.
Il est co-auteur de 37 publications et 23 brevets et a, à de nombreuses occasions, partagé avec des étudiants (IUT, Master, Thèse…) sa passion du métier de chimiste médicinale et la manière d’élaborer et de conduire un projet de recherche.
Jieping Zhu est né en Chine, le 10 Septembre 1965. Après avoir obtenu le diplôme de « Bachelor of Science » à l’Ecole Normale Supérieure de Hangzhou et le Master à l’Université de Lanzhou, il a effectué sa thèse à l’ICSN sous la direction du Professeur H.-P. Husson et du Professeur J.-C. Quirion. Après un stage postdoctoral dans le laboratoire du Professeur Sir Derek H. R. Barton, il est recruté en 1992 comme Chargé de Recherche CNRS à l’ICSN et est promu Directeur de Recherche 2e classes en 2000, puis 1e classe en 2006.
La synthèse totale de produits naturels, le développement des méthodes de synthèse efficaces (réactions multicomposants, dominos), ainsi que les réactions énantiosélectives sont ses principales activités de recherche.
Il est l’auteur de plus de 200 publications, 5 brevets et 1 livre (co-éditeur avec le Dr. H. Bienaymé). Il a reçu la médaille d’argent du CNRS (2009), de Bronze (1996), le prix SCF-Acros (1999), le prix Emile Jungfleisch de l’Académie des Sciences (2006), «the Liebig Lectureship of the German Chemical Society» (2004), «Novartis Chemistry Lectureship» (2008)et «the AstraZeneca Award in Organic Chemistry» (UK, 2002), «the Japan Society for Promotion of Science (JSPS) senior research fellow» (2002)
Éric Busseron, 27 ans, a effectué ses études supérieures à l’École Nationale Supérieure de Chimie de Clermont-Ferrand (ENSCCF) et a obtenu son doctorat en septembre 2009 sous la direction scientifique du Dr. Frédéric Coutrot (Institut des Biomolécules Max Mousseron UMR 5247, Montpellier).
Ses travaux de thèse ont porté sur la synthèse et l’étude de machines moléculaires, de type glyco2rotaxane caméléon, pouvant permettre un ciblage spécifique des cellules cancéreuses par une approche originale.
Depuis octobre 2009, il réalise un stage postdoctoral sous la direction de Julius Rebek, Jr. (The Scripps Research Institute, La Jolla, Californie, USA). Ses travaux de recherche actuels concernent le développement de nouveaux cavitands fonctionnalisés, basés sur le resorcinarène.
Antoine Joosten, 30 ans, a effectué son master de chimie organique à l’Université de Reims Champagne-Ardenne. Il intègre ensuite l’École Normale Supérieure de Cachan et obtient l’Agrégation de Sciences-Physiques option chimie en août 2006. Il obtient son doctorat en décembre 2009 sous la direction du Pr. Jan Szymoniak et du Dr. Jean-Luc Vasse à l’Institut de Chimie Moléculaire de Reims de l’Université de Reims Champagne-Ardenne.
Ses travaux de thèse portent sur l’utilisation du zirconium et du titane en synthèse stéréosélective et en catalyse bimétallique, notamment pour le développement de nouvelles méthodologies de synthèse de carbocycles et d’hétérocyles azotés.
Il réalise depuis décembre 2009 un stage postdoctoral dans le laboratoire des Professeurs Jean-Pierre Sauvage et Valérie Heitz à l’Université de Strasbourg. Ses travaux actuels concernent le développement d’une nouvelle méthodologie de synthèse de multi-rotaxanes dans l’optique de préparer et d’étudier de nouvelles machines moléculaires dont des «presses».
Yann Trolez a effectué ses études à l’École Normale Supérieure de Paris de 2003 à 2005, puis a intégré l’École Normale Supérieure de Cachan pour y préparer avec succès l’agrégation de Sciences Physiques option Chimie. Lors de son Master 2 de Chimie Moléculaire et Supramoléculaire à l’Université de Strasbourg, il a effectué son stage de recherche au Laboratoire de Chimie Organo-Minérale dirigé par Jean-Pierre Sauvage. Son doctorat, consacré à la synthèse de multi-rotaxanes assemblés au cuivre(I), a eu lieu au sein de la même équipe, sous la direction de Jean-Paul Collin et Jean-Pierre Sauvage. Actuellement en stage post-doctoral à l’ETH de Zürich dans le groupe de François Diederich où il travaille sur la synthèse de composés alléno-acétyléniques, il rejoindra à partir de septembre 2011 l’équipe de Jean-Claude Guillemin à l’École Nationale de Chimie de Rennes en qualité de maître de conférences.
Après des études de chimie à l’Université de Monastir (Tunisie), le Dr Samir Jegham a rejoint en 1984 l’ICSN de GIF sur Yvette, où il a réalisé une thèse au sein de l’équipe de Dr B.C.Das (soutenue en 1988).
En 1989, il intègre les laboratoires Synthélabo en tant que chargé de recherche, puis en 1992 il est amené à prendre la responsabilité du département de Chimie Médicinale du site de Rueil-Malmaison après la fusion avec le groupe Delalande.
Durant cette première partie de sa carrière (1989-1999) le Dr Samir Jegham s’intéresse aux problématiques des troubles cognitifs par l’étude des récepteurs sérotoninergiques et nicotiniques ainsi que la recherche de traitement antidépresseur, alternatif aux inhibiteurs de SSRI, via la modulation réversible des monoamines-oxydases.
En 1999, il est nommé Responsable du département de chimie oncologie au sein du nouveau groupe Sanofi-Synthélabo puis Sanofi-aventis à Montpellier qu’il a dirigé jusqu’en 2010. Durant cette période il a travaillé sur des thématiques diverses comme le développement d’anticancéreux issus de screening phénotypique, les inhibiteurs de kinases, l’épi-génétique ou encore les récepteurs aux chémokines. De ces travaux plusieurs molécules anticancéreuses sont en cours de développement parmi les plus prometteuses le SAR103168 un inhibiteur atypique de groupe d’angiokinase spécifique du pathway Src, pour le traitement de Leucémie Myéloïde Aigu ou le SAR154782 un puissant anticancéreux sélectif des cellules tumorales à faible expression en visfatin.
Depuis 2010 le Dr Samir Jegham dirige un nouveau département de chimie au sein de la plateforme LGCR du groupe Sanofi.
Samir Jegham est auteur de plus de 80 publications scientifiques dont 58 brevets d’inventions.
Samir Jegham a toujours gardé des relations étroites avec le milieu académique via de longues collaborations (notamment avec le Pr Camille Wermuth) et participe au comité d’évaluation du CNRS et au comité d’évaluation de l’ANR.
Marc-Olivier Simon, 27 ans, a effectué ses études à l’École Normale Supérieure de Cachan. Au cours de cette formation, il a obtenu l’Agrégation de Sciences Physiques option Chimie en 2006 et a intégré l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris en 2007 dans le cadre d’un double cursus Normalien-Ingénieur. Il obtient la même année le Master de Chimie Organique et Bioorganique de l’Université Pierre et Marie Curie.
Il a ensuite réalisé sa thèse au laboratoire Charles Friedel (UMR 7223) à l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris sous la direction du Dr. Sylvain Darses. Cette thèse, soutenue en octobre 2010, et intitulée « Nouvelles perspectives pour la formation de liaisons Carbone-Carbone et Carbone-Oxygène : vers des réactions à économie d’atomes et d’étapes catalysées par des complexes de ruthénium » a conduit à la publication de six articles dans des journaux internationaux et lui a permis de présenter ses travaux dans plusieurs congrès.
Il est actuellement en stage post-doctoral à l’Université Mc Gill à Montréal (Canada) dans le laboratoire de Chimie Verte et de Synthèse Organique dirigé par le Pr. Chao-Jun Li.
Gwilherm Evano, 34 ans, a effectué ses études supérieures à l’Ecole normale Supérieure et a obtenu son doctorat à l’Université Pierre et Marie Curie en 2002 sous la direction de Claude Agami et François Couty.
Après un an et demi de post-doctorat dans le groupe du professeur James Panek à Boston University où il a participé à la synthèse totale de deux produits naturels, il a rejoint l’Institut Lavoisier de Versailles fin 2003 en tant que Chargé de Recherche au CNRS et a obtenu son Habilitation à Diriger des Recherches en 2009.
Ses travaux de recherche se situent dans le domaine de la synthèse totale de produits naturels et de la catalyse par des complexes de cuivre. Il s’est intéressé en particulier à la synthèse totale de plusieurs peptides cycliques naturels et développe différentes méthodes pour la synthèse d’alcynes et d’alcènes hétérosubstitués.
Il a reçu le Prix de la Vocation en Chimie Thérapeutique de la SCT en 2002, la médaille de bronze du CNRS en 2007 et un Thieme Chemistry Journal Award en 2008
Franck Suzenet, 39 ans, a débuté ses études de chimie à l’IUT du Mans et a obtenu le DEA Chimie Fine de l’Université de Nantes en 1994. Il a réalisé, dans cette même Université, sa thèse sur la chimie des dérivés organostanniques sous la direction de Jean-Paul Quintard de 1994 à 1998.
Cette thèse a été interrompue par une année de service national en qualité de scientifique du contingent dans les laboratoires de chimie du centre CEA/DAM Le Ripault (Monts, 37). Il a ensuite migré en qualité de postdoctorant dans l’équipe du Professeur Mike Shipman (Exeter, UK) pour travailler sur la synthèse d’analogues des azinomycines avant de s’intéresser au développement de systèmes bis-porphyriniques hautement conjugués avec le Dr Fabrice Odobel et le Pr Jean-Paul Quintard (Nantes).
En 2000, il a intégré l’Institut de Chimie Organique et Analytique de l’Université d’Orléans en qualité de Maître de Conférences et a obtenu son Habilitation à Diriger des Recherches en 2007.
Ses activités de recherches s’articulent autour de la méthodologie pour la synthèse et la fonctionnalisation de systèmes hétéroaromatiques et ce, dans le cadre de diverses applications en chimie thérapeutique, chimie de coordination,… Depuis 2007, il s’intéresse particulièrement au développement de sondes pour l’imagerie moléculaire et l’IRM.
J. Antoine Baceiredo, 56 ans, Directeur de Recherche CNRS. Il a effectué ses études supérieures à l’université Paul Sabatier de Toulouse où il a préparé un Doctorat de 3è cycle (1982), puis un Doctorat d’Etat (1984), dans l’équipe du Dr. Guy Bertrand. Après avoir été recruté en tant que Chargé de Recherche CNRS dans le Laboratoire des organométalliques dirigé par le Dr. P. Mazerolles, il effectue un stage post-doctoral en 2005-2006 à l’university of Southern California (Los Angeles, USA) avec le professeur W. P. Weber, en chimie du silicium.
Après avoir dirigé, le Laboratoire Hétérochimie Fondamentale et Appliquée (UMR CNRS 5069) à l’université Paul Sabatier, il est le Directeur actuel de l’Institut de Chimie de Toulouse (FR 2599).
Ses principaux centres d’intérêt en recherche concernent la chimie des hétéroéléments, et tout particulièrement la chimie du phosphore et du silicium. Plus précisément il s’agit d’utiliser leurs propriétés spécifiques pour synthétiser et caractériser de nouvelles structures présentant des propriétés particulières et donc des applications originales. Parmi les thématiques principales on peut citer la chimie des carbènes, l’organocatalyse, la chimie des ylures et sur un plan plus appliqué les matériaux silicone. L’ensemble de ces travaux l’a conduit à être le co-auteur de plus de 150 publications (3 Science, 28 J. Am. Chem. Soc., 27 Angew. Chem…) et de 14 brevets.
Il est très impliqué dans l’administration de la Recherche : -Directeur la Fédération de chimie de Toulouse (FR 2599) -Directeur du Laboratoire Européen Associé LTPMM avec Barcelone (2006 – 2013) – Membre de la Direction Stratégique de la Recherche de l’université Paul Sabatier. Il est ou a été membre élu de plusieurs commissions ou conseils : commission de spécialistes 32è, Bureau national SCF, Conseils scientifiques de l’université.
Il a également toujours été très impliqué au niveau de l’enseignement avec notamment la responsabilité de la filière chimie du CNAM à Toulouse (1996 – 2006), la direction du DEA de chimie moléculaire et supramoléculaire (2003-2004) et comme professeur invité à l’université Autonome de Barcelone (2004).
Amandine Guérinot, 28 ans, a effectué ses études à l’Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI ParisTech) et a obtenu son doctorat en décembre 2010 sous la direction du Pr. Janine Cossy et du Dr. Sébastien Reymond (Laboratoire de Chimie Organique de l’ESPCI, UMR 7084, Paris).
Ses travaux de thèse ont été consacrés au développement de réactions catalysées par des complexes de fer et à leur application à une approche synthétique d’une molécule naturelle cytotoxique, le spirangien A. Depuis janvier 2011, elle réalise un stage post-doctoral au sein du groupe du Pr. Sylvain Canési (Université du Québec à Montréal). Ses travaux de recherche actuels concernent l’utilisation de réactions d’oxydation de phénols par des complexes d’iode hypervalent comme étapes clés pour la synthèse d’alcaloïdes polycycliques
Vincent Gandon a effectué sa thèse dans le laboratoire du Professeur Jan Szymoniak à Reims où il s’est intéressé au développement de nouvelles méthodes de synthèse à partir des complexes du zirconium.
En 2002, il a rejoint le groupe du Professeur Guy Bertrand à Riverside aux États-Unis pour un stage postdoctoral consacré à la préparation de biradicaux centrés sur le phosphore et le bore. En 2003, il a été recruté dans le laboratoire du Professeur Max Malacria à Paris 6 en tant que Maître de Conférences. Avec Corinne Aubert, il a développé des cycloadditions 2+2+2 catalysées par des complexes du cobalt et impliquant des alcynes borés et des ynamides. Il a également travaillé sur des sujets développés par Louis Fensterbank portant sur les cycloisomérisations catalysées à l’or et au platine.
Vincent a passé son HDR en 2008 et obtenu, en 2009, un poste de Professeur à Orsay, accompagné d’une chaire d’excellence de trois ans. Il enseigne la chimie organique, la catalyse et la synthèse asymétrique du L1 au M2. Il dirige le groupe « polycyclisations catalytiques » au sein du Laboratoire de Catalyse Moléculaire de l’ICMMO. Il s’y consacre au développement de nouvelles réactions par catalyse au gallium, à l’or et aux lanthanides.
Une grande part de son activité est également dédiée à la modélisation moléculaire. Cette discipline est pratiquée à Orsay et à l’ICSN, en tant que chercheur invité dans l’équipe de Bogdan Iorga.
Depuis 2012, Vincent est membre junior de l’IUF.
Après son diplôme d’ingénieur de l’École Nationale de Chimie de Paris en 1987, Pierre Deprez a effectué une thèse de synthèse organique à l’Institut de Chimie des Substances Naturelles à Gif-sur-Yvette (ICSN) sous la direction du Pr. H-P Husson et du Dr. Jacques Royer.
En 1991, le Dr. Deprez commence sa carrière industrielle chez Roussel-Uclaf dans le domaine de la chimie cardiovasculaire (antagoniste de l’Angiotensine II). Au fil des différentes fusions-acquisitions (RU devenu HMR puis Aventis), il s’oriente en 1996 dans le domaine des maladies osseuses (ostéoporose) où il prend ses premières responsabilités de chef de projet (protéine kinase Src).
En 2002, il participe activement à la création de Proskelia, spin-off du domaine des maladies osseuses d’Aventis et il devient responsable du groupe de chimie médicinale de cette nouvelle biotech française de 100 chercheurs.
Fin 2006, après le rachat de ProSkelia par Galapagos, il est nommé directeur du groupe de chimie médicinale et participe à l’embauche de 35 nouveaux chimistes entre 2008 et 2010. Ces 10 dernières années, il a travaillé dans le domaine des maladies de l’os et du cartilage, de la perte musculaire et l’inflammation. Avec son équipe, il a contribué à sélectionner des candidats précliniques à la fois dans le cadre de projets de recherche internes (récepteur nucléaire androgène -SARM- et antagoniste des récepteurs intégrines -IRA-) ainsi que dans la cadre de projets en collaboration avec différents groupes pharmaceutiques (Amgen : modulateur allostérique du récepteur calcium CaSR ; GSK : inhibiteur de kinase Jak et antagoniste du GPR43). La majorité de ces candidats sont actuellement en cours d’études cliniques de phase 1 ou 2.
Pierre Deprez est co-auteur d’une cinquantaine de publications et brevets. Au cours de ces 10 années dans le monde des biotechs, Pierre Deprez a partagé avec son équipe son enthousiasme pour la recherche et sa passion de la chimie médicinale afin d’identifier les molécules qui seront, pour les patients, les traitements innovants de demain dans les domaines de l’os, du cartilage et de l’inflammation.
Marie-Hélène Larraufie, 27 ans, a effectué ses études à l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles (ESPCI ParisTech).
Après un Master 2 recherche en Chimie Organique et Bioorganique à l’Université Pierre et Marie Curie (UPCM), elle a rejoint le groupe du Professeur Max Malacria (Institut Parisien de Chimie Moléculaire, UMR 7201) pour y effectuer son doctorat sous la direction du Professeur Louis Fensterbank et du Docteur Emmanuel Lacôte.
Sa thèse obtenue en novembre 2011 a porté sur le développement de nouvelles cascades radicalaires ainsi que l’utilisation de la catalyse photoredox en lumière visible pour la génération éco-compatible de radicaux. Elle a également collaboré avec l’équipe du Professeur Catellani (Parma University, Italy) sur l’étude de nouvelles réactions multi-composants catalysées au palladium.
Depuis janvier 2012, elle effectue un stage post-doctoral au sein du groupe du Docteur Brent Stockwell (Columbia University, New York) grâce à un financement de l’Association pour la Recherche sur le Cancer (ARC).
Ses travaux de recherches actuels, à l’interface de la chimie et de la biologie moléculaire, concernent l’utilisation d’une stratégie convergente de génétique et synthèse chimique pour permettre l’inhibition sélective des oncoprotéines de la famille Ras.
Né en 1958, Jacques Maddaluno a effectué ses études secondaires et universitaires à Nancy où il a obtenu une maîtrise de Chimie à l’Université Nancy I (1980). Il rejoint ensuite l’École Nationale Supérieure de Chimie de Paris (ENSCP) dont il est diplômé en 1983. À l’issue de travaux sur la réaction d’aza-Michael hyperbare, effectués à l’Ecole Supérieure de Physique et Chimie Industrielle de la Ville de Paris (ESPCI) sous la direction du Dr. Jean d’Angelo, il obtient le titre de Docteur de l’Université Paris VI (1986). Il effectue ensuite un bref séjour dans le Laboratoire de Chimie Organique Théorique de ce même établissement où il travaille, sous la direction du Dr. Alain Sevin, sur une étude ab initio de la réaction d’Hajos-Parrish (1986).
Une bourse de la Fondation de France lui permet alors de rejoindre le Nancy Pritzker Laboratory, dirigé par le Pr Jack D. Barchas, au sein de l’École de Médecine de l’Université Stanford (Californie, USA). Il y passe deux années consacrées à la synthèse de L-DOPA marquée à l’15O afin d’étudier, avec les Dr Kym F. Faull et Emmanuel Mignot, l’activité cérébrale du chien narcoleptique par Tomographie par Emission de Positrons. Recruté Chargé de Recherches au CNRS fin 1988, il est affecté dans le laboratoire du Pr. Pierre Duhamel à l’Université de Rouen où il s’intéresse à la chimie des amidures chiraux et développe un accès à des diènes fonctionnels possédant une réactivité particulière en cycloaddition.
En 1991, il gagne le laboratoire du Pr Henri-Philippe Husson (Université Paris V) où il se consacre à la synthèse de l’huperzine. De retour à Rouen, il s’intéresse aux agrégats mixtes chiraux d’organolithiens à travers la triple approche synthèse / spectroscopie / théorie, en collaboration étroite avec l’équipe de RMN de Rouen (Pr Hassan Oulyadi) et le Laboratoire de Chimie Théorique de l’Université Paris VI (Dr Claude Giessner puis Pr Hélène Gérard). Promu Directeur de Recherches en 2000, il poursuit des travaux sur les organolithiens en synthèse asymétrique et aborde le problème de la carbométallation des alcynes. Il anime actuellement une équipe de 5 permanents au sein de l’UMR CNRS 6014 « COBRA » de l’Université de Rouen.
Président de la section 12 du Comité National entre 2008 et 2011, il occupe depuis juin 2011 un poste de Directeur Adjoint Scientifique à l’Institut de Chimie du CNRS.
Fabien Gagosz, 37 ans, a effectué ses études supérieures à l’École de Chimie de Strasbourg, dont il obtenu le diplôme d’ingénieur en 1997.
Après une thèse réalisée entre 1998 et 2002 à l’École Polytechnique sous la direction du Professeur Samir Z. Zard, il a rejoint pour un an l’équipe du Professeur Willie B. Motherwell à Londres en tant que stagiaire postdoctoral. Il a été nommé fin 2003 Chargé de Recherche au CNRS dans le Laboratoire de Synthèse Organique de l’École Polytechnique et a obtenu son Habilitation à Diriger des Recherches en 2010.
Ses travaux de recherche concernent principalement la catalyse homogène, avec un intérêt tout particulier pour la catalyse à l’or et le développement de nouvelles méthodes permettant la fonctionnalisation de systèmes π carbonés.
Il a reçu le Prix de Thèse Dina Surdin de la SCF en 2003, la médaille de bronze du CNRS en 2008 et un Thieme Chemistry Journal Award en 2010.
Anne-Caroline Chany a effectué ses études à l’École Nationale Supérieure de Chimie de Mulhouse (ENSCMu) et a obtenu son diplôme d’ingénieur et son Master en 2008 après avoir eu l’opportunité de partir une année en césure à Novartis (Vienne, Autriche).
Elle a poursuivi sa formation en doctorat, d’octobre 2008 à septembre 2011, sous la direction du Dr. Nicolas Blanchard au laboratoire de Chimie Organique et Bio-organique de l’Université de Haute-Alsace (Mulhouse).
Ses travaux de thèse ont porté sur la synthèse d’analogues de mycolactones, toxines responsables de l’ulcère de Buruli, ainsi qu’à leur évaluation biologique. Une stratégie de synthèse modulable impliquant plusieurs réactions de couplage catalysées par des métaux (fer, cuivre, palladium) a été développée permettant l’obtention de plusieurs analogues de mycolactones.
Tsuyoshi Kato, né en 1973 au Japon, a obtenu son Master en 1998 à l’Université d’Okayama. Il a ensuite effectué sa thèse de 1998 à 2001 au sein du Laboratoire Hétérochimie Fondamentale et Appliquée à l’Université Paul Sabatier à Toulouse dans le groupe de Guy Bertrand.
Il a ensuite effectué un stage post-doctoral chez le Professeur Reed à l’Université de Californie à Riverside de 2001 à 2003 avant d’être recruté comme chargé de recherche au CNRS et de rejoindre le Laboratoire Hétérochimie Fondamentale et Appliquée.
Promu Directeur de Recherche en 2012, son activité de recherche est principalement centrée sur l’utilisation des hétéroéléments en synthèse. Il s’agit d’utiliser leurs caractéristiques spécifiques pour synthétiser et caractériser de nouvelles structures présentant des propriétés particulières et donc des applications originales. Il s’intéresse actuellement au développement de nouvelles espèces de types ylures comme des ylures inorganiques siliconés ainsi que des complexes de carbone élémentaire.
Il a reçu la médaille de bronze du CNRS en 2011 et une ERC starting Grant en 2012.
Leyla Pehlivan, après un BTS chimiste effectué à Reims en 2006, a poursuivi ses études à l’Université Paris-Sud IX. Après un Master 2 recherche en chimie organique et synthèse de molécules bioactives à l’Université Claude Bernard Lyon 1 (UCBL) obtenu en 2009, elle a rejoint le groupe du Professeur Marc Lemaire (Institut de Chimie et Biochimie Moléculaires et Supramoléculaire, UMR 5246) pour y effectuer son doctorat sous la direction du Professeur Marc Lemaire et du Docteur Estelle Métay et en collaboration avec les sociétés Minakem (Lille) et Rhodia (Saint-Fons).
Sa thèse, obtenue en 2012, a porté sur le développement de nouveaux systèmes réducteurs utilisant des hydrosiloxanes comme substituts des hydrures de bore et d’aluminium. Ainsi différentes associations de 1,1,3,3-Tétraméthyldisiloxane (TMDS) et de complexes métalliques ont permis la réduction de fonctions azotées et oxygénées
Depuis avril 2013 elle effectue un stage post doctoral au sein du groupe du Professeur Bernadette Charleux (Laboratoire de Chimie, Catalyse, Polymères et Procédés, UMR 5265) sous la direction du Docteur Christophe Boisson et en collaboration avec l’entreprise Michelin. Ses travaux actuels, à l’interface entre la chimie des polymères et la chimie organique, concernent la synthèse de nouveaux polymères.
Julien Maury, 27 ans, a effectué ses études à Aix-Marseille Université.
Après un Master 2 recherche en Chimie Organique, Chimie Verte et Chimie du Vivant (COCV2) en 2009, il a rejoint le groupe du Professeur Michèle Bertrand (Institut de Chimie Radicalaire, équipe Chimie Moléculaire Organique, UMR 7273) pour y effectuer son doctorat sous la direction du Docteur Laurence Feray et du Professeur Michèle Bertrand.
Sa thèse, soutenue en Novembre 2012, a porté sur de nouveaux développements des dialkylzincs en chimie radicalaire, associant des études mécanistiques à des applications en synthèse.
Il a également collaboré avec l’équipe du Professeur Philippe Renaud (University of Bern, Suisse) sur l’étude de la réactivité des azotures d’alkyle avec des iodures d’alkyle tertiaires.
Depuis janvier 2013, il effectue un stage post-doctoral au sein du groupe du Professeur Jonathan Clayden (School of Chemistry, University of Manchester, United Kingdom). Ses travaux de recherches actuels concernent de nouveaux développements de la réactivité d’organolithiens dans la synthèse d’amino acides quaternaires et la transmission d’information (chiralité) à travers des pseudopeptides à structure hélicoïdale.
Né en 1960, Bruno Bujoli a effectué ses études secondaires à Aix-en-Provence, puis rejoint ensuite l’Institut National Supérieur de Chimie Industrielle de Rouen (INSCIR) dont il est diplômé en 1982.
À l’issue de travaux sur la régiosélectivité dans les réductions chimiques et électrochimiques de 6H-1,3-thiazines, effectués entre l’Université de Rennes I et l’Université de Nantes sous la direction des professeurs Hervé Quiniou (URA 475) et André Tallec (URA 439), il obtient le titre de Docteur-Ingénieur de l’Université de Nantes (1985).
Après un an de service militaire il est ensuite recruté comme Chargé de Recherche CNRS (1986) au Laboratoire de Synthèse Organique (URA 475 – J. Villiéras), pour mettre en place une nouvelle thématique sur les Matériaux à l’interface de la Chimie Organique et de la Chimie du Solide, et obtient en 1990 le titre de Docteur de l’Université de Nantes sur un projet "Réactivité chimique du lamellaire FeOCl : possibilités et limites" co-dirigé par le Dr Jean VILLIERAS (URA 475) et le professeur Jean Rouxel (IMN, UMR 110). Il enchaine ensuite un stage post-doctoral d’un an (1991), au Service Catalyse du Centre de Recherches Rhône-Poulenc d’Aubervilliers, sur la condensation du p-crésol en ditolyléther par catalyse hétérogène en phase gazeuse.
De retour au Laboratoire de Synthèse Organique en 1992, il est l’un des pionniers ayant contribué au développement des matériaux hybrides organiques-inorganiques à base de phosphonates via la chimie de coordination des acides phosphoniques, et obtient la médaille de bronze du CNRS 1995 en section 16 (actuellement section 12).
Promu Directeur de Recherches en 2000 (DR1 depuis 2007), il réoriente ses recherches vers l’utilisation d’acides phosphoniques fonctionnels pour la modification de surfaces inorganiques afin de préparer des matériaux fonctionnels, avec deux domaines d’application : les biotechnologies (systèmes médicaux, puces à ADN et à protéines) et la catalyse supportée.
Il anime actuellement une équipe de 3 permanents au sein de l’UMR CNRS 6230 « CEISAM » de l’Université de Nantes. Il a dirigé le Laboratoire de Synthèse Organique (UMR CNRS 6513) entre 2004 et 2007, et dirige depuis Janvier 2008 le laboratoire CEISAM Chimie Et Interdisciplinarité : Synthèse Analyse et Modélisation (UMR CNRS 6230).
Depuis Juin 2011, il est Président de la commission « Mécanique Matériaux Energie Génie Civil » commune au CCRRDT des Pays de la Loire et au PRES L’UNAM, et également Chargé de mission pour la section 12 à l’Institut de Chimie du CNRS.
Il est membre co-fondateur de la Société Graftys SA (créée en 2005 – 30 salariés en 2013) qui conçoit, fabrique et commercialise des substituts osseux synthétiques à base de phosphate de calcium destinés au marché de la chirurgie orthopédique et dentaire Graftys, à qui il apporte son concours scientifique en tant que consultant (selon l’article 25-2 de la loi du 15 Juillet 1982 modifiée), est un exemple réussi de partenariat public/privé, ayant pu concrétiser des collaborations de recherche jusqu’à l’arrivée sur le marché de produits de santé compétitifs au niveau mondial.