<img8077|left>Vice-président exécutif de la Société Chimique de France, Marc Taillefer, directeur au CNRS de l’équipe AM2N (Architectures Moléculaires et Matériaux Nanostructurés) au sein de l’Institut Charles Gerhardt à l’École Nationale Supérieure de Chimie de Montpellier, a reçu le grand prix Emile Jungfleisch de l’Académie des Sciences qui lui a été remis en ouverture de la séance solennelle de remise des prix sous la Coupole de l’Institut de France le 21 novembre dernier.

Le prix lui a été décerné pour ses travaux dans le domaine de la méthodologie en chimie organique de synthèse qui sont de premier plan, particulièrement l’arylation de nombreux nucléophiles par emploi d’un système catalytique constitué de très faibles quantités de cuivre associées à des ligands simples et polyvalents [1]. Ces conditions douces, peu polluantes et compétitives économiquement en font une découverte d’une portée considérable, puisque 70 % des médicaments synthétisés actuellement contiennent des noyaux aromatiques substitués. Le concept d’arylation douce au cuivre qu’il a développé est utilisé par de très nombreuses compagnies pharmaceutiques à travers le monde. Le terme d’avalanche est employé pour qualifier la déferlante des travaux académiques et industriels résultant de cette découverte.

Créé en 1923, devenu grand prix en 2007, ce prix biennal de 90 000 € récompense un scientifique ayant effectué des travaux dans un laboratoire français et son équipe dans le domaine de la chimie organique et/ou de la biochimie.

{Photo : remise du Grand prix par Alain-Jacques Valleron, de l’Académie des sciences, sous la Coupole de l’Institut de France. © Juliette Agnel/Académie des sciences.

• Source : Académie des sciences, 21/11/2017.

Voir l’article « Deux évolutions récentes dans les réactions de couplage catalytiques », coécrit avec Olivier Baudoin, publié dans le numéro spécial « Chimie organique et moléculaire : les défis du XXIe siècle », 2015, 393-394, p. 65.