L’académie Royale des Sciences suédoise a décerné le prix Nobel de Physique 2005 aux américains Roy J. Glauber (Université d’Harvard) et John L. Hall (Université du Colorado), et à l’allemand Theodor W. Hänsch (Institut Max Planck pour l’optique quantique). Glauber a reçu la moitié de cette récompense pour son travail sur la théorie quantique de la cohérence optique, c’est à dire sa description théorique du comportement des photons. Les deux autres se sont partagés le reste, au vu de leurs contributions au développement du laser basé sur la précision spectroscopique incluant la fréquence optique comb technique. Leurs recherches ont portées sur la détermination de la couleur de la lumière d’atomes et de molécules avec une très grande précision. Leurs découvertes pourraient rendre possible l’étude de stabilité de constantes naturelles, et le développement d’horloges extrêmement précises ainsi que de technologies GPS améliorées.

Les lauréats du prix Nobel de Médecine 2005 sont, eux, connus depuis le 4 octobre 2005. Il s’agit de Barry J. Marshall (NHMRC, Helicobacter pylori Research Laboratory, Université l’ouest australien) et de J. Robin Warren (Perth, Australia). Ils ont découvert la bactérie Hélicobacter pylori et son rôle dans les gastrites et l’ulcère de l’estomac. Cette bactérie, spiralée et Gram-negative, est responsable de 90% des cas de ce type de maladies. Les deux pionniers nous ont révélés que ces affections n’étaient pas des maladies chroniques dues au stress et au mode de vie, mais des maux curable par un traitement court aux antibiotiques et inhibiteur de secrétions acides. Marshall et Warren, qui ont fait leur premier pas dans ce sens en 1982, se partageront comme tous les récipiendaires du prix dix millions de couronnes suédoises.