L’atome d’azote n’existe pas en tant que tel dans les conditions normales de pression et de température. Il forme une molécule diatomique, le diazote où les deux atomes sont unis par une triple liaison.
L’azote représente 4/5e de l’air que nous respirons (exactement 78,06 % en volume). Isolé par Daniel Rutherford en 1772, c’est en étudiant la composition de l’air que Lavoisier lui donna ce nom composé du privatif français «a» et de la racine grecque {zot (vivant), qui signifie donc « privé de vie », du fait que contrairement à l’oxygène, il n’entretient pas la vie des animaux. Le symbole N dérive du nom anglais {nitrogen, issu du mot latin {nitrogenium.
Malgré ce nom, l’élément azote est, avec le carbone, l’oxygène et l’hydrogène, un des composants principaux des organismes vivants : il entre ainsi dans la composition de l’ADN, des protéines pour environ 15 %. L’azote est présent dans de très nombreux produits, dont les engrais, les explosifs, les pesticides, les colorants, les médicaments par tonnages décroissants.
Aujourd’hui, le diazote pur est obtenu par distillation de l’air liquéfié. Ce dernier peut être préalablement enrichi par des procédés physico-chimiques le séparant du dioxygène. La production mondiale de diazote est estimée à 150 millions de tonnes. Saviez-vous que les pneumatiques des avions et des voitures de Formule 1 sont gonflés à l’azote et que les bouteilles de vin ouvertes sont remplies d’azote pour conserver les qualités de ce breuvage ?
La présence d’une liaison covalente triple confère à cette molécule une très grande stabilité : il faut beaucoup d’énergie pour la rompre. Le procédé Haber-Bosch de synthèse de l’ammoniac emploie de hautes températures et pressions et nécessite la présence d’un catalyseur pour engendrer des atomes d’azote suffisamment réactifs pour réagir avec des atomes d’hydrogène et conduire à la molécule NH3, base de toute l’industrie chimique liée à l’azote. Pourtant, par des voies plus douces, mais plus complexes, cette transformation est réalisée à température ambiante dans des écosystèmes végétaux : c’est une partie du cycle de l’azote que Dame Nature met en œuvre avec des enzymes comportant des métaux (les nitrogénases) au sein de bactéries vivant en symbiose avec des plantes.
Sources