Élèves, enseignants, sponsors, représentants des institutionsAcadémie des sciences, AEFE, Arkema, BASF, Belin/Pour la Science, Chimie ParisTech, CNRS, Dow, ENCPB, ExxonMobil, Fédération Gay-Lussac, Fondation de la Maison de la Chimie, Lycée Stanislas (Paris), Ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, PlasticsEurope, SCF, Solvay, UdPPC, UIC, UIPP, Universcience, UPMC, Vuibert et bien sûr L’Actualité Chimique qui a offert des abonnements aux lauréats du concours scientifique et à leurs équipes pédagogiques comme chaque année~! , organisateurs, tous motivés et passionnés, se sont retrouvés à la Maison de la Chimie le 10~avril dernier pour la cérémonie de remise des prix de cette nouvelle édition des ONC, dans une ambiance toujours aussi sympathique.

C’est Paul Fraux, le lauréat 2014, aujourd’hui en MPSI, qui nous a rappelé en ouverture le plaisir d’y participer. Quand à Élise Duboué-Dijon, 3e des ONC en 2007, médaille de bronze lors des Olympiades internationales de chimie à Moscou en 2007, puis médaille d’argent à Budapest en 2008, elle s’est vue attribuer en 2014 une bourse L’Oréal-UNESCO «Pour les femmes et la science» et est actuellement doctorante à l’ENS où elle étudie l’influence des propriétés des solvants sur la catalyse enzymatique. Un parcours prometteur~! La «génération~C», comme chimie du futur, créativité, citoyenneté… est déjà en place.

Pendant la cérémonie, des films illustrant le travail et le ressenti des candidats lors des différentes épreuvesPalmarès complet, photos et films retraçant les deux jours d’épreuves~: www.olympiades-chimie.fr ou montrant les applications des industriels de la chimie autour du thème de cette année, «Chimie et énergie», ont été projetés.

Dans le difficile contexte économique actuel, qui a entraîné une diminution notable des subventions des ONC, le concours de communication piloté par André Gilles (UdPPC) «Parlons Chimie», dont l’objectif est de faire une communication en chimie adaptée à un public ciblé, avait été remis en question. La belle progression du nombre de dossiers déposés (24 cette année) démontre de son attrait auprès des jeunes. Huit projets finalistes ont été présentés sur des sujets très divers allant de la cigarette électronique à l’huile d’olive, en passant par la gastronomie moléculaire, l’addiction, la «peur de la chimie», la potabilisation de l’eau, la colle pour réparer les tissus humains (voir photo) et les biocarburantsAlexis Murlin et Damien Motelay (en terminale~S au lycée François~1er du Havre) ont réalisé un site Internet très complet sur les biocarburants dédié aux lycéens, qui compte déjà plus de 6~200 visites à son compteur depuis son ouverture en janvier dernier~: http://biocarburants-parlons-chimie.e-monsite.com… Un bon cru dont les efforts de communication ont été appréciés par le jury.

Le premier prix a été attribué à «La chimie de l’addiction»~: des élèves de terminale STL du lycée Jean Perrin de Marseille, représentés par Yael Arrighi et Tony Casa, se sont donné notamment pour mission d’expliquer aux jeunes ados ce qu’il se passe dans notre cerveau lorsque l’on consomme du tabac, de l’alcool ou du cannabis à l’aide de quizz, de manipulations (tests d’identification, synthèses simples) et de diaporamas. Leur objectif~: «informer sans moraliser» pour que chacun puisse agir en toute connaissance de cause.

Quant au «Chaudron de la chimie», classé second, il a amené des élèves de première~S du lycée Montalembert de Courbevoie, représentés par Sina Sobooti et Mahisha Uruthirasigamani, a réaliser un beau projet mêlant culture et gastronomie moléculaire et à faire notamment découvrir cette science à de jeunes malentendants en CAP pâtisserie à l’Institut Baguer à travers un atelier de création culinaire/chimique.

Côté concours scientifique, 2~230 élèves en provenance de toute la France et de l’étranger au départ… et 36~finalistes à Paris.
Deux épreuves cette année~: une nouvelle épreuve «collaborative» pour laquelle des groupes composés de trois candidats ont travaillé autour d’un thème («Faut-il encore brûler le charbon~?») avant de présenter ensemble le résultat de leur équipe et de répondre aux questions du jury (les trois candidats reçoivent la même note) et l’épreuve de manipulation (3~h~30 pour séparer des cations manganèse et zinc d’un produit issu du recyclage de piles), avec la rédaction d’un cahier de laboratoire.

Le lauréat 2015 est Pierre Monteiller (lycée Louis le Grand, Paris). Timothée Rio (Ensemble scolaire Notre-Dame/Saint-Sigisbert de Nancy) arrive second, suivi de Juliette Luiselli (lycée Fabert de Metz).

Notons que sur les onze jeunes femmes présentes en finale, six se sont classées dans les dix premières places.

Comme chaque année, les deux premiers lauréats seront reçus sous la Coupole de l’Académie des sciences lors d’une séance solennelle cet automne.

L’épreuve de manipulation a été remportée par Irène Bacquet (lycée Mariette de Boulogne-sur-Mer) et l’épreuve en équipe par Charles Madeline-Dérou (Institut Sévigné de Granville), Margaux Legaignoux (lycée Paul Langevin de La Seyne-sur-Mer) et Juliette Luiselli.

Passerelle entre le monde de l’enseignement et celui de l’industrie, ces Olympiades sont bien plus qu’un concours. Rendez-vous est déjà pris en 2016 pour la 32e édition.

Séverine Bléneau-Serdel et Roselyne Messal