Organisée dans le cadre de l’Année Internationale de la planète Terre dans les locaux du Palais de la découverte, l’exposition « Argiles – Histoire d’avenir » est proposée par l’École Nationale Supérieure de Géologie de Nancy (à l’occasion de son centenaire) et son Laboratoire Environnement et Métallurgie (LEM), en partenariat avec l’ANDRA (Agence Nationale pour la gestion des Déchets RAdioactifs), le CNRS, le Conseil Général de Meurthe-et-Moselle, le Groupe Français des Argiles et l’agence Les récréateurs. Elle pourra intéresser aussi bien les scientifiques non spécialistes de ce domaine que le grand public.

Des premières statuettes du paléolithique aux lubrifiants pour moteurs d’avion, cette exposition décrit et illustre par de nombreux panneaux et vitrines la multiplicité des utilisations de l’argile, ressource et richesse des grandes plaines alluviales, au travers des temps et de notre environnement. Elle a pour but d’expliquer pourquoi et comment la connaissance des argiles a permis d’en maîtriser l’utilisation et est divisée en trois parties :
• Argiles et civilisation : modelées par la main de l’homme, les argiles sont utilisées depuis les temps les plus reculés dans l’art et la décoration : peintures rupestres, sculptures et statuettes (la Venus de Dolni Veltonice a été sculptée il y a 25 000 ans !), la construction : briques et tuiles, la vie quotidienne : tablettes modelées ou gravées pour la monnaie ou l’écriture, poteries, la cosmétique : shampooings et fards, et même l’alimentation : galettes. Ces multiples usages, dus aux propriétés physiques des argiles – malléabilité, plasticité, imperméabilité, faculté de durcir sous l’effet du séchage ou de la cuisson – sont décrits et illustrés.
• Argiles d’aujourd’hui : depuis la Renaissance, les progrès scientifiques ont permis une meilleure connaissance de la structure et de la composition des argiles, ce qui a entraîné des utilisations nouvelles et parfois surprenantes. Une vidéo au centre de l’exposition permet de pénétrer jusqu’au sein de la structure atomique de l’argile (grossissement de plus de 22 millions de fois), structure feuilletée de cristaux disposés en couches capables de glisser les unes sur les autres. Comme dans la partie précédente de l’exposition, des espaces sont réservés aux utilisations actuelles de l’argile, essentiellement en mélange avec d’autres matériaux pour en améliorer les propriétés : dans la construction (ciment, béton, briques alvéolées), dans l’habitat (matières plastiques, peintures, papier, céramiques pour les sanitaires et le carrelage), ainsi que dans l’hygiène (dentifrices), la cosmétique (poudres et fards) et la santé (antidiarrhéiques).
• Futurs d’argiles : Grâce aux nouvelles connaissances sur les argiles, de nouvelles utilisations peuvent être envisagées pour le stockage des déchets – soit comme barrière géologique pour les déchets radioactifs (illustrée par une maquette interactive de l’ANDRA), soit pour l’empaquetage de déchets ménagers dans les déchetteries –, et en nanotechnologies, grâce à la petite taille des cristaux et à leur structure en feuillets : talcs ultrafins comme lubrifiants pour les moteurs d’avion, sachets fraicheurs pour les salades prêtes à consommer…

Signalons l’édition du livre Argiles – Histoire d’avenir (Actes Sud/Les récréateurs, 2009) qui accompagne cette exposition itinérante.

• Du mardi au samedi jusqu’au 29 août 2010, visites guidées les mercredis, samedis et dimanches de 12 h à 12 h 30.
Renseignements sur
www.argiles-expo.org et www.palais-decouverte.fr

A noter que cette exposition sera ensuite de janvier à septembre 2011à l’espace Mendès France de Poitiers.