Cinq ans déjà ! Une immense explosion, ce 21 septembre 2001, détruisait l’un des rares sites industriels chimiques de la région toulousaine, provoquant la mort de 30 personnes, tandis que 5 000 étaient blessées et que 27 000 logements étaient détruits ou endommagés.

La cause de ce désastre : un stock de nitrate d’ammonium, produit très simple, dont les chimistes connaissent parfaitement les propriétés et les dangers depuis plus de cent ans.
Mais danger n’implique pas forcément un risque de cette importance avec des conséquences aussi dramatiques, et cela d’autant plus que les accidents précédents permettaient de prendre les précautions nécessaires pour la sécurité du site !… Et pourtant… cinq ans après, on ignore encore les causes réelles de cette catastrophe !

Un excellent article, paru dans le périodique Charlie Hebdo du 20 septembre dernier*, signé par la journaliste Sylvie Coma, résume parfaitement la situation et permet de comprendre le désarroi des chimistes, incapables de donner une explication scientifique rationnelle à cet événement.

Deux heures après l’explosion, il n’était pas possible de dire que « l’origine en était accidentelle ». Cinq ans après, nous ne pouvons toujours pas nous prononcer !
Nous devons à la mémoire des personnes disparues, à ceux et à celles qui ont souffert physiquement ou matériellement, de continuer à rechercher la vérité : nous le ferons !

Armand Lattes
Ami d’un défunt
Père d’un sinistré
Chimiste

*Cet article est disponible en format pdf sur le site de la SFC :
http://www.sfc.fr/AZF/AZF-CH060920.pdf
A signaler aussi un article paru le 2 octobre 2006 dans Valeurs Actuelles qui complète parfaitement celui de Sylvie Coma.