Le Prix Nobel de chimie récompense cette année l’Austro-américain Martin Karplus (Strasbourg et Harvard), l’Américano-britannique Michael Levitt (Stanford) et l’Israélo-américain Arieh Warshel (University of South California) pour le développement de modèles multi-échelle pour les systèmes chimiques complexes.

Martin Karplus, qui partage son temps depuis de nombreuses années entre Harvard et Strasbourg où il est professeur à l’Institut de Science et d’Ingénierie supramoléculaires (ISIS) fondé par Jean-Marie Lehn, est incontestablement l’un des pères fondateurs de la simulation moléculaire appliquée aux systèmes biologiques.

Il continue de développer des méthodes de simulation avancées, en particulier pour l’étude des mécanismes fonctionnels dans des ensembles biologiques, pour la compréhension des moteurs moléculaires et les calculs d’énergies impliquées dans les modifications de structures d’édifices complexes comme l’hémoglobine. Au cours des nombreuses années qu’il a passées en France – à Paris puis à Strasbourg -, il a développé de fructueuses collaborations avec des scientifiques français.